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Accepter Gérer mes choixCritique des émeutes d'extrême droite au Royaume-Uni ? Soutien aux Palestiniens ? Ou encore référence au réchauffement climatique, voire aux Jeux olympiques ? Difficile d'interpréter le message qu'a voulu faire passer l'artiste Banksy. Mais depuis quelques jours, ses graffs se multiplient à Londres : après une chèvre et des éléphants, des singes ont été découverts mercredi 7 août dans la capitale britannique.
Le street-artiste s'est contenté de revendiquer ses œuvres sur Instagram, avec une fréquence surprenante alors que ses interventions sont le plus souvent espacées de plusieurs mois.
Lundi, une chèvre est apparue perchée sur le conduit d'un mur à Richmond, dans l'ouest de Londres, sous l'œil d'une caméra de surveillance.
Mardi, il s'agissait de deux éléphants sortant leur tête de deux fenêtres condamnées sur une façade du quartier cossu de Chelsea.
Et mercredi, trois singes apparaissent comme se balançant, accrochés à un pont ferroviaire à Shoreditch, dans l'est de la capitale.
Interrogations sur le message
"Banksy essaye de nous faire réfléchir sur la crise écologique", avance Fawaz Gerges, un universitaire venu observer cette dernière œuvre, interrogé par l'AFP.
Il relève la présence de la nature comme thème au cœur de ses dernières œuvres, qu'il s'agisse de ces animaux ou de l'arbre peint il y a quelques mois au nord de Londres.
Il y voit un "message d'amour de l'humanité" et un "antidote à la haine", cruciaux dans un contexte d'"extrémisme de droite destructrice".
Le Royaume-Uni est secoué depuis une semaine par des émeutes d'extrême droite, avec des violences visant des hôtels hébergeant des migrants ou des mosquées.
Banksy, dont l'identité reste inconnue mais dont les œuvres s'arrachent à des prix énormes, s'est plusieurs fois engagé en faveur des réfugiés.
En juin, il avait revendiqué une performance au festival anglais de Glastonbury, où un bateau pneumatique sur lequel étaient installés des mannequins munis de gilets de sauvetage avait été porté par la foule.
Fait rarissime, il s'était exprimé sur cette œuvre, dénonçant sur Instagram comme "dépassant les bornes" des critiques du ministre de l'Intérieur conservateur de l'époque, James Cleverly.
Parmi les spectateurs des œuvres des derniers jours, certains ont avancé un lien avec la guerre à Gaza, la chèvre leur rappelant une espèce de gazelle fréquente au Proche-Orient et appelée parfois "gazelle de Palestine" en anglais. D'autres ont évoqué les Jeux olympiques en cours.
Ravi, Daniel Lloyd-Morgan, 60 ans, espère voir Banksy continuer sur sa lancée : "Je prédis que demain, il peindra quatre animaux quelque part à Londres."
Avec AFP