logo

"Mes services de renseignement n'ont pas existé" le 8 janvier, a dénoncé mercredi le président brésilien Lula au sujet du saccage des lieux de pouvoir dans la capitale par des partisans de son prédécesseur Jair Bolsonaro.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré mercredi 18 janvier que les services de renseignement nationaux avaient failli le 8 janvier, journée marquée par des émeutes menées par des partisans de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro qui ont envahi et saccagé des lieux du pouvoir à Brasilia.

Ces nouveaux commentaires du président de gauche interviennent sur fond de critiques accrues à l'égard de l'armée pour son laxisme face aux manifestants pro-Bolsonaro.

"Nous avons fait une erreur élémentaire : mes services de renseignement n'ont pas existé (ce jour-là). Nous avons le service de renseignement militaire, le service de renseignement aérien, le service de renseignement national ; aucun d'entre eux ne m'ont averti", a dit Lula dans un entretien à la chaîne de télévision GloboNews.

Soupçons de collusion

Revenu au pouvoir le 1er janvier à la suite de sa victoire à l'élection présidentielle d'octobre dernier face à Jair Bolsonaro - lequel n'a pas reconnu sa défaite -, Lula a exprimé par le passé ses soupçons d'une collusion entre "des gens dans l'armée" et les contestataires.

Le 8 janvier, plusieurs milliers de pro-Bolsonaro ont envahi pendant près de trois heures et saccagé la Cour suprême, le Congrès et le palais présidentiel. "J'ai l'impression que c'était le début d'un coup d'État", a dit Lula, qui se trouvait alors à Sao Paulo.

Exprimant sa volonté de maintenir des relations cordiales avec l'armée, le dirigeant travailliste a souligné que l'armée ne devait pas être politisée, alors que des partisans de Jair Bolsonaro ont demandé à celle-ci d'intervenir pour inverser le résultat du scrutin présidentiel. "Ceux qui veulent s'impliquer en politique doivent retirer l'uniforme, quitter leur poste et alors entrer en politique", a déclaré Lula, après avoir renvoyé plus d'une cinquantaine d'officiers de l'armée faisant partie du dispositif de protection du palais présidentiel et du bureau du chargé de la sécurité nationale.

Avec Reuters