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Publié le : 13/06/2024 - 07:53

A la Une de la presse, ce jeudi 13 juin, les réactions, en France et à l’étranger, à l’appel, hier, d’Emmanuel Macron au rassemblement des forces politiques «qui ne veulent pas des alliances avec les extrêmes» aux législatives. Le début du sommet du G7 en Italie. Le projet de nouveau service militaire en Allemagne. Et des fans qui font trembler la Terre.

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A la Une de la presse française, les réactions à l’appel, hier, d’Emmanuel Macron au rassemblement des forces politiques «qui ne veulent pas des alliances avec les extrêmes» aux législatives.

Pour contrer «en même temps» le Rassemblement national et le Front populaire, le président «cherche le salut dans l’extrême centre», d’après L’Opinion, où le dessin de Kak montre Emmanuel Macron tentant de se rabibocher avec Marianne: «Et tu verras que je n’ai pas changé». «Justement», rétorque celle-ci. Un président qui agite la crainte des  extrêmes» et renvoie dos-à-dos le Front populaire et le RN, accusés de semer le chaos. Réponse de L’Humanité: «le sermon de l’irresponsable». Pour le journal, le président «nie le rôle de sa politique dans la montée du Rassemblement national» et «sème lui-même le chaos en espérant incarner l’ordre».

«Chaos»: le mot qui revient aussi beaucoup dans la presse internationale, pour décrire la situation politique en France. Un «chaos à la française»: le journal belge Le Soir évoque «un thriller politique haletant mais délétère», et prédit que «quelle que soit l’issue de ce tourbillon, Emmanuel Macron aura dynamité le pays et régnera sur un champ de ruines». Emmanuel Macron, dont The New York Times estime que «les efforts envers ce qui reste du centre français semblent sincères», mais note qu’il a lui-même «éviscéré les Républicains de centre-droit et les socialistes de centre-gauche depuis son arrivée au pouvoir», pour les remplacer «par un parti qui n’est guère plus qu’un outil personnel, «la Macronie», dont la principale caractéristique est sa loyauté  farouche envers lui». «On pouvait s’attendre à du nouveau, un programme susceptible de rassembler cette majorité qui échappe au gouvernement. Difficile cependant de distinguer une vraie évolution de ligne», commente de son côté le journal suisse Le Temps.

Emmanuel Macron est attendu aujourd’hui dans la région des Pouilles en Italie, pour le début du sommet du G7. Libération ironise sur la «drôle d’assemblée» que vont former d’un côté, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, «que l’on imagine rayonnante, en tout cas triomphante», après sa large victoire aux européennes, et de l’autre, «la brochette de canards boiteux» formée par Emmanuel Macron,  «déconsidéré par sa claque électorale», et le chancelier allemand Olaf Scholz, «sorti tout aussi déconfit» des européennes.

L’ambiance s’annonce assez tendue, avec une polémique avant même le début du sommet. La Repubblica va jusqu’à évoquer un «incident diplomatique» autour de l’inclusion, dans le projet de déclaration finale du G7, d’un passage sur «l’accès à l’avortement». D’après Bruxelles, l’Italie aurait demandé la suppression de ce passage, provoquant aussitôt la «colère» de Paris et Berlin. Mais selon La Repubblica, les services de Giorgia Meloni défendent que «la question n’a pas encore été tranchée». L’affaire, en tout cas, fait la Une des journaux italiens, notamment de La Stampa, qui présente la question de l’avortement comme le «premier sujet d’affrontement du G7». La Stampa qui revient aussi à la Une sur cette assemblée «aux allures de Far West»: la bagarre, hier, à la Chambre des députés. Un membre du Mouvement Cinq Étoiles, le parti anti-système, y a été agressé en plein hémicycle par d’autres parlementaires, après avoir brandi un drapeau italien pour protester contre un projet du gouvernement sur l’autonomie régional. Selon sa formation, il aurait été évacué de l’enceinte sur une civière.

Pas de bagarre au Bundestag allemand, du moins pour le moment, où le ministre de la Défense a présenté, hier, son projet de nouveau service militaire. «En avant les volontaires»: d’après Der Tagesspiegel, le projet de Boris Pistorius, qui maintient le principe du volontariat, cherche à muscler la Bundeswehr, dans un contexte de menace croissante, en particulier de la Russie. «Alors, les jeunes, prêts pour la guerre?»: le projet ne plaît pas beaucoup au journal de gauche Neues Deutschland, qui voit dans ce nouveau modèle de conscription «un pas supplémentaire vers une société militarisée» - une vision défendue, selon lui, par tous les partis politiques, «de la CDU/CSU jusqu'aux Verts», accusés d’agiter «la menace omniprésente» du «fou de Moscou», entendez Poutine, qui n’attendrait, selon eux, qu'une «occasion pour envahir la Pologne après l'Ukraine, puis la République fédérale, après avoir franchi l'Oder», le fleuve qui sépare la Pologne de l’Allemagne.

On ne se quitte pas là-dessus. Toujours à la rubrique «stupeur et tremblements», quoique dans un tout autre registre, The Times rapporte que l’institut de séismologie britannique indique que les fans de Taylor Swift ont fait trembler la Terre lors des trois concerts donnés le week-end dernier par la chanteuse à Edimbourg, en Ecosse. Comment?, me demanderez-vous. 220 000 personnes se sont simplement agitées sur sa chanson «Shake it Off»: «Bébé, je vais juste secouer, secouer, secouer, secouer, secouer». Le stade aurait tellement tremblé que les sismologues auraient détecté des secousses jusqu’à 6 km de là. Quelle énergie.

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