logo

Pour l'ex-Premier ministre pakistanais Imran Khan, "il existe toujours une menace" sur sa vie
Audio 13:20

Dans un entretien à France 24, l'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan réagit à la tentative d'assassinat dont il a été victime le 3 novembre lors d'une manifestation antigouvernementale, au cours de laquelle il a été blessé par balle à la jambe. Officiellement, le tireur aurait agi seul, mais Imran Khan soupçonne l'assaillant de faire partie d'une conspiration d'État. L'ex-chef de gouvernement pointe du doigt les dirigeants actuels du pays, estimant qu'ils se sentent menacés par la popularité de son parti en vue des prochaines élections. Imran Khan craint d'être à nouveau attaqué dans un avenir proche : "Ils pensent que le seul moyen de m'écarter est en fait de m'éliminer. Je pense donc qu'il existe toujours une menace."

L'ancien Premier ministre du Pakistan Imran Khan affirme que la tentative d'assassinat dont il a fait l'objet a été préparée par d'actuels membres du gouvernement – son successeur, Shehbaz Sharif, le ministre de l'Intérieur, ainsi qu'un responsable du renseignement pakistanais. Selon lui, le suspect arrêté n'est qu'un homme de main et un autre tireur était présent lors du rassemblement dans la ville de Wazirabad, dans l'est du pays. Imran Khan dit n'avoir confiance que dans le président de la Cour suprême pour mener une enquête indépendante, affirmant que toute autre investigation serait sabotée par le ministre de l'Intérieur.

Si l'ancien Premier ministre dit craindre de nouvelles tentatives d'assassinat, il s'engage malgré tout à rejoindre la marche antigouvernementale. Il assure qu'il continuera son combat quels que soient les risques – promettant de prendre "plus de précautions" et insistant sur le fait que les manifestations resteraient pacifiques. Pour lui, la seule solution réside dans des élections libres et équitables, que son parti est certain de gagner.

Démis de ses fonctions de chef du gouvernement en avril après avoir perdu un vote de défiance au Parlement, Imran Khan nie être revenu sur son affirmation selon laquelle il aurait été renversé dans le cadre d'une collusion entre les États-Unis et l'élite pakistanaise. Selon lui, un câble diplomatique prouve que l'administration américaine veut l'évincer et la question est désormais entre les mains du président de la Cour suprême. Imran Khan déclare cependant qu'il ne veut pas aller à l'encontre des intérêts du peuple pakistanais en se mettant à dos une superpuissance.