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Émeutes en Nouvelle-Calédonie : le gendarme blessé par balle est décédé, le bilan passe à 4 morts
Un gendarme mobile est mort mercredi après avoir été grièvement blessé par balle à la tête en Nouvelle-Calédonie, où le président Emmanuel Macron a demandé l'instauration de l'état d'urgence après deux nuits d'émeutes, qui ont fait quatre morts.

Le gendarme mobile qui avait été grièvement blessé par balle à la tête, mercredi 15 mai, en Nouvelle-Calédonie, est mort, alors que le territoire français du Pacifique sud est en proie à une situation insurrectionnelle.

Âgé de 22 ans et membre de l'escadron de Melun (Seine-et-Marne), il avait été touché par un tir dans le secteur de Plum, à l'est de Nouméa, a précisé la gendarmerie.

Le gendarme mobile grièvement blessé par balle en Nouvelle-Calédonie vient de décéder. Nos pensées vont à sa famille, ses proches et ses camarades. Rien, absolument rien, ne justifie la violence. L’ordre public sera rétabli.

— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 15, 2024

"Il est mort après une nuit de protection dans un endroit particulièrement dangereux", a détaillé mercredi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, lors des questions au gouvernement au Sénat. "Les 'vieux', comme on dit chez vous en Nouvelle-Calédonie, sont venus parler aux gendarmes, il a retiré son casque et il s'est fait tirer dessus en plein front", a-t-il ajouté.

"La République ne tremblera pas"

"La CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain, NDLR), qui est désormais loin du FLNKS, est un groupe mafieux qui veut manifestement instaurer la violence, comme ils l'ont fait dans l'usine (de nickel) du sud l'année dernière" mais "la République ne tremblera pas", a encore dit Géarld Darmanin.

Emmanuel Macron a demandé mercredi l'instauration de l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie après deux nuits d'émeutes sur fond de contestation de la réforme constitutionnelle votée mardi par l'Assemblée nationale, qui ont fait quatre morts dont le gendarme dans l'archipel, secoué par la fronde des indépendantistes contre une réforme électorale votée par le Parlement.

A l'issue d'un conseil de défense et de sécurité nationale réuni dans la matinée, le chef de l'État a annoncé que le décret visant à instaurer l'état d'urgence dans l'archipel français du Pacifique Sud serait inscrit à l'ordre du jour du conseil des ministres prévu mercredi après-midi.

Mise en œuvre après les attentats du 13 novembre 2015 ou pendant l'épidémie de Covid-19, cette mesure, qui permet notamment d'interdire déplacements ou manifestations, était réclamée par de nombreuses voix à droite et à l'extrême droite.

Malgré les appels au calme des principaux partis politiques du territoire et des autorités, la vague de violences entamée lundi, la plus grave depuis les années 1980, n'a donné aucun signe de reflux.

Avec AFP