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Lundi, la commission électorale tunisienne a validé les candidatures de Kaïs Saïed, Zouhair Magzhaoui et Ayach Zammel, autorisées à concourir à l’élection présidentielle prévue le 6 octobre. Elle a exclu définitivement trois autres postulants dont la candidature avait été réintégrée par la justice la semaine dernière.

La liste définitive est désormais connue. L'autorité électorale en Tunisie a décidé lundi 2 septembre de ne retenir que trois candidats à la présidentielle du 6 octobre, parmi lesquels le président sortant Kaïs Saïed, et d'exclure trois autres postulants qui avaient été réadmis la semaine passée par le Tribunal administratif. 

Ce dernier "n'a pas communiqué officiellement ses décisions (à l'autorité électorale) dans le délai prévu de 48 heures comme le prévoit la loi", a annoncé le chef de l'Autorité électorale, Isie, Farouk Bouasker, pour justifier l'exclusion de trois autres candidats. 

La liste annoncée le 10 août "est définitive et non sujette à un quelconque recours", a ajouté Farouk Bouasker dans une déclaration retransmise à la télévision nationale. 

Mis à part le président sortant, les deux autres candidats sont Zouhair Maghzaoui, un ancien député de la gauche panarabe, et Ayachi Zammel, un industriel peu connu, chef d'un petit parti libéral.  

Ayachi Zammel a été interpellé lundi à l'aube pour des soupçons de faux parrainages dans son dossier de candidature, a indiqué un membre de son équipe de campagne. Il a été emmené à un poste de la Garde nationale à Tebourba, à environ 40 km à l'ouest de Tunis. 

La trésorière d'Azimoun, le parti d’Ayachi Zammel, Siwar Bargaoui, et membre de son équipe de campagne, avait été interpellée le 19 août pour avoir falsifié des parrainages pour le compte d’Ayachi Zammel. Elle a été relâchée le 29 août en attente d'un procès fixé au 19 septembre, selon le site en ligne Business News. 

La semaine passée, le Tribunal administratif réuni en appel avait accepté, à la surprise générale, les recours de trois candidats, considérés comme des concurrents sérieux du président Kaïs Saïed.  

Celui-ci, élu démocratiquement en 2019, est accusé de dérive autoritaire depuis un coup de force le 25 juillet 2021 lors duquel il s'est octroyé les pleins pouvoirs. 

Les candidats réadmis par le Tribunal étaient Abdellatif Mekki, un ancien dirigeant du mouvement islamo-conservateur Ennadha, Mondher Zenaïdi, un ancien ministre du régime Ben Ali, et Imed Daïmi, un conseiller de l'ex-président Moncef Marzouki, également proche d'Ennahdha. 

Samedi, 26 ONG tunisiennes et internationales et près de 200 personnalités parmi lesquelles de nombreux juristes avaient appelé dans une pétition l'Isie à respecter les décisions du Tribunal administratif, en soulignant qu'elles étaient "exécutoires et ne pouvaient être contestées". 

Avec AFP 

Présidentielle en Tunisie : trois candidats officiellement retenus, trois autres exclus