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313 personnes arrêtées après les sanglantes émeutes de Jos

La police nigériane annonce avoir arrêté 313 personnes suspectées d'avoir participé aux affrontements inter-religieux qui ont fait plus de 300 morts, la semaine dernière, à Jos, dans le centre du pays.

AFP - La police a arrêté 313 personnes soupçonnées d'avoir participé aux violents affrontements de Jos la semaine dernière, a annoncé lundi à l'AFP un porte-parole de la police fédérale de l'Etat du Plateau (centre), dont Jos est la capitale.

"313 personnes ont été arrêtées", a déclaré le porte-parole Mohammed Lerama, sans toutefois préciser les charges retenues contre les suspects.

Des affrontements ont fait en quatre jours plusieurs centaines de morts, majoritairement musulmans, dans cet Etat du centre du pays, coutumier de ces éruptions meurtrières de violence entre communautés chétienne et musulmane.

Plusieurs des personnes détenues ont été rapidement transférées à Abuja, la capitale fédérale, a-t-on appris de source policière et auprès des autorités de l'Etat.

"Ca nous inquiète, car à chaque fois que des personnes soupçonnées d'avoir participé à des violences de ce genre sont emmenées à Abuja, leurs dossiers disparaissent et il n'y a aucune poursuite", a déclaré un haut responsable du gouvernement de l'Etat du Plateau qui a requis l'anonymat.

"Certaines personnes veulent à l'évidence les protéger", a-t-il poursuivi, dans une allusion directe à l'impunité que dénoncent régulièrement des associations des droits de l'Homme.

Le porte-parole de la police fédérale a au contraire affirmé que toute personne arrêtée et reconnue coupable d'avoir participé aux affrontements "sera traitée avec la plus grande fermeté".

Aucun bilan officiel des affrontements inter-communautaires qui ont embrasé Jos et ses environs n'a été communiqué", mais des chiffres diffusés par des services médicaux ou de secours, ainsi que par l'Ong Human Rights Watch (HRW), font état d'environ 492 morts.

Selon HRW, qui se base sur des chiffres donnés par des responsables musulmans, 364 des victimes étaient de confession msulmane.