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Retrait français du Niger : "La capitulation ?"

À la une de la presse, ce lundi 25 septembre, les réactions, dimanche soir, à l’interview d’Emmanuel Macron. Un entretien au cours duquel le président a abordé de nombreux sujets, de l’écologie au pouvoir d’achat, en passant par l’immigration et les relations avec le Niger. L’exil forcé des Arméniens du Haut-Karabakh. La méfiance croissante à l’égard des réfugiés biélorusses en Lituanie. Et une étude sur nos amis les suricates.

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À la une de la presse, les réactions, dimanche soir, à l’interview d’Emmanuel Macron. Un entretien au cours duquel le président a abordé de nombreux sujets, de l’écologie au pouvoir d’achat, en passant par l’immigration.

Battre le fer pendant qu’il est encore chaud, profiter du bon déroulement de la visite de Charles III et du pape à Marseille pour monter "en première ligne" : La Dépêche du Midi prévient que le répit sera cependant de très courte durée pour le président, confronté à une rentrée parlementaire, lundi, qui s’annonce "très compliquée", avec un Sénat qui reste à droite, après les élections de dimanche. D’après Le Figaro, le président cherche à "capitaliser sur une rentrée en ordre", à "tirer profit" de la séquence, avant "un automne incertain", sur fond d’inflation persistante, "d’attentes et d’inquiétudes" sur l’environnement, l’immigration, et autres crises internationales.

Sur l’environnement, Emmanuel Macron se dit partisan d’une "écologie de progrès", dont il doit préciser les contours aujourd’hui. Les Échos annoncent la présentation, depuis l’Élysée, d’un plan pour parvenir à la neutralité carbone, en réduisant la part des voitures au diesel ou à l’essence, en favorisant la filière française des pompes à chaleur, par exemple, mais surtout en misant sur le nucléaire, le solaire et l’éolien. Ces annonces laissent toutefois sceptique Libération, qui se demande si le président en dit "du vert ou du pas mûr" : le journal rappelle qu’Emmanuel Macron n’a cessé d’être critiqué, depuis 2017, pour son "inaction climatique" et sa politique des "petits pas", pour sa stratégie consistant "en même temps" à vouloir faire la transition écologique, sans la rendre "punitive" ou "indésirable". "Comment mettre le pays sur la voie de ses engagements sans pour autant passer pour le techno de service imposant aux Français des mesures aussi contraignantes, voire intrusives, que coûteuses. Bref, sans leur pourrir la vie ?": pour L’Opinion, l’exercice relève du "numéro d’équilibrisme", et le dessinateur Kak ironise : "Yes, jerrican", déclare le président à propos du projet de vente du carburant à perte - projet finalement abandonné par Emmanuel Macron, qui propose maintenant une vente à prix coûtant.

Emmanuel Macron a aussi annoncé le rapatriement de l’ambassadeur et des militaires français au Niger d’ici la fin de l’année. Le journal belge Le Soir, qui relève aussi les propos du président sur l’immigration, et son emprunt à une citation de feu Michel Rocard, "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde", présente cette décision comme une "capitulation". Wakat Sera est moins catégorique et hésite entre "capitulation", "reculade", et "volonté d’apaisement". Le site burkinabé rappelle que "les nouveaux maîtres de Niamey ne veulent plus entendre parler des injonctions paternalistes et hautaines de Jupiter", et prend acte de la décision française, en disant espérer qu’un "modus vivendi (sera) trouvé, sans passion (ni) animosité afin que ce qui peut l’être encore".

Sera-t-elle sauvée à temps ? Au Haut-Karabakh, la population arménienne prend le chemin de l’exil, après la victoire de l’Azerbaïdjan sur l’enclave séparatiste. The Financial Times fait état d’un total de 377 réfugiés arrivés dimanche en début de soirée dans le sud de l’Arménie, selon les autorités arméniennes. La valise ou le cercueil ? D’après Arab News, la totalité des quelque 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh pourrait devoir se résigner à partir, Nikol Pachinian faisant même état d’une menace de "nettoyage ethnique", par l’Azerbaïdjan. Le Premier ministre arménien a aussi directement accusé son allié russe, de la déroute subie au Haut-Karabakh – un changement de politique étrangère "majeur", selon The Moscow Times, qui fait état de "l’enlisement" de la Russie dans la guerre en Ukraine et de son isolement croissant sur la scène internationale.

La guerre en Ukraine semble aussi avoir changé le regard sur d’autres réfugiés, les Biélorusses exilés en Lituanie. Libération a rencontré certains d’entre eux à Vilnius, qui disent avoir reçu un accueil chaleureux, à leur arrivée, après le soulèvement de 2020 contre le président Loukachenko. Mais ces réfugiés font état, aujourd’hui, d’un "climat de suspicion à leur égard" et des inquiétudes des autorités lituaniennes de voir s’infiltrer des espions sur leur territoire. Des craintes dont témoigne, notamment, le changement d’attitude du président lituanien, Gitanas Nauseda, qui s’était joint à la chaîne humaine formée par solidarité à la frontière biélorusse, à l’été 202, et qui réclame désormais une restriction des conditions d’octroi du permis de séjour aux Biélorusses.

Enfin, un petit mot d’une étude scientifique réalisée en ce moment-même en Angleterre – une étude scientifique sur les suricates, de très mignonnes petites bestioles connues pour être des animaux très sociables. Cette étude a pour but de vérifier si les suricates sont capables de capter, de comprendre les émotions humaines. Sachez, au passage, que le suricate, sympathique mammifère africain, peut devenir extrêmement féroce, interaction humaine ou pas, au sein de sa propre espèce. Lu dans The Guardian.

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