À la une de la presse, ce mardi 23 mai, une nouvelle affaire de racisme dans les stades - en Espagne cette fois - où Vinicius Junior, l’attaquant brésilien du Real Madrid, a de nouveau été victime d'insultes, dimanche à Valence. Les réactions, en France, au "plan d’action" présenté hier par la Première ministre Élisabeth Borne devant le Conseil national de la transition écologique. Une histoire d’esclavage moderne. Et des difficultés de recrutement chez les espions allemands.
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À la une de la presse, ce mardi 23 mai, une nouvelle affaire de racisme dans les stades - en Espagne cette fois - où Vinicius Junior, l’attaquant brésilien du Real Madrid, a de nouveau été victime d'insultes, dimanche à Valence.
"Ce n'était pas la première fois, ni la deuxième ni la troisième. Le racisme est normal en Liga" , accuse le joueur du Real Madrid, traité, en autres, de "singe", dimanche, par des supporteurs de Valence. Vinicius Junior réplique, depuis, sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, où il soutient que les instances du foot espagnol cherchent à minimiser les faits, en évoquant des "incidents"» ou "un supporter isolé". "Que faut-il faire pour que ces individus rendent enfin des comptes à la justice ? Les preuves sont là", interpelle le joueur, qui demande "des actions, des sanctions".
"Ca suffit" : le quotidien sportif Mundo Deportivo partage l’indignation de Vinicius Jr. Et annonce que "le foot espagnol resserre les rangs contre le racisme", depuis dimanche, avec une plainte déposée par le Real Madrid et l'ouverture d’une enquête pour "délit de haine" présumé, par le parquet de Valence. "Il ne suffit pas de ne pas être raciste, il faut être anti-raciste" : Marca, autre quotidien sportif espagnol, dénonce "les insultes racistes subies par Vinicius Jr dimanche dernier" - un «épisode honteux qui vient s’ajouter à ce qui est déjà arrivé dans d’autres stades, à d’autres joueurs", et qui "exige des mesures sérieuses, implacables, à la mesure de la gravité des faits".
#LaPortada 🗞️ No es suficiente con no ser racistas, hay que ser antirracistas pic.twitter.com/SEKD3kX3RR
— MARCA (@marca) May 22, 2023"Les insultes proférées contre Vinicius Junior mettent en lumière la tolérance envers le racisme", regrette El Pais, où le dessin de Flavita Banane montre un Espagnol, peut-être un responsable de la Liga, aux côtés d’un garde-côte armé, s’adressant par-dessus les barbelés à des clandestins, renvoyés chez eux dans leur canot pneumatique. "Attendez ! Est-ce que l’un d’entre vous joue bien au football ?"
Au Brésil, O Correio Brazilense, le journal de la capitale, Brasilia, exprime à la fois sa colère vis-à-vis de ces incidents et son admiration envers Vinicius Jr, présenté comme "un militant noir", de la cause noire. "À 22 ans, le joueur atteint une autre dimension en s’engageant personnellement contre le racisme, en parvenant à mobiliser le monde entier contre un évènement criminel", salue le journal. A Tribuna da Bahia, autre journal local, fait état des critiques émises par le gouvernement brésilien, qui demande des "explications" à l’Espagne, après que le président Lula a dénoncé personnellement le " racisme" subi par Vinicius. " On l'a traité de singe. Il n’est pas possible, au XXIe siècle, d’avoir des préjugés raciaux aussi forts à-travers tant de stades de football" .
Du côté de la presse française, beaucoup de réactions au " plan d'action" présenté, lundi 22 mai, par Élisabeth Borne devant le Conseil national de la transition écologique. D’après l'Opinion, la Première ministre propose de demander "la moitié des efforts aux entreprises, un quart aux collectivités et le quart restant aux ménages". Élisabeth Borne, qu'on voit demandant à un enfant dans un manège, s’il "ne préfère pas monter dans le joli train", plus écologique, dans le dessin de Kak.
A la Une ce matin :
🔴 Planification écologique: la machine est lancée
🔴 Faut-il rétablir l’ISF pour financer la transition écologique ?
🔴 Sur l'écologie, la macronie continue d’avancer par à-coups
🔴 La crise énergétique n’est pas encore un vieux souvenir
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Le financement de la transition écologique sera cependant être très loin d’un jeu d’enfant et la facture "va être lourde", préviennent Les Échos, qui font état des estimations de l’économiste Jean Pisani-Ferry. Celui-ci vient de présenter un rapport évaluant ce montant à 66 milliards d’euros annuels. Proche du chef de l'État, Jean-Pisanni Ferry prévient que " ce coût ne sera accepté que si les sacrifices sont équitablement répartis" et préconise "un impôt exceptionnel sur le patrimoine financier des plus aisés". Une invitation résumée par Libération : "Pour les plus riches, l’écot logique s'impose".
Libération raconte aussi ce matin le calvaire d’une employée de maison philippine exploitée pendant des années par un couple franco-libanais en région parisienne. Lin a été ce qu’on appelle une "esclave moderne". Cette domestique philippine, privée de son passeport, a vécu douze ans chez ses employeurs, dont une bonne partie sous la contrainte. Douze ans à manger les restes, à se lever à 6 heures du matin pour se coucher à minuit, sans jour de repos ni possibilité de sortir sans autorisation. Un jour de juillet 2022, Lin a décidé de s’enfuir du pavillon de région parisienne où elle était enfermée. Libération a mené l’enquête et raconte ce qui s’est passé pour cette mère de famille de 45 ans, avant et depuis ces premiers instants de liberté, pour elle, mais aussi pour ses proches, qui vivent toujours à des milliers de kilomètres de la France, aux Philippines.
Enquête : Lin, esclave à Paris
C'est la une de @Libe ce mardi
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On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil au Guardian, qui fait état de difficultés de recrutement chez les services de renseignement allemands. Le patron du BND, le Bundesnachrichtendienst, a déclaré récemment avoir des difficultés à recruter suffisamment de personnel pour une raison assez surprenante : parce que trop de candidats exigent de pouvoir télé-travailler. "Même en 2023, les possibilités de se livrer à une activité d’espionnage depuis sa chambre d’amis, restent réduites", commente le journal.
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