
Comme la participante péruvienne Irma Luz Pomas-Cochas, activistes de la cause environnementale, représentants des pays et réfugiés climatiques se sont donnés rendez-vous par milliers à Copenhague pour suivre le sommet sur le climat.
Des participants venus en costumes traditionnels, ou munis de photos montrant l’impact du réchauffement dans leur pays : au Bella Center de Copenhague, le sommet international sur le climat, qui s’est ouvert ce lundi, s’annonce différent des habituelles conférences internationales en costume-cravate.
"C’est la quinzième conférence sur le climat, mais on a l’impression que c’est la première", témoigne Jennifer Knock, spécialiste des questions environnementales à FRANCE 24. "Ici, on est venu de tous les pays, même les plus lointains, des petites villes, des atolls, etc., ajoute-t-elle. On évoque dans les couloirs un village en train de disparaître en Côte d’Ivoire, on montre quelques photos et on se rend tout de suite compte de la situation."
Vêtue d’une tenue traditionnelle très colorée des communautés indiennes du Pérou, la participante Irma Luz Pomas-Cochas veut croire que le sommet aboutira à un accord qui permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre. "Je suis venue avec beaucoup d’énergie positive, je crois vraiment qu’ils nous écouterons, témoigne-t-elle. Je suis contente, je vais pouvoir leur montrer combien nous aimons notre mère la Terre."
itCopenhague "dépositaire des espoirs de l’humanité"
Sur l’écran du Bella Center, une fillette endormie avec son ours blanc en peluche s'éveille au milieu du désert, avant d'être rattrapée par des vagues déchaînées. Ces images choc, issues d’un film catastrophe rappelant l’impact que pourrait avoir le réchauffement climatique, ont été projetées devant les 1 200 délégués des 192 pays venus assister au sommet.
Même ton dans les rues de la capitale danoise. D’immenses affiches sont placardées dans l’aéroport et à travers toute la ville. Elles représentent les chefs d’Etat qui participent au sommet, artificiellement vieillis. "Ils disent : ‘On est désolés. On aurait pu arrêter le changement climatique. On ne l’a pas fait’", décrit Eve Irvine, l’envoyée spéciale de FRANCE 24 à Copenhague.
C’est pourtant une note d’espoir que le Premier ministre danois, Lars Loekke Rasmussen, a tenu à apporter dans son discours prononcé lors de la cérémonie d’ouverture du sommet. Pour lui, la conférence est "dépositaire des espoirs de l'humanité". "A l'heure où je vous parle, 110 chefs d'Etat et de gouvernement ont annoncé qu'ils viendraient pour participer aux derniers jours de cette conférence", a-t-il ajouté, soulignant "une mobilisation sans précédent".
Les participants priés de venir en bus ou en vélo
Ce grand rendez-vous climatique de Copenhague aura lieu aussi en dehors des portes du Bella Center, dans les rues de Copenhague. Les organisations environnementales ont ainsi appelé à une manifestation le samedi 12 décembre. Et le WWF demande aux habitants d’éteindre les lumières mercredi 16 pendant une heure pour témoigner leur soutien à la lutte contre le réchauffement climatique.
A partir d'aujourd'hui, la ville vit au rythme du sommet. "Il y a eu des annonces au journal télévisé pour demander aux habitants d’héberger des participants au sommet, car les hôtels ont été pris d’assaut", raconte Jennifer Knock. "L’accès au Bella Center est fermé aux voitures, précise-t-elle. L’idée est que tous les délégués participant au sommet s’y rendent en transports en commun ou en vélo, des moyens de transport ‘verts'."
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