À la une de la presse, ce mercredi 14 septembre : le discours sur l’état de l’Union de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devant les eurodéputés de Strasbourg, aujourd’hui ; de nouvelles violences à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ; la visite du président chinois en Asie centrale ; et la mort de Jean-Luc Godard.
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À la une de la presse : le discours sur l’état de l’Union de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devant les eurodéputés de Strasbourg, aujourd’hui.
Face à la crise énergétique, l’UE choisira-t-elle l’unité ou le repli national, à l’image de ce qui s’est passé durant la pandémie ? La Croix annonce que les mesures pour faire face à cette crise seront "au cœur" du discours d’Ursula von der Leyen, sous pression face à la colère grandissante provoquée la hausse des prix. D’après le journal, les 27 sont d’accord, pour le moment, pour réduire leur consommation d’énergie, mais pas sur l’étendue de l’effort à fournir, et il n’est pas certain que les pays qui disposent de stocks de gaz très bas, comme l’Irlande, la Finlande, la Grèce ou encore la Slovénie, pourront compter sur les autres. Bref, "l’exercice s’annonce compliqué", pour la patronne de l’UE, selon Slate, qui présente ce discours de mi-mandat comme sans doute "le plus important" d’Ursula von der Leyen. Face à ces défis, The Financial Times appelle les Européens à "l’unité", à faire "front commun face à la Russie". "La bataille énergétique à venir", prévient le journal, "est une bataille que l'Europe démocratique ne peut pas perdre."
L’Union européenne, qui demande l’arrêt immédiat des hostilités, après la dernière escalade à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, alors que les deux pays se rejettent la responsabilité des violences qui ont éclaté à la frontière dans la nuit de lundi à mardi. Le quotidien turc Daily Sabah rappelle qu’Ankara s’est rangée du côté de l’Azerbaïdjan, et affirme que les tensions entre les deux anciens pays soviétiques remontent à 1991, "lorsque l'armée arménienne a occupé le Karabakh – un territoire internationalement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan". Le journal cite le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui accuse la communauté internationale d’être restée "silencieuse face à l’occupation des territoires azerbaïdjanais par l'Arménie", du moins jusqu'à l'automne 2020, lorsque "l'Azerbaïdjan a repris ses terres", avec l’aide de la Turquie.
Le Frankfurter Allgemeine Zeitung, quotidien allemand, rappelle, quant à lui, que la Russie s’est longtemps présentée comme "la puissance protectrice" de l’Arménie, avant d’adopter une attitude beaucoup plus ambiguë – qui s’est traduite, notamment, par la vente d’armes à l’Azerbaïdjan. "Aujourd’hui, cette ancienne puissance protectrice bloque l’Arménie, qui demande frénétiquement du soutien", alerte le journal. Encore faut-il pouvoir agir. Le quotidien français L’Humanité souligne que l’UE se retrouve aujourd’hui "fortement dépendante de Bakou" pour ses approvisionnements énergétiques. Une dépendance accrue, évidemment, depuis la guerre en Ukraine et la fermeture du robinet russe.
À la rubrique géopolitique, toujours, la visite, à partir d’aujourd’hui, de Xi Jinping au Kazakhstan et en Ouzbékistan – le premier voyage à l’étranger du président chinois depuis le début de la pandémie. Selon le journal officiel The Global Times, cette double visite "démontre que la Chine attache une grande importance à l'Asie centrale et à l’OCS" (l’Organisation de Coopération de Shanghai) qui se veut comme une alternative asiatique au G7 et dont le sommet va se tenir à Samarcande, la ville mythique des routes de la soie en Ouzbékistan. Lors de ce sommet, le président chinois rencontrera son homologue russe, pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine. D’après The Wall Street Journal, Vladimir Poutine pourrait à cette occasion demander à Xi Jinping une aide économique supplémentaire pour l’aider à contrer les sanctions occidentales.
La une de @libe après la mort du cinéaste Jean-Luc Godard
⚫️ Forever Godardhttps://t.co/nj2k4mQp7h #JeanLucGodard pic.twitter.com/ovWPHkjDXT
La Chine, où les cinéphiles ont rendu hommage, sur les réseaux sociaux, à celui qui fut l’auteur, entre autres, du très maoïste "La Chinoise", le cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard, disparu hier à 91 ans. Pour Libération, le réalisateur était tout simplement "le plus grand des cinéastes" – un "cinéaste total aux mille vies et à l’œuvre aussi prolifique que protéiforme". Libé, décidément "Forever Godard". Hommage, également, en France, de L’Humanité : "la Suisse n’est pas que le pays des coucous et du chocolat au lait". "Chez Godard", salue L’Huma, "rien à jeter. Il faut tout prendre chez un artiste de cette trempe, qui a su filmer avec une telle intensité les affres de l’amour et les vertiges politiques de la société de son temps". "Et mes films, tu les aimes ?" : à la une du journal suisse Le Temps, un clin d’œil à l’une de ses œuvres les plus connues, "Le mépris", et une très belle photo signée Richard Dumas, prise en 1998, de Jean-Luc Godard en noir et blanc, regardant Paris, là où fut tourné "À bout de souffle", le film emblématique de la Nouvelle vague.
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