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À la Une de la presse, ce mardi 12 septembre, les révélations sur un accord entre les États-Unis et l’Iran. La polémique entre la Chine et le Royaume-Uni, après l’arrestation d’un homme accusé d’espionnage au profit de Pékin. L’appel, en France, de parlementaires, pour la régularisation des travailleurs sans papiers. Et l’exploit de la Seleção portugaise, qui a signé hier soir la plus large victoire de son histoire, 9-0, face au Luxembourg.

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À la Une de la presse, les révélations du Washington Post sur un accord entre les États-Unis et l’Iran, prévoyant un échange de prisonniers et le déblocage de fonds iraniens gelés.

D’après le quotidien américain, le président Joe Biden a accordé une dérogation autorisant le déblocage de 6 milliards de dollars de fonds pétroliers iraniens, et obtenu la libération de 5 citoyens américains détenus en Iran, en échange de celle de 5 ressortissants iraniens détenus aux États-Unis. Cet accord est toutefois critiqué par les républicains, qui y voient une "incitation directe pour les adversaires de l’Amérique à procéder à de futures prises d’otages", et estiment que le moment est très mal choisi, à l’approche du premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini, cette jeune Kurde iranienne décédée après son interpellation par la police des mœurs.

Le premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini, évoqué aussi ce matin à la Une du Tehran Times. Le journal officiel iranien, qui n’évoque nulle part un accord avec les États-Unis, cite "un médecin basé au Texas", aux États-Unis, un certain Reza Behrouz, qui réfute la thèse selon laquelle le décès de la jeune femme aurait été provoqué par une fracture du crâne - des faits associés par cet "expert" qui soutient que Mahsa Amini est probablement morte des suites d’une opération chirurgicale, à des "fake news".

Polémique, également, entre la Chine et le Royaume-Uni, après l’annonce, la semaine dernière, de l’arrestation d’un homme, accusé d’espionnage au profit de Pékin. Selon la presse britannique, cet homme serait un chercheur qui aurait eu des contacts avec des députés conservateurs alors qu’il travaillait au Parlement. La Chine dément avoir quoi que ce soit à voir dans cette affaire, et la classe politique outre-Manche ne sait visiblement plus sur quel pied danser. Si le Premier ministre a exprimé sa "profonde préoccupation" au sujet de possibles "interférences" de Pékin "dans la démocratie parlementaire britannique", Rishi Sunak a aussi souligné la nécessité de la coopération économique avec la Chine. Un discours également relayé par la secrétaire au Commerce, qui a évoqué, hier, "l'importance des relations avec Pékin ", selon The Daily Telegraph. The Financial Times, de son côté, relève que ces révélations surviennent alors que Londres affichait, ces derniers temps, sa volonté de dialoguer avec le régime chinois, après des années difficiles - une volonté de dialogue critiquée par une partie des conservateurs qui jugent le gouvernement "insuffisamment ferme" à l’égard de Pékin.

La Chine, dont il est aussi beaucoup question dans la course à la présidentielle… aux Maldives. Le Monde fait état de l’arrivée en tête du premier tour, samedi, du maire de Malé, Mohamed Muizzu, partisan de Pékin, devant le président sortant Ibrahim Mohamed Solih, partisan, lui, d’un rapprochement avec l’Inde. D’après le journal, la compétition entre les deux hommes "illustre la lutte d’influence que se livrent la Chine et l’Inde dans l’océan Indien", où les Maldives, "connues pour leurs plages paradisiaques et leur tourisme de luxe, ne comptent qu’un demi-million habitants, mais occupent une position hautement stratégique localement". Le Monde rappelle que les Maldives "sont historiquement considéré par l’Inde comme son pré carré, mais que l’archipel avait opéré un virage géostratégique à 180 degrés à partir de 2013, lorsque le président d’alors, Abdulla Yameen avait ouvert grands les bras aux entreprises chinoises, faisant de son pays une pièce essentielle des "nouvelles routes de la soie"". Le second tour de cette présidentielle est prévu le 30 septembre.

Un mot, également, de cette initiative transpartisane, en France, d’une trentaine de parlementaires, du Modem aux écologistes, pour obtenir la régularisation des travailleurs sans papiers. Face à la tentation de l'exécutif de faire des concessions à la droite sur le projet de loi immigration, des députés Renaissance, Modem, Liot, et Nupes publient dans Libération un appel, dont les auteurs - Julien Bayou pour les écologistes ou encore Fabien Roussel, pour les communistes-, disent vouloir protéger ce que les Républicains, à droite, qualifient de "ligne rouge": la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension, piste pourtant avancée par le gouvernement qui dit défendre un "texte équilibré. "Ce sont bien souvent (ces sans-papiers) que l'on retrouve en première ligne dans les secteurs en tension comme le BTP, l'hôtellerie-restauration, la propreté, la manutention, l'aide à la personne", rappellent les signataires.

Un mot de foot, pour terminer. Impossible de vous dire à demain sans évoquer le match de qualification pour l’Euro 2024, qui a opposé hier soir le Portugal au Luxembourg. A Seleção a régalé le public de Faro en signant la plus large victoire de son histoire,  9-0. "Perfeito", "Parfait", salue A Bola, la Bible du foot portugais. "Portugaaaaaaaaal!", s’amuse So Foot, qui n’en revient pas de la façon dont les Portugais ont "dissout" les Luxembourgeois et ironise sur l’absence de la superstar Cristiano Ronaldo: "Quand Cristiano n’est pas là, les souris dansent". Cruel.

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