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Des discussions "très constructives" entre l'UE et le Royaume-Uni sur l'Irlande du Nord

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué mercredi des discussions "très constructives" avec le Royaume-Uni sur la question des contrôles post-Brexit en Irlande du Nord. 

Des avancées sur la délicate question de l'Irlande du Nord. Les discussions entre le Royaume-Uni et l'Union européenne sur les contrôles post-Brexit ont été "très constructives", a déclaré mercredi 1er février la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

"Nos équipes travaillent ensemble pour trouver des solutions et aboutir à un cadre commun (...) Les négociations se poursuivront jusqu'à la toute fin, jusqu'au moment où vous savez quel est le résultat finalisé et que vous signez, mais les discussions sont très constructives", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

Négocié en même temps que le traité de Brexit, le protocole nord-irlandais maintient de fait l'Irlande du Nord, qui dispose de la seule frontière terrestre britannique avec l'UE, dans le marché unique européen.

Le texte vise à la fois à préserver l'accord de paix de 1998, qui a mis fin à trois décennies de conflit sanglant sur l'île, en évitant le retour d'une frontière douanière dure entre la République d'Irlande (membre de l'UE) et la province britannique d'Irlande du Nord, tout en protégeant l'intégrité du marché unique européen.

Boycott des institutions locales par les unionistes

Mais les unionistes nord-irlandais voient dans les contrôles douaniers sur les marchandises en provenance de Grande-Bretagne une menace sur la place de l'Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni, et boycottent de ce fait les institutions locales, réclamant de profondes modifications du protocole.

Le texte n'a toutefois jamais été mis complètement en œuvre car des périodes de grâce sur les contrôles ont été instaurées et prolongées pour des produits comme la viande non surgelée ou les médicaments, si bien que son application complète laisse augurer une aggravation des difficultés.

Londres, qui reproche aux Européens de refuser de renégocier le texte et les accuse de manquer de flexibilité, a décidé de légiférer pour revenir unilatéralement sur les dispositions douanières du texte, alors que Bruxelles réclame son application pour protéger l'intégrité du marché européen. Des discussions avaient été relancées courant 2022 entre les deux parties.

Avec AFP