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Guerre en Ukraine : la "roulette russe" sud-africaine

À la une de la presse, ce vendredi 12 mai, la colère de l'ambassadeur américain en Afrique du Sud, accusée de collusion avec la Russie. Mais aussi l'émoi suscité par la démission d'un maire français après des menaces de partisans d'extrême droite et la cote de Picasso qui vacille sur le marché de l'art.

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L'Afrique du Sud a-t-elle chargé des armes et des munitions à bord d'un navire russe, lors d'un passage au port du Cap   ? L'accusation vient de l'ambassadeur américain, basé à Pretoria et fait réagir la presse internationale, comme le Washington Post. Cela pose question car l'Afrique du Sud reste sur une position de neutralité vis-à-vis de la guerre en Ukraine. Pour le journal sud-africain, Sowetan, le gouvernement joue à la "roulette russe", un jeu de hasard qui peut s’avérer mortel. Si ces faits étaient avérés, cela pourrait se terminer par des sanctions américaines envers le gouvernement sud-africain. Le président, Cyril Ramaphosa, a déclaré, lors de questions au Parlement qu'"une enquête est en cours [...] nous allons y regarder de plus près". Mais pour le quotidien The Star, ces déclarations n’ont pas convaincu. "Cyril [Ramaphosa] est entré dans "une guerre des mots avec les États-Unis", titre le quotidien. Le Citizen rapporte que l’ambassadeur américain était "furieux" sur cette question supposée d’approvisionnement d’armes. "Je suis prêt à parier ma vie que tout est vrai", a-t-il déclaré.

En France, la démission de Yannick Morez, maire de Saint-Brévin (Loire-Atlantique) fait grand bruit. L'élu a quitté ses fonctions après avoir été victime d’un incendie criminel à son domicile. Il subissait depuis plusieurs mois des intimidations d'une mouvance d'extrême droite pour avoir voulu accueillir des réfugiés sur sa commune. Libération dénonce "l’abandon de l’élu" par les services de l’État. Ce dernier avait tenté à plusieurs reprises d’alerter la préfecture sur les menaces dont il faisait l’objet. Mis sous pression, le gouvernement tente de rassurer les élus locaux, "de plus en plus menacés", rappelle Le Parisien. En 2022, plus de 2   000 plaintes pour violence verbale ou physique ont été enregistrées. 

En un demi-siècle, les œuvres de Pablo Picasso n'ont fait que prendre de la valeur sur le marché de l’art. Mais la poule aux œufs d’or pourrait se gripper selon Courrier International, depuis que le mouvement #MeToo est passé par là. D'après The Economist, les experts de l’art s’inquiètent que des propos ou comportements de Pablo Picasso peu aimables voire outranciers à l’égard des femmes ressurgissent. Pour El Paiscela permet au moins de poser à nouveau la question:  doit-on distinguer l’homme et l’artiste ?