La "juste guerre" que mène Israël dans la bande de Gaza "pour éliminer" le Hamas va se poursuivre, a affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il a salué la décision de Washington de mettre son veto à une résolution onusienne pour un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. De son côté, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a dit tenir les États-Unis pour "responsables de l'effusion de sang" à Gaza. Voici le fil du 9 décembre 2023.
L'essentiel à retenir :
-
La "juste guerre" que mène Israël dans la bande de Gaza "pour éliminer" le Hamas va se poursuivre, a affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, saluant "la position adéquate adoptée par les États-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU".
-
Israël poursuit son offensive dans le sud de la bande de Gaza : en 24 heures, 133 Palestiniens tués ont été transférés dans des hôpitaux, selon le ministère de la Santé et le gouvernement du Hamas. Une frappe sur la ville de Khan Younès a tué six personnes, tandis que cinq autres sont mortes dans une attaque distincte à Rafah, a affirmé le ministère du Hamas.
-
Côté israélien, des proches ont confirmé la mort d'un otage enlevé par le Hamas le 7 octobre et "assassiné" par ses geôliers à Gaza.
-
Le gouvernement américain a approuvé "d'urgence", sans passer par le Congrès, la vente à Israël de près de 14 000 obus de chars engagés dans l'offensive dans le territoire palestinien.
-
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a dit tenir les États-Unis pour "responsables de l'effusion de sang" à Gaza, après leur veto à une résolution onusienne pour un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël dans le territoire palestinien.
-
L'Iran a mis en garde contre "la possibilité" d'"une explosion incontrôlable" au Moyen-Orient si les États-Unis continuaient à soutenir Israël dans la guerre contre le Hamas à Gaza.
L'essentiel de la veille :
-
Les États-Unis ont mis leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU réclamant un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" dans la bande de Gaza. Le projet de résolution qui a recueilli 13 voix en faveur, une contre (États-Unis) et une abstention (Royaume-Uni) avait été préparé par les Émirats arabes unis.
-
"Les violences perpétrées par le Hamas ne peuvent en aucun cas justifier la punition collective du peuple palestinien", a déclaré auparavant devant le Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
-
D'intenses combats urbains ont continué de faire rage dans et autour des plus grandes villes de la bande de Gaza.
-
Tôt vendredi, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 40 morts dans des frappes près de la ville de Gaza, et de "dizaines" d'autres à Jabaliya (nord) et Khan Younès (sud).
-
L'État hébreu a juré d'anéantir le Hamas après l'attaque menée le 7 octobre par le groupe islamiste palestinien dans le sud d'Israël, qui a fait 1 200 morts. Côté palestinien, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, 17 487 personnes ont été tuées depuis le début de la riposte israélienne.
-
Selon le gouvernement israélien, 138 otages restent retenus à Gaza après la libération, fin novembre, dans le cadre d'une trêve de sept jours, de 105 autres personnes kidnappées le 7 octobre par le Hamas et ses alliés, dont 80 en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Avec AFP et Reuters
Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.
Le ministère de la Santé à Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israélienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.
Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.
Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.
Pour en savoir plus sur les bilans du ministère de la Santé de Gaza, cliquez ici ou ici.
France 24 avec AP