Mauvaise surprise pour ces premiers jours de JO à Paris. Les pluies tombées vendredi et samedi sur la capitale française ont souillé la Seine pour les heures suivantes, contraignant les organisateurs à annuler l'entraînement de triathlon prévu dans la matinée du dimanche 28 juillet dans le fleuve. Mais ceux-ci restent "confiants" sur la tenue des épreuves mardi et mercredi.
Le triathlon est la première épreuve olympique qui doit se tenir dans la Seine, avant la natation en eau libre la deuxième semaine des JO de Paris.
Dans la nuit de samedi à dimanche, le comité d'organisation des JO, la fédération internationale de triathlon, ainsi que les autorités locales, ont pris la décision commune "d'annuler la partie natation de la familiarisation triathlon" prévue dimanche, car les "niveaux d'eau ne présentent pas les garanties suffisantes", ont-ils indiqué dans un communiqué.
Samedi après-midi, les organisateurs avaient déjà prévenu que le déluge de la veille, quelque 16 mm d'eau, était susceptible de dégrader la qualité de l'eau.
"Santé des athlètes"
Ils n'ont pas précisé dimanche le taux des bactéries E.Coli et entérocoques – qui doit se situer en deçà d'un certain seuil –, mais ont mis en avant "la priorité de la santé des athlètes".
Interrogé par l'AFP, l'adjoint à la mairie de Paris aux JO et à la Seine, Pierre Rabadan, a indiqué que le "dépassement" des seuils n'était pas "très important".
Le bassin d'Austerlitz, ouvrage majeur du Plan baignade qui reçoit les eaux pluviales et usées pour éviter leur déversement dans la Seine, "a fonctionné à environ 20 % de sa capacité maximale", a-t-il aussi indiqué.
Grâce au Plan baignade, pour lequel État et collectivités franciliennes ont injecté 1,4 milliard d'euros depuis 2016, "il y a eu des déversements en Seine et en Marne mais ils ont été limités", a ajouté le préfet Pierre-Antoine Molina.
"Quinze à 20 mm vendredi et 10 mm en plus samedi, c'est l'équivalent d'à peu près 15 jours de précipitations d'un mois de juillet normal", a souligné ce représentant de la préfecture de région.
Le temps nécessaire pour retrouver des niveaux acceptables "dépend de beaucoup de paramètres" mais "une amélioration se produira dans les tous prochains jours", a-t-il assuré.
De leur côté, Paris 2024 et World Triathlon se sont dits "confiants dans le fait que la qualité de l'eau reviendra en dessous des limites avant le début des compétitions de triathlon le 30 juillet", et ce "compte tenu des prévisions météorologiques pour les prochaines 48 heures". En effet, le soleil est revenu ce dimanche matin sur la capitale française.
"Nous avons vraiment une bonne chance de faire le triathlon complet", a estimé, confiant, le responsable de la haute performance de l'équipe américaine de triathlon, Scott Schnitzspahn.
Avec AFP