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Gouvernement Barnier : l'épilogue attendu ce week-end, la tension à son comble
À quoi ressemblera le gouvernement Barnier ? Après de "derniers ajustements" Michel Barnier a transmis vendredi soir une liste de noms "finalisée" au chef de l'État. Une liste dans laquelle "les noms bougent dans tous les sens", selon un conseiller ministériel, certaines propositions provoquant des crispations au sein de la majorité présidentielle.

Le dénouement est-il pour samedi ? Alors que le nouveau Premier ministre Michel Barnier a transmis vendredi une liste de noms "finalisée" au chef de l'État, le casting du nouveau gouvernement devrait être dévoilé incessamment malgré des doutes qui subsistaient encore en fin de semaine sur certains noms.

Le locataire de Matignon, qui a "pleine liberté" pour composer son équipe assure Emmanuel Macron, espère toujours pouvoir la présenter "avant dimanche".

"Tout dépend de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique", qui doit vérifier qu’aucun ministre pressenti ne se trouve en délicatesse avec le fisc ou ne présente de conflit d’intérêts, souligne-t-on, samedi 21 septebre, dans l'entourage du Premier ministre.

En attendant, ce dernier s'est entretenu vendredi soir avec le chef de l'État après lui avoir adressé "la composition finalisée du gouvernement", a-t-on ajouté de même source.

Jeudi, une liste de 38 ministres, dont 16 de plein exercice, avait déjà été transmise au président de la République. Mais certaines personnalités, très à droite (comme Bruno Retailleau à l'Intérieur ou la sénatrice LR Laurence Garnier, opposée au mariage homosexuel, à la Famille) suscitent des inquiétudes au sein du camp présidentiel.

Après deux réunions de crise vendredi autour de François Bayrou, le parti centriste n'a "pas totalement acté" sa participation dans l'attente de la liste "finalisée" transmise à l'Élysée.

"Nous voulons voir si la tendance droitière persiste toujours autant ou s'il y a eu un rééquilibrage", explique à l'AFP Perrine Goulet, élue MoDem dans la Nièvre.

"Nous souhaitons un gouvernement le plus en phase possible avec la répartition sortie des urnes" aux législatives, où Les Républicains n'ont obtenus que 47 députés, même si "on ne veut pas que Barnier échoue".

"Les noms bougent dans tous les sens"

Quid notamment de Laurence Garnier ? Le nom du sénateur Renaissance Xavier Iacovelli a été évoqué à la Famille, selon des sources concordantes. Sa collègue LR sera-t-elle maintenue dans l'équipe ? Définitivement écartée ?

La liste "finalisée" de Michel Barnier sera-t-elle la dernière ? Ces derniers jours, "les noms bougent dans tous les sens", résume un conseiller ministériel.

À l'Éducation, le plus gros ministère, l'élue macroniste du Nord Violette Spillebout aurait été écartée. La députée Renaissance des Français de l'étranger, Anne Genetet, aurait été approchée pour le poste, désigné par le chef de l'État en 2023 comme un "domaine réservé".

Gouvernement Barnier : l'épilogue attendu ce week-end, la tension à son comble

Plus de deux semaines après l'arrivée à Matignon de Michel Barnier, le camp présidentiel reste divisé sur la marche à suivre.

Face à ces hésitations, au nom de "l'intérêt collectif", Emmanuel Macron a exhorté ses alliés à "aider" le Premier ministre à former son gouvernement.

"Ligne rouge"

Mais certaines voix chez Horizons, qui n'aurait qu'un ministre de plein exercice, ne semblent pas plus convaincues. Nommer Laurence Garnier, c'est franchir "une ligne rouge" pour Pierre-Yves Bournazel.

Même désaccord au sein de l'aile gauche de Renaissance. "On n'est pas là pour faire Fillon II. Quand on vient de la gauche, on a rien à faire dans un gouvernement comme celui-là", regrette dans Le Parisien l'ancien ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, ex-socialiste qui a rejoint la macronie.

"Aucune ambiguïté" n'a été levée sur la politique qui sera menée par Michel Barnier — et ne le sera sans doute pas avant sa déclaration de politique générale attendue le 1er octobre, soit près d'un mois après son arrivée à Matignon —, déplore un autre membre de l'ex-majorité. "Aucune. Sur l'immigration, les impôts, la bioéthique…"

"Élection volée"

La gauche, arrivée en tête des législatives, s'indigne aussi.

"Personne" au Nouveau Front populaire "ne veut aller dans ce Radeau de la méduse qui est déjà en train de couler", a dénoncé sur France inter l'eurodéputée insoumise Manon Aubry à propos de la future équipe qui sera, selon elle, "sous perfusion de l'extrême droite".

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Écologistes et insoumis devaient se joindre à des manifestations organisées samedi dans plusieurs villes de France par des associations, des organisations étudiantes, environnementales et féministes contre le tandem Macron-Barnier.

"C’est une question de dignité pour tout un peuple, après une élection niée et volée par le président de la République", relève la cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot. Et de dénoncer "les orientations politiques macrono-lepénistes du gouvernement Barnier".

LFI entend "augmenter la pression populaire" après une première journée de contestation le 7 septembre.

À Paris, entre 20 000 et 40 000 personnes sont attendues, selon une source policière.

Le chef de l'État a installé à Matignon "un Premier ministre de droite dure, anti-social, anti-migrants, au passé homophobe et qui ne pourra gouverner qu’avec l’accord permanent de Marine Le Pen", ont écrit dans leur appel à la mobilisation l'Union étudiante, l'Union syndicale et lycéenne, le Planning familial ou encore Attac France.

Avec AFP