"Paris est une fête". Jamais le titre du best-seller d’Ernest Hemingway n’avait autant pris corps dans la Ville Lumière. Si les Jeux olympiques sont sublimés par le cadre unique offert par la capitale française, les spectateurs du monde entier ont aussi découvert le patrimoine musical made in France ou francophone. Dans chaque stade, chaque enceinte, ont retenti les plus grands classiques de la chanson. Outre la playlist officielle de la cérémonie d'ouverture, près de 4 000 titres ont été sélectionnés par le Comité d’organisation. Une mine d'or pour les DJ et les "leaders d'ambiance" choisis pour "mettre le feu" dans les gradins. Et le succès est au rendez-vous. Partout, le public crie, hurle mais surtout chante à tue-tête. Une ambiance magique, de l'aveu même des athlètes.

À cinq jours de la fin des JO de Paris, petit retour en musique (non exhaustif) sur ce qui restera dans toutes les oreilles.

• "Parade", Victor Le Masne

C’est l’hymne officiel de ces JO. Joué pour la première fois lors de l’arrivée de flamme olympique à Marseille, ce thème composé par Victor Le Masne a accompagné les athlètes vers le podium lors des remises de médailles. Les organisateurs voulaient qu’il soit la signature des JO de Paris, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le pari est gagné. Le monde entier connaît désormais la signature des Jeux de Paris.

• "Que je t’aime", Johnny Hallyday

On aurait pu s’attendre au traditionnel "Allumer le feu" pour faire trembler les stades. Il n’en est rien. Ou presque ! Si ce classique est bel et bien présent lors de ces Jeux, c’est un autre tube du répertoire de Johnny Hallyday qui s’est imposé comme hymne de l’équipe de France. Lors de la cérémonie d’ouverture, les notes de "Que je t’aime" ont accompagné la délégation française qui voguait sur la Seine. Depuis, elle résonne à chaque victoire française. Au stade de France pour l’or des Tricolores au rugby à 7, à Paris La Défense Arena pour les victoires du chouchou des Français Léon Marchand… Un public électrisé a repris à tue-tête les paroles de ce tube de 1969.

• "Non, je ne regrette rien", Édith Piaf

Après un "Hymne à l’amour" bouleversant chanté par Céline Dion sous les anneaux olympiques, depuis le premier étage de la tour Eiffel, lors de la cérémonie d’ouverture, c’est un autre classique de la Môme qui a été remis au goût du jour. Enregistré par Édith Piaf en 1960, "Non, je ne regrette rien" a été repris à gorge déployée par les 69 000 spectateurs du Stade de France le 27 juillet au coup de sifflet final du rugby à 7.

"La Foule" a également été jouée le soir de la cérémonie d’ouverture et résonne encore régulièrement dans les enceintes sportives.

• "Alexandrie Alexandra", Claude François

C’est le dernier tube de Claude François. Sorti le 15 mars 1978, le jour de ses obsèques, il est devenu un incontournable du répertoire français. Avec sa chorégraphie imaginée par "Cloclo" et interprétée en compagnie de ses célèbres "Claudettes" – ou "Clodettes" –, "Alexandrie Alexandra" enflamme toujours les pistes de danse. Sa place dans la playlist des JO ne faisait donc aucun doute.

• "Dans les yeux d’Émilie", Joe Dassin

Depuis la Coupe du monde de rugby 2023, c'est le grand retour de ce tube de 1977. Pendant une trentaine d'années, la chanson est restée plutôt discrète dans le répertoire du Franco-Américain. Mais c'était sans compter sur le monde du basket. Le titre interprété par les bandas des Landes (fanfares de rue, NDLR) devient en 2014 l'hymne des Bleus lors de l'Euro de basket en France. Des parquets, il passe rapidement aux enceintes de rugby. Une chanson populaire devenue indissociable des supporters.

• "Emmenez-moi", Charles Aznavour

Aya Nakamura lui avait déjà rendu hommage en revisitant "For me formidable" et "La Bohème" de ce grand monsieur de la chanson française. Charles Aznavour, dont on célébrera le centenaire cette année, est l'un des chanteurs français les plus populaires à travers le monde. "Emmenez-moi", parue en 1967, a littéralement embarqué les foules au Stade de France. Quoi de mieux pour célébrer l'exploit, face aux Fidji, d'Antoine Dupont, qui venait d'emmener la France "au pays des merveilles" ?

• "Alors on danse", Stromae

Pauline Basquin a marqué les esprits dans les jardins du château de Versailles. Pour les épreuves de dressage, la cavalière française a choisi ce tube du chanteur belge. Une prestation qui lui a valu les applaudissements en cadence d'une foule conquise mais qui ne lui a offert que la seizième place du classement.

Quelques jours auparavant, le titre avait rythmé l'arrivée du Français Maxime-Gaël Ngayap Hambou pour sa demi-finale face au Japonais Sanshiro Murao ou encore la qualification en quarts de finale du duo Alcaraz-Nadal à Roland-Garros.

• "One More Time", Daft Punk

Le célèbre duo parisien, séparé depuis 2021, était attendu à la cérémonie d'ouverture. Thomas Jolly, chef d'orchestre de ce spectacle mémorable, avait fait durer le suspense. Mais le groupe emblème de la French Touch ne s'est finalement pas reformé "one more time" (encore une fois, NDLR), au plus grand désespoir des fans. Les Daft Punk sont néanmoins omniprésents pendant cette quinzaine. Le hit sorti en 2000 a été une valeur sûre pour faire vibrer les foules.

• "J't’emmène au vent", Louise Attaque

Il a bercé la fin des années 1990. Ce premier tube de Louise Attaque, sorti en 1997, est devenu un classique en France. Il continue d'enflammer les pistes de danse. Et les enceintes sportives.

• "Quand la musique est bonne", Jean-Jacques Goldman

La rumeur avait couru avant le coup d'envoi des JO. Jean-Jacques Goldman, l'une des personnalités préférées des Français, serait de la partie pour la cérémonie d'ouverture. Raté. Retraité depuis 2016, l'artiste aux innombrables tubes n'a pas troqué sa légendaire discrétion pour un retour, même le temps d'une soirée. Ses chansons, en revanche, sont jouées pendant les épreuves. "Quand la musique est bonne" a notamment retenti lors de la victoire française en basket 3x3 face à la Lettonie.