Les mots du président du Losc ont résonné en salle de presse. Olivier Létang n'a pas digéré la défaite (1-0) concédée par Lille contre Saint-Étienne, vendredi 13 septembre, pour la quatrième journée de Ligue 1. Une seconde défaite d'affilé pour le club nordiste qui intervient au pire moment : Lille entame mardi soir (21h) sa campagne en Ligue des champions sur la pelouse du Sporting Portugal, à Lisbonne.

Le club lillois a obtenu un tirage compliqué avec les réceptions du Real Madrid et de la Juventus, et des déplacements à Liverpool et Madrid pour affronter l'autre club de la capitale espagnole, l'Atlético d'Antoine Griezmann.

"Je me fous de la Ligue des Champions, a réagi vendredi le président du Losc Olivier Létang. Ce qui m'intéresse ce sont des matches que l'on doit gagner. Si certains ont la tête à la Ligue des champions, on ne la jouera pas. Notre pain quotidien est le championnat et si on veut jouer des compétitions européennes, il faut être performants en championnat. Si on est en C1 c'est parce que nous avons été performants en championnat. Il est impossible d'être performant en livrant de telles performances avec de telles attitudes".

Un but de Mathieu Cafaro dès la 6e minute à la conclusion d'un mouvement initié par le Géorgien Zurko Davitashvili a suffi au bonheur des Stéphanois, tandis que Lille stagne à la huitième de place du classement. Et le club nordiste va affronter une formation lisboète en grande forme, qui vient de signer cinq victoires sur les cinq premières journée du championnat portugais.

Dans cette équipe, un joueur crève l'écran : le buteur suédois Viktor Gyökeres, irrésistible sur la scène nationale. Le joueur de 26 ans a déjà inscrit huit buts en cinq matches. En face, Lille est toujours privé de plusieurs joueurs majeurs, dont le milieu de terrain Hakon Haraldsson, blessé pour plusieurs mois et si précieux dans la création offensive des siens.

Un nouveau format à suspense

Le nouveau projet de Ligue des champions a pourtant de quoi faire saliver joueurs comme spectateurs. Conçue pour tuer le projet concurrent de "Super Ligue" dans l'œuf, il commence cette semaine avec trois soirées de mardi à jeudi, avec l'entrée en lice des quatre clubs français et des chocs à foison comme Monaco-Barcelone ou AC Milan-Liverpool.

Désormais réunis dans une ligue unique à 36, les clubs de l'élite européenne vont batailler pour accrocher l'une des huit premières places directement qualificatives, ou à défaut un billet pour les barrages en se plaçant de la 9e à la 24e place. 

Le tableau des tours à élimination directe, à partir des 8e de finale, procède des positions finales de cette "phase de ligue". Le suspense est donc garanti à tous les étages, jusqu'à la dernière journée.

Mais chaque club a son programme personnalisé de huit matches contre huit adversaires différents : deux dans chaque chapeau, un à l'extérieur, un à domicile. Une logique sportive qui ne fait pas l'unanimité chez les observateurs, comme ne le fera sans doute pas non plus la réorchestration du populaire hymne de la compétition.

Des oppositions alléchantes

Le président de l'UEFA Aleksander Ceferin avait avec humour, dans un clip de présentation en août, coupé la chique à Zlatan Ibrahimovic quand le grand Suédois s'apprêtait à prononcer le nom de "Super Ligue".

Car le but à peine voilé de ce nouveau format de la compétition reine de clubs est de couper l'herbe sous le pied des promoteurs d'une compétition limitée aux plus grands clubs européens. 

Rien que pour cette première journée, exceptionnellement programmée sur trois soirées pour populariser la nouvelle formule, les affiches font saliver : AC Milan - Liverpool mardi, Manchester City - Inter Milan mercredi, Atlético Madrid - Leipzig et Monaco - FC Barcelone jeudi (21h00 pour les quatre).

Mais le fin gourmet pourra aussi choisir de suivre le Real Madrid de Kylian Mbappé contre Stuttgart (mardi 21h00), la Juventus de l'ancien Parisien Thiago Motta, désormais entraîneur, contre le PSV Eindhoven (mardi 18h45) ou encore l'impressionnant Bayer Leverkusen de Xabi Alonso en déplacement au Feyenoord Rotterdam (jeudi 18h45).

Les clubs français dans le très grand bain

Quatre clubs de Ligue 1 vont parcourir la piste aux étoiles avec des destins qui risquent d'être très différents. Le PSG vise le top 8 mais a hérité d'un tirage parmi les plus difficiles. Mercredi au Parc des Princes (21h00), il pourra s'étalonner contre une équipe novice à ce niveau, Gérone, qui a pris l'eau contre le FC Barcelone (4-1) dimanche en championnat.

Le géant catalan, emmené par sa pépite Lamine Yamal, va défier Monaco jeudi (21h00) à Louis-II, un premier match costaud pour l'équipe entraînée par Adi Hütter. Brest, surprenant 3e de Ligue 1 la saison passée, commence par le match qui semble le plus abordable pour lui dans cette campagne européenne, la réception de Sturm Graz jeudi (21h00).

Avec AFP