Alors que l'adoption d'une nouvelle Constitution était posée comme condition avant l'organisation d'élections, le Zimbabwe a suspendu "tous les programmes constitutionnels", invoquant notamment des "contraintes financières".
AFP - Le Zimbabwe a suspendu l'élaboration d'une nouvelle Constitution devant permettre de nouvelles élections, rapporte jeudi la presse gouvernementale citant la commission chargée de ce projet.
"Tous les programmes constitutionnels ont été suspendus par la commission parlementaire", a déclaré son président Munyaradzi Paul Mangwana dans le journal The Herald.
Des rapporteurs devaient collecter les avis sur la future Constitution dans tout le pays.
"Il y a toujours un désaccord sur la composition des rapporteurs, mais d'autres problèmes plus pressants doivent également être réglés comme les contraintes financières", a-t-il ajouté.
M. Mangwana a précisé que la commission allait se rapprocher des Nations unies et autres donateurs qui ont promis de financer ce programme.
En avril, le Parlement avait élu un comité de 25 membres provenant des partis du président Robert Mugabe et de son ancien rival, le Premier ministre Morgan Tsvangirai. Ils devaient présenter d'ici février au Parlement un projet de loi fondamentale, qui aurait ensuite dû être approuvée par référendum d'ici juillet.
La grève de la commission parlementaire, à la suite du refus du gouvernement de payer ses indemnités, avait déjà retardé depuis juillet l'élaboration de ce texte constitutionnel.
L'adoption d'un nouvelle Constitution a été posée comme condition avant l'organisation de nouvelles élections.
Les dernières, en 2008, avaient consacré la défaite historique du parti au pouvoir et précipité le pays dans une grave crise politique.
Après un an de paralysie, MM. Mugabe et Tsvangirai ont formé en février 2009 un gouvernement d'union nationale qui a permis de stabiliser l'économie mais de nombreux points de désaccords subsistent entre les deux hommes.