Vladimir Poutine a déclaré ne pas voir l'intérêt de mener des pourparlers avec son homologue américain sur le conflit en Ukraine. Sur le terrain, Moscou prévoit d'évacuer vers son territoire la population de la région de Kherson alors que la contre-offensive menée par Kiev continue de progresser dans le Sud. Retrouvez les derniers développements de la guerre e Ukraine.
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20 h 38 : une station électrique russe prend feu après une frappe ukrainienne sur une région frontalière
Une station électrique située dans la ville russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a pris feu vendredi après une frappe ukrainienne, a indiqué le gouverneur régional Viatcheslav Gladkov sur Telegram, ajoutant qu'il faudrait "jusqu'à quatre heures" pour activer une infrastructure de réserve et rétablir l'alimentation en électricité.
Il n'a pas précisé combien de personnes étaient affectées par cette panne dans cette ville de 330 000 habitants qui n'a jusqu'à présent été que rarement touchée par des tirs en provenance d'Ukraine, contrairement à sa région, visée régulièrement.
L'incendie a été maîtrisé peu après 17 h 00 GMT (19 h 00 heure française). "Nous allons essayer de réparer tous les dégâts le plus vite possible", a assuré Viatcheslav Gladkov.
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17 h 04 : Vladimir Poutine ne voit pas "la nécessité" de pourparlers avec Biden et n'a aucun regret vis-à-vis de l'invasion de l'Ukraine
Lors d'une conférence de presse après un sommet régional à Astana, au Kazakhstan, Vladimir Poutine a confié ne pas voir l'intérêt de mener des pourparlers avec son homologue américain, Joe Biden, même dans le cadre du sommet du G20, prévu en Indonésie en novembre. Je n'en vois pas la nécessité, il n'y a pas de plateforme de négociations actuellement", a déclaré le président russe.
Alors que l'invasion en Ukraine a commencé il y a bientôt huit mois et que l'armée russe a enregistré plusieurs revers, Vladimir Poutine a assuré avoir agi "comme il faut".
"Ce n'est pas agréable ce qui se passe maintenant, mais (si la Russie n'avait pas attaqué l'Ukraine le 24 février), on aurait été dans la même situation un peu plus tard. Juste les conditions auraient été plus mauvaises pour nous. Donc, nous faisons tout comme il faut", a-t-il répondu à un journaliste qui lui demandait s'il avait des regrets.
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15 h 18 : Vladimir Poutine ne prévoit pas "dans l'immédiat" de nouvelles frappes "massives" sur l'Ukraine
Le président russe a affirmé ne pas prévoir de nouvelles frappes "massives" en Ukraine, après celles du début de semaine lancées en représailles de la destruction partielle du pont de Crimée qu'il impute à Kiev.
"Dans l'immédiat, il n'y a pas la nécessité de frappes massives. Actuellement, il y a d'autres objectifs. Pour l'instant. Après, on verra", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse après un sommet régional au Kazakhstan, assurant qu'il n'avait pas pour but "de détruire l'Ukraine".
Par ailleurs, Vladimir Poutine a assuré ne pas prévoir d'élargir la mobilisation "partielle" qu'il a annoncé il y a trois semaines pour le conflit en Ukraine, annonçant que 222 000 hommes avaient été recrutés jusqu'à présent. "Rien d'autre n'est prévu. Aucune proposition n'a été reçue du ministère de la Défense et je n'en vois pas la nécessité dans un avenir prévisible", a-t-il déclaré.
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12 h 45 : le CICR demande l'accès "immédiat et sans entrave" à tous les prisonniers de guerre
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a réclamé l'accès "immédiat et sans entrave" aux milliers de prisonniers de guerre du conflit en Ukraine, auxquels il n'a pas encore pu rendre visite.
"Nous partageons aujourd'hui notre frustration par rapport au manque d'accès à tous les prisonniers de guerre" constitués depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, a déclaré à la presse Ewan Watson, porte-parole du CICR, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.
Il n'a pas donné de chiffres précis du nombre de prisonniers concernés mais a simplement évoqué "des milliers de prisonniers" qui n'ont pu recevoir une visite du CICR, un droit pourtant inscrit dans les Conventions de Genève, qui régissent les lois de la guerre.
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12 h 13 : un Russe arrêté à la frontière norvégienne avec des drones et des vidéos tournées dans le pays
Un Russe, arrêté en possession de deux drones et d'une masse de photos et vidéos tournées en Norvège, a été placé en détention provisoire, alors qu'il tentait de regagner son pays, a annoncé la justice norvégienne.
Vitali Roustanov, 50 ans, avait été arrêté mercredi dans l'Arctique au poste-frontière de Storskog, seul point de passage entre la Norvège et la Russie, tandis qu'il tentait de rentrer en Russie avec deux drones et des équipements de stockage numérique.
Comme les autres pays occidentaux, la Norvège a interdit le survol de son territoire aux personnes et entités russes en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. La violation de ces sanctions est passible de trois ans de prison.
Cet épisode survient alors que des vols mystérieux de drones ont été signalés près des installations énergétiques de la Norvège, y compris à proximité de ses plateformes pétro-gazières en mer.
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11 h 33 : l'Ukraine célèbre la fête de son armée, en pleine guerre avec Moscou
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis la victoire sur la Russie, à l'occasion de la Journée des défenseurs du pays, célébrée pour la première fois depuis le début de l'invasion russe il y a presque huit mois.
"Le 14 octobre on remercie (...) tous ceux qui ont se sont battus pour l'Ukraine dans le passé et tous ceux qui se battent pour elle maintenant, ceux qui ont gagné à l'époque et ceux qui vont sans aucun doute gagner maintenant", a déclaré Volodymyr Zelensky dans une adresse vidéo.
Il a déposé une gerbe devant un mémorial à Kiev consacré aux militaires tués sur le front depuis 2014, date du début dans l'Est d'une guerre avec des séparatistes, soutenus par Moscou, et qui s'est généralisée au pays avec l'invasion de l'Ukraine en février.
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11 h 30 : les viols en Ukraine, "une stratégie militaire" et une "tactique délibérée", selon l'ONU
Les viols et agressions sexuelles attribués aux forces russes en Ukraine constituent clairement "une stratégie militaire" et "une tactique délibérée pour déshumaniser les victimes", estime la représentante spéciale de l'ONU Pramila Patten, dénonçant "des cas horribles et des violences très brutales".
"Toutes les indications sont là", répond Pramila Patten, interrogée par l'AFP à Paris sur le viol comme arme de guerre en Ukraine.
"Quand des femmes et des filles sont séquestrées pendant des jours et violées, quand vous commencez à violer des petits garçons et des hommes, quand on voit une série de cas de mutilations d'organes génitaux, quand vous entendez les témoignages de femmes évoquant des soldats russes équipés de viagra, c'est clairement une stratégie militaire. Et quand les victimes évoquent ce qui a été dit pendant les viols, il est clair que c'est une tactique délibérée pour déshumaniser les victimes" dit l'avocate mauricienne.
L'ONU a vérifié "plus d'une centaine de cas" de viols et agressions sexuelles en Ukraine depuis le début de la guerre, mais "ce n'est pas une question de chiffres", insiste Pramila Patten. "Il est très compliqué d'avoir des statistiques fiables pendant un conflit actif, et les chiffres ne vont jamais refléter la réalité, parce que les violences sexuelles sont un crime silencieux, le moins signalé et le moins condamné", souligne-t-elle, évoquant la peur des représailles et de la stigmatisation. "Les cas signalés ne représentent que le sommet de l'iceberg", lance Pramila Patten.
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11 h 22 : Erdogan a ordonné au gouvernement turc de commencer à travailler sur le hub gazier proposé par Poutine
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a ordonné à son gouvernement de commencer à travailler sur le "hub gazier" en Turquie proposé par son homologue russe Vladimir Poutine pour exporter le gaz russe vers l'Europe, ont rapporté les médias turcs.
"Nous avons donné, avec M. Poutine, à notre ministère de l'Énergie et à l'institution concernée en Russie, l'ordre de mener un travail en commun", a affirmé Recep Tayyip Erdogan à propos d'un éventuel hub gazier en Turquie lors d'une interview avec les journalistes à bord de son vol de retour d'Astana, en Kazakhstan, où il a rencontré jeudi le président russe.
Le chef de l'État turc a aussi affirmé que les travaux commenceraient immédiatement.
"Il n'y aura pas d'attente à ce sujet", a-t-il ajouté, précisant que l'éventuel hub pourrait être construit dans la région de Thrace, dans le nord-ouest de la Turquie.
Vladimir Poutine avait proposé jeudi de créer un hub gazier en Turquie alors que les livraisons gazières russes vers l'Union européenne sont affectées par les sanctions consécutives à la guerre en Ukraine et par les fuites des gazoducs Nord Stream 1 et 2.
La proposition a immédiatement suscité la réaction de la France. Le "hub gazier" proposé par Vladimir Poutine n'a "aucun sens", alors que les Européens veulent réduire leur dépendance aux hydrocarbures venant de Russie, a réagi Paris jeudi soir.
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10 h 54 : les forces soutenues par la Russie avancent vers Bakhmout dans l'Est
Ces trois derniers jours, des forces soutenues par les Russes ont avancé vers le centre de la ville stratégique de Bakhmout, dans l'est de la région de Donetsk, et ont probablement atteint des villages au sud de la ville, selon les renseignements britanniques.
Bakhmout se trouve sur une route principale menant aux villes de Sloviansk et Kramatorsk.
La société militaire privée Wagner "reste probablement" fortement impliquée dans les combats à Bakhmout, a déclaré le ministère britannique de la Défense dans un bulletin de renseignement.
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10 h 30 : Danone prévoit de se désengager de la plupart de ses activités en Russie
Le géant français de l'agroalimentaire Danone, l'une des quelques multinationales restées en Russie depuis le début de la guerre en Ukraine, a annoncé son intention de se désengager de la plupart de ses activités dans le pays.
Le groupe, qui avait dans un premier temps assumé sa présence en Russie pour répondre "aux besoins alimentaires essentiels des populations civiles", prévoit désormais de céder à terme le contrôle de sa branche "produits laitiers et végétaux", ne conservant que celle de la nutrition infantile.
Il n'a pas annoncé qui pourrait reprendre à terme ses usines et activités russes de cette unité, ni quand exactement.
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10 h 04 : la Russie ordonne la réparation du pont de Crimée avant le 1er juillet 2023
La Russie a annoncé la réparation avant le 1er juillet 2023 du pont de Crimée, partiellement détruit lors d'une explosion samedi dernier que Moscou impute à Kiev.
Le gouvernement "détermine la date limite pour la fin des contrats d'État pour l'exécution des travaux au 1er juillet 2023", selon un arrêté signé par le Premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine.
Le pont de Crimée, symbole de l'annexion de la péninsule ukrainienne éponyme et crucial pour le ravitaillement des troupes russes engagées en Ukraine, a été partiellement détruit par une attaque au camion piégé, selon Moscou.
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6 h 45 : la Russie va évacuer la population du Sud face à la contre-offensive de Kiev
La Russie a annoncé qu'elle allait organiser l'évacuation vers son territoire de la population de la région de Kherson dans le sud de l'Ukraine, affirmant répondre à une demande des autorités d'occupation locales menacées par les progrès de la contre-offensive des forces ukrainiennes.
Alors que malgré ses frappes massives cette semaine dans tout le pays, la Russie reste en difficulté sur le terrain face aux contre-offensives ukrainiennes, l'Union européenne a lancé une nouvelle mise en garde à Vladimir Poutine : s'il commet une frappe nucléaire, son armée sera "anéantie" par les Occidentaux, a-t-il été prévenu.
Dans l'immédiat c'est d'évacuations de population qu'il est question à Moscou. "À la suite de l'appel du chef de la région de Kherson (...) le gouvernement a décidé d'organiser une aide pour le départ des habitants de la région vers d'autres régions" de la Fédération de Russie, a déclaré le vice-Premier ministre Marat Khousnoulline à la télévision.
"Nous fournirons à chacun un logement gratuit et tout le nécessaire", a poursuivi le ministre, sans donner d'indications sur le nombre de personnes concernées.
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5 h 51 : plainte contre TotalÉnergies pour complicité de crime de guerre en Ukraine
Deux ONG ont déposé jeudi auprès du parquet national antiterroriste français une plainte contre TotalÉnergies pour "complicité de crime de guerre" pour avoir exploité un gisement de gaz fabriquant du kérosène utilisé par les avions russes effectuant des bombardements en Ukraine, a rapporté Le Monde.
Le groupe pétrolier français a rejeté ces accusations, les qualifiant de "diffamatoires", selon un communiqué effectué auprès du quotidien.
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4 h 31 : les alliés de l'Ukraine veulent bâtir une défense antiaérienne "patchwork"
Washington fait pression sur les alliés de l'Ukraine pour bâtir de toute urgence une défense antiaérienne "patchwork" à partir d'équipements aux standards de l'Otan et donc compatibles, certains ultra-modernes, d'autres plus anciens, pour protéger les principaux objectifs stratégiques ukrainiens des bombardements russes.
"Ce que la direction (ukrainienne) a décrit comme la chose dont ils avaient le plus besoin immédiatement, c'est la défense antiaérienne", a rappelé jeudi à Bruxelles le ministre américain de la Défense Lloyd Austin, au lendemain d'une réunion des 50 pays alliés qui coordonnent leur soutien militaire à Kiev.
Or, pour mettre sur pied le "bouclier antiaérien" réclamé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, il faut créer ce que les militaires appellent une défense sol-air multi-couches.
"Ce sont des systèmes à courte portée, basse altitude, ensuite des systèmes à moyenne portée, moyenne altitude, et enfin des systèmes à longue portée, haute altitude", a expliqué mercredi à la presse le chef d'état-major américain, le général Mark Milley.
Ces trois niveaux permettront de protéger les objectifs stratégiques ukrainiens, comme les grandes villes, les infrastructures clés ou les centres de pouvoir, contre les missiles balistiques, les missiles de croisière ou encore les drones.
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1 h 01 : des civils ukrainiens formés par l'armée britannique en Angleterre
Avant de rejoindre le champ de bataille dans leur pays, des civils ukrainiens s'entraînent dans la campagne anglaise, dans le sud du Royaume-Uni, avec au programme formation au maniement des armes et au secourisme ainsi que simulation de combats.
Plus de 5 700 ont déjà terminé cet entrainement et sont retournés en Ukraine depuis que le programme a été annoncé en juin, indique le ministère de la Défense. Au total, le Royaume-Uni, qui a fourni une aide militaire importante à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février, a proposé de former 19 000 civils ukrainiens sur son sol.
Avec Reuters et AFP