
Hubert Védrine, secrétaire-général de l’Élysée sous François Mitterrand et ancien ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin, a accordé un entretien à France 24. Alors que plusieurs pays européens ont déjà reconnu l'État de Palestine, il considère que la clé réside dans la mise en place d'un nouveau processus de paix.
Sur France 24, Hubert Védrine a affirmé que dans l'idéal, la reconnaissance de l'État de Palestine "doit alimenter un processus de paix". "Or pour le moment nous sommes encore dans le traumatisme, il y a encore des otages. Mais il faudra le faire un jour", a-t-il ajouté.
"La vraie clé est de relancer un processus de paix", a précisé l'ancien ministre français des Affaires étrangères. "C'est la seule solution". "Il n'y en a pas d'autre qui réconcilie le droit, le désir de ces populations de vivre en paix normalement, la sécurité d'Israël à long terme", a-t-il ajouté. Cette solution passerait notamment par la relance d'une autorité palestinienne crédible, qui constituerait ainsi "la seule menace pour le Hamas" et une issue pérenne.
Également interrogé sur les élections présidentielles aux États-Unis, Hubert Védrine juge "prudent et sérieux de se préparer à l'élection de Donald Trump", qui provoquerait un "changement de style colossal", notamment après la tentative d'assassinat dont l'ancien président a fait l'objet. Toutefois, l'hypothèse d'une réélection de Joe Biden lui semble également possible.
Cette élection présidentielle aura, selon lui, de nombreuses conséquences à l'international. Il doute que l'on se dirige vers "une guerre éternelle" en Ukraine. Si l'Otan a renforcé son soutien à l'Ukraine, l'ancien ministre des Affaires étrangères juge que Volodymyr Zelensky anticipe une réélection de Donald Trump.