À la Une de la presse, ce mercredi 31 juillet, l’annonce par la télévision d’État iranienne et les Gardiens de la révolution de l’assassinat d’Ismaïl Hanyeh, le chef du Hamas, qui affirme que son dirigeant a été tué dans un raid israélien. La décision de l’Algérie de rappeler son ambassadeur en France, après le soutien d’Emmanuel Macron au plan marocain pour le Sahara occidental. Et l’incroyable journée olympique qui attend le nageur français Léon Marchand.
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À la Une de la presse, ce matin, l’annonce par la télévision d’État iranienne et les Gardiens de la révolution de l’assassinat d’Ismaïl Hanyeh, le chef du Hamas.
Le Hamas, qui a confirmé la nouvelle, affirme que son dirigeant a été tué lors d’un raid israélien après avoir assisté hier à la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien, Masoud Pezeshkian. Si cette accusation est avérée, alors l’assassinat ciblé de Haniyeh "marquerait la mort la plus importante d'un responsable politique du Hamas depuis le début de la guerre à Gaza", estime The Wall Street Journal. Le quotidien américain rappelle que cette annonce intervient quelques heures seulement après qu'Israël a déclaré avoir tué un haut responsable du Hezbollah à Beyrouth, "dans une frappe qui risquait déjà d'étendre la guerre à Gaza, à l'ensemble du Moyen-Orient". Toujours selon The Wall Street Journal, la mort d’Ismaïl Hanyeh, qui fut un proche du fondateur spirituel du Hamas, Cheikh Yassine, avant de gravir les échelons de l'organisation et de prendre la direction générale de l'aile politique en 2017, pourrait constituer "une victoire majeure" pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a promis d'éliminer les dirigeants du Hamas après les attaques du 7 octobre. Un assassinat qui risque toutefois aussi de "compliquer les délicats pourparlers de cessez-le-feu négociés par les pays arabes".
À la Une également, la décision de l’Algérie de rappeler son ambassadeur en France, après le soutien d’Emmanuel Macron au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental. Le journal officiel El Moudjahid dénonce "un plan franco-israélo-marocain" présenté comme "un non-événement" et transgressant "la légalité internationale". Un plan "sans conséquences juridiques", toutefois, et "qui n’influencera pas la détermination du peuple sahraoui dans sa lutte pour son droit à l’autodétermination", selon l’enseignant-chercheur Fateh Debbiche, qui accuse la France, en perte de vitesse au Sahel, de chercher à "garder son autorité" en Afrique du nord.
El Watan, un autre quotidien algérien, annonce une nouvelle "crise entre Paris et Alger". "La France s’aligne sur les thèses colonialistes du Maroc" : le journal dénonce "une grave provocation" de la part d’Emmanuel Macron – "connu pour être un provocateur", et "[agir] à sa guise". À en croire le journal, "les étranges sympathies du président français explique[raient] son hostilité à l'égard des Algériens", qu’il aurait "outragés [...] en les accusant de 'vivre' sur une prétendue 'rente mémorielle'". "En clair, comprend El Watan, [Emmanuel Macron] nous demande de renier notre combat contre le colonialisme" et "c'est cette haine de l'Algérie qui est la cause de l'hostilité française au combat du peuple sahraoui". D’après TSA Algérie, qui voit dans la décision de Paris, le résultat d’un puissant "lobbying pro-marocain", "une remise en cause de la prochaine visite d’État en France du président Abdelmadjid Tebboune, prévue fin septembre, n’est pas à exclure", ainsi que des représailles économiques semblables à celles qui avaient suivi la décision du gouvernement espagnol d’apporter son soutien "aux thèses de Rabat".
En termes plus diplomatiques, Le Figaro annonce "un repositionnement diplomatique au détriment d’Alger", à la faveur des célébrations des 25 ans de règne de Mohammed VI. Un changement auquel Emmanuel Macron se serait finalement résigné après avoir "multiplié, en vain, les gestes de bonne volonté pour bâtir une relation apaisée" avec l’Algérie. Le Figaro assure que "les conséquences [de la brouille] sont assumées par Paris, où l’on juge que l’orage finira bien par passer". Le journal note, au passage, que le gouvernement démissionnaire est censé expédier les affaires courantes" et qu’Emmanuel Macron n'a "pas résisté à ce nouveau 'coup' diplomatique, comme s’il lui fallait marquer son 'domaine réservé'", "avant une possible cohabitation". Emmanuel Macron a sans doute aussi en tête les enjeux économiques de la France au Maroc, son premier partenaire commercial en Afrique. L’Opinion mentionne notamment les grands projets des groupes français dans la construction d’usines de dessalement, l’extension de la ligne à grande vitesse, ou encore le renouvellement de la flotte de Royal Air Maroc.
On reste sur le continent africain, au Niger, où la junte dirigée par le général Abdourahamane Tiani resserre son emprise, un an après avoir renversé le président Mohamed Bazoum. Un an après le coup d’État, La Croix évoque un pays où les libertés ont été "confisquées" et où la "ruée vers l’autoritarisme" et la répression tous azimuts de l’opposition se sont doublées d’un renforcement des liens avec Moscou, alors que le Niger reste en proie aux attaques djihadistes.
Des nouvelles des JO, également, avec un rendez-vous très attendu, aujourd’hui, en natation, les finales du 200 m papillon et du 200 m brasse, prévues ce soir. Deux jours après son sacre olympique sur 400 m quatre nages, le nageur toulousain Léon Marchand espère réaliser un doublé encore jamais réalisé, "aussi incroyable que risqué", d’après L’Equipe – d’où le clin d’œil, ce matin, du journal sportif, à ce "jour le plus Léon". L’incroyable Léon Marchand, dont les performances fascinent la presse française et dont Le Parisien/Aujourd’hui en France a tenté de percer les secrets. Apparemment, tout serait dans la coulée, ce moment au départ de la course et à chaque virage, où le nageur se retrouve sous l’eau. On apprend notamment qu’à une profondeur d’un mètre sous l’eau, la résistance est moins forte de 60 % qu’à la surface, et que sur une course de 400 m, Léon Marchand nage plus de 100 m sous l’eau, soit 20 % de plus que ses concurrents, avec une technique très particulière, de la poussée à la sortie de l’eau, en passant par l’ondulation, "qui requiert à la fois souplesse et amplitude au niveau des articulations".
L’autre info du jour, c’est que ça y est, les triathlètes vont pouvoir nager dans la Seine. D’après les organisateurs, cités par Le Figaro, les derniers tests de pollution auraient enfin montré des niveaux inférieurs au seuil de bactéries, après plusieurs jours d'incertitude liée aux fortes pluies du week-end dernier. Bon plouf à toutes et à tous.
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