
Elon Musk veut que Twitter, dont il est le nouveau PDG, gagne de l'argent. Pour cela, il a décidé de facturer aux utilisateurs la certification de leurs comptes, mais la mise en application de cette nouvelle politique créée un grand cafouillage. Dans le viseur d'un nombre croissant d'élus américains, le créateur de SpaceX doit par ailleurs se méfier de la concurrence du réseau social décentralisé Mastodon.
Trouver de l'argent partout où cela est possible. Tel semble être l'état d'esprit d'Elon Musk, qui a déboursé un chèque de plus de 44 milliards de dollars pour mettre la main sur Twitter. Résultat : pour tenter de diversifier les revenus de la plateforme – 90 % d'entre eux viennent des annonceurs publicitaires –, le créateur de SpaceX a décidé de facturer la certification de comptes, censée lutter contre l'usurpation d'identité.
Chez Twitter, ces comptes certifiés font partie de l'Histoire. Inventés en 2009, notamment à la demande de Kanye West qui souhaitait authentifier ses messages, ils ont ensuite été adoptés par Facebook puis Instagram. S'il peut sembler légitime de vouloir facturer un service, la manière dont sont déployées les offres de certification sème pour l'instant une grande confusion. Récemment, un compte se faisant passer pour la Fondation Carter avait faussement annoncé la mort de l'ancien président américain.
Certes, l'entrepreneur affiche une volonté de réformer de fond en comble le réseau social basé à San Francisco, mais il devra donner des explications sur le choix des investisseurs de son dernier tour de table. C'est en tout cas ce qu'a souligné le président américain Joe Biden, qui a suggéré "qu'on s'intéresse à la coopération et aux relations commerciales [d'Elon Musk, NDLR] avec des pays étrangers". Par ailleurs, Twitter doit affronter la concurrence, aujourd'hui encore timide, du réseau social Mastodon. Imaginé en 2006 en Allemagne, moins facile d'accès et posant encore des problèmes de modération, celui-ci fait le pari d'un fonctionnement décentralisé et s'appuie sur une communauté dynamique.