L'OM s'est incliné face à Montpellier (2-0) dans le cadre de la 22e journée de Ligue 1. Cette victoire permet au surprenant promu héraultais de conforter sa deuxième place au classement, à six points derrière les Girondins de Bordeaux.
AFP - Montpellier a mis fin au joli parcours de Marseille depuis la trêve, s'offrant au terme d'une 2e période séduisante le droit de poursuivre sa folle aventure de promu conquérant, samedi lors de la 22e journée de L1 (2-0).
Marseille, apparu pourtant affûté mercredi devant Lille en coupe de la Ligue (2-1), a laissé des plumes dans sa course à la remontée vers le podium, que les résultats des équipes de tête samedi rendaient pourtant d'autant plus nécessaire.
Le football vivifiant du promu a donc mis fin à sa série de 4 victoires et un nul en cinq matches, assombrissant son avenir immédiat.
Le succès héraultais ne doit rien au hasard: l'OM ne s'est procuré aucune occasion franche du match à part une frappe de Niang en début de rencontre, et la formation de Girard n'a cessé de renforcer son emprise sur un match où l'OM a péché dans son animation offensive.
Deschamps avait annoncé un léger turn-over en attaque et au milieu, au vu du menu chargé attendant ses troupes toujours lancées dans quatre compétitions.
Parole tenue: avec trois changements par rapport à l'équipe victorieuse mercredi (Abriel pour Lucho, et les deux Africains de retour de la CAN Koné et Mbia pour Valbuena et Cissé), le coach marseillais misait sur la fraîcheur.
De stimulus, il n'y eut pourtant quasiment pas... A l'exception d'une occasion immédiate de Niang dont le pointu fut stoppé par Jourdren (2), l'OM, mis à part la vista d'Abriel, se montrait en effet plutôt emprunté face au bloc héraultais, confirmant ses difficultés à prendre le jeu en main devant un adversaire stratégiquement replié.
L'objectif montpelliérain était clair: attendre le bon coup en contre, sans trop se découvrir.
De fait, Mandanda, sauvé par sa transversale sur un coup-franc de Montano (6) attendait la 27e minute pour son premier arrêt sur une frappe un peu molle de Marveaux. La mi-temps virait alors à l'aigre (5 cartons jaunes), dans des débats s'enlisant au milieu, jusqu'à une tête en extension de Montano seul face à Mandanda, servi par le vif Aït-Fana (44), qui traduisait des velléités offensives plus ambitieuses.
Le deuxième essai de l'ailier gauche héraultais était le bon: sorti de la nasse du petit côté grâce à une "louche" de Pitau puis une tête de Jeunechamp, Aït-Fana slalomait dans la défense marseillaise pour placer un imparable pointu (1-0, 48). La Mosson exultait, et les rares tentatives de Niang, en pointe du 4-2-3-1 marseillais, ne donnaient pas franchement de frisson au stade. La charnière héraultaise, à l'image d'un Spahic rayonnant, tenait il est vrai la baraque.
Plus prompts à la récupération du ballon, nettement plus en rythme aussi, Montpellier coulait logiquement l'OM sur un corner de Costa que Cheyrou détournait dans son propre but (2-0, 77). Le public pouvait chambrer l'OM, et Montano manquer une frappe croisée (89) en contre.