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Une femme est à l’honneur de cette revue de presse . la Française Annie Ernaux, prix Nobel de littérature 2022. "L’Événement" s’affiche en une de Libération et l'Humanité, une référence évidente à l’un des plus célèbres ouvrages de l'auteure. C’est la 16^e fois qu’un Français reçoit la prestigieuse récompense. Annie Ernaux rejoint Albert Camus, Jean-Paul Sartre ou encore Patrick Modiano mais c’est une première pour une écrivaine française. Annie Ernaux, "femme de l'être", écrit Libération. Engagée sur le front politique, contre les ségrégations sociales et pour le droit des femmes, depuis son premier livre, elle a toujours puisé dans sa propre expérience pour évoquer la condition féminine. En 2000, elle publiait, "L’événement", récit clinique de son avortement clandestin dans les années 60, récemment adapté au cinéma par Audrey Diwan.

L'intéressée a réagi comme à son habitude, en toute modestie."J’ai appris la nouvelle quand j’étais en train d’écouter la radio". Elle s’est dite "honorée" et investie d’une "très grande responsabilité". Mais le plus important pour elle, c’est de "ne rien changer".

En France, la pénurie d'essence comme à inquiéter les autorités. "Coup de pompe", titre Le Parisien. Plus d'un millier de stations-services sont touchées. Conséquence d'une grève touchant 3 des 5 raffineries contrôlées par le géant TotalEnergies rappelle 20 minutes. Les salariés réclament une augmentation salariale de 10 % pour compenser les effets de l’inflation, après les bénéfices records enregistrés par l’entreprise sur l’année 2022. Parmi les régions les plus touchées figurent les Hauts-de-France et l'Ile-de-France. Le gouvernement ne parle pas de pénurie mais de "tensions temporaires". Tout est dans la terminologie.

Presque trois ans après l’apparition du Covid-19 en Chine, The New York Times retrace l’histoire de l’homme qui avait tenté d’alerter sur la dangerosité de ce nouveau coronavirus. Li Wenliang était ophtalmologue à l’hôpital de Wuhan lorsqu'il a vu les premiers cas apparaître. Il a tenté d'alerter sur la présence d'un mystérieux virus potentiellement mortel. Il est décédé d'une crise cardiaque quelques semaines après l’apparition des premiers cas. À l'époque, les autorités chinoises l'avaient forcé à se taire, refusant de reconnaître l'urgence de la situation. Mais trois semaines plus tard, le coronavirus s'était répandu à une vitesse telle que Pékin n'avait eu d'autre choix que de reconnaître l'existence de cette nouvelle maladie. De paria, la Chine aura fait de Li Wenliang un héros mais il était déjà trop tard, pour lui comme pour le reste du monde.

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