Arrestation sur fond de soupçon d'espionnage. Un collaborateur du parti d'extrême droite allemand Alternative pour l'Allemagne (AfD) a été arrêté par la police allemande, soupçonné d'"un cas particulièrement grave" d'espionnage au profit de la Chine, a annoncé mardi 23 avril le parquet fédéral.
Jian G., assistant du député européen Maximilian Krah, tête de liste de l'AfD aux élections européennes, est accusé d'avoir fourni aux services de renseignement chinois des informations sur les négociations et les décisions du Parlement européen.
L'assistant parlementaire, qui vit entre Bruxelles et Dresde, dans l'est de l'Allemagne, a aussi espionné des personnalités de l'opposition chinoise en Allemagne, a ajouté le parquet.
Il a été arrêté lundi à Dresde, le même jour que trois autres ressortissants allemands soupçonnés de collaborer avec le Ministère de la sécurité de l'État chinois pour l'aider à acquérir "des technologies innovantes pouvant servir à des fins militaires", selon le parquet.
La Chine nie tout "prétendu espionnage chinois"
Un porte-parole de l'AfD a qualifié cette information de "très inquiétante". Ces arrestations sont intervenues une semaine après une visite du chancelier Olaf Scholz en Chine, où le dirigeant allemand a notamment tenté de convaincre Pékin de cesser de soutenir l'économie de guerre russe.
En réaction, Pékin a nié tout "prétendu espionnage chinois" et dénoncé une "calomnie".
"La théorie de la menace d'un prétendu espionnage chinois n'est pas une chose nouvelle dans l'opinion publique européenne", a souligné le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, dénonçant une "calomnie" destinée à "détruire l'atmosphère de coopération entre la Chine et l'Europe".
Avec Reuters et AFP