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Ukraine : les Russes encerclent Severodonetsk, bombardements à Kharkiv

Sur le terrain, les russes accélèrent leur offensive vers le Donbass et encerclent la ville de Severodonetsk. La deuxième ville d'Ukraine, Kharkiv, est de nouveau la cible de bombardements. Par ailleurs, Emmanuel Macron a appelé son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, à "respecter le choix souverain" de la Finlande et de la Suède d'entrer dans l'Otan.

  • 00 h 15 : Zelensky accuse la Russie de "génocide" dans le Donbass

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé jeudi la Russie de pratiquer un "génocide" dans le Donbass, dans l'est du pays. La Russie pratique la "déportation" et "les tueries de masse de civils" dans le Donbass, a affirmé Zelensky dans son adresse télévisée quotidienne. "Tout ceci (...) est une politique évidente de génocide menée par la Russie", a-t-il accusé.

  • 23 h 13 : Moscou aidera à "surmonter la crise alimentaire" si les sanctions sont levées

Le président russe Vladimir Poutine s'est dit jeudi prêt à aider à "surmonter la crise alimentaire" provoquée par le blocage de céréales ukrainiennes et russes en raison du conflit en cours, sous réserve d'une levée des sanctions contre Moscou.

La Russie "est prête à apporter une contribution significative pour surmonter la crise alimentaire grâce à l'exportation de céréales et d'engrais, sous réserve de la levée par l'Occident des restrictions à motivation politique", a déclaré Vladimir Poutine, selon un communiqué du Kremlin, lors d'un appel téléphonique avec le Premier ministre italien Mario Draghi. Cet appel a eu lieu à l'initiative de M. Draghi.

À Washington, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a accusé la Russie de "se servir de l'alimentation comme d'une arme". "Et nous sommes évidemment en discussions avec (...) nos partenaires et alliés internationaux sur la façon de répondre aux mieux à tout ceci."

L'Ukraine, gros exportateur de céréales, notamment de maïs et de blé, voit sa production bloquée du fait des combats.

  • 22 h 04 : nouveaux bombardements meurtriers sur Kharkiv

Le gouverneur régional Oleg Sinegoubov sa indiqué sur Telegram que neuf civils sont morts dans de nouveaux bombardements russes sur Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine qui avait entamé un retour à une vie normale mi-mai. "Un bébé de cinq mois a péri, de même que son père. La mère est grièvement blessée et 19 civils ont été blessés". 

  • 20 h 00 : "On a vu des tirs nourris dans le nord et le centre de Kharkiv"

  • 16 h 04 : l'Occident ne parviendra pas à s'isoler de la Russie, assure Vladimir Poutine

S'adressant par liaison vidéo aux dirigeants de pays de l'ex-URSS, Vladimir Poutine a convenu que les sanctions occidentales perturbaient les chaînes d'approvisionnement de l'économie russe, mais il a assuré qu'elles ne parviendraient pas à isoler la Russie sur le plan technologique. "Les représentants de nos entreprises sont confrontés à des problèmes, bien sûr, notamment dans le domaine des chaînes d'approvisionnement et des transports. Mais cependant, tout peut être ajusté, tout peut être construit d'une nouvelle manière".

  • 15 h 33 : la France appelle la Turquie à "respecter le choix souverain" de la Finlande et la Suède d'entrer dans l'Otan

Le président français, Emmanuel Macron, a appelé son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, à "respecter le choix souverain" de la Finlande et de la Suède d'entrer dans l'Otan, et souhaité qu'une "solution" soit rapidement trouvée pour lever la menace de veto turc.

Ankara accuse notamment les deux pays d'abriter des militants kurdes du PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan qu'elle considère comme une organisation terroriste, et demande leur extradition. 

  • 15 h 31 : "intensité maximale" des combats dans l'est de l'Ukraine, selon une vice-ministre

"Les combats ont atteint leur intensité maximale et une étape longue et extrêmement difficile nous attend", a déclaré la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Malyar. Le gouverneur de la région de Lougansk, l'une des deux régions formant le Donbass où les combats font rage, a lui aussi mis en garde contre l'intensité des combats. 

  • 15 h 15 : "La ville de Kharkiv est en état d'alerte"

Au moins quatre civils ont été tués et plusieurs autres blessés dans des bombardements russes sur Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine. Une situation critique que décrit Cyril Payen, envoyé spécial dans la ville bombardée. 

Ukraine : les Russes encerclent Severodonetsk, bombardements à Kharkiv
  • 13 h 32 : Moscou sanctionnera des médias occidentaux si YouTube bloque sa diplomatie

La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a indiqué que des médias et des journalistes occidentaux seraient expulsés de Russie si la plateforme YouTube bloquait, comme elle l'a déjà fait, ses briefings hebdomadaires.

De nombreux sites et réseaux sociaux, y compris YouTube, ont expliqué avoir bloqué, après l'offensive russe en Ukraine, des médias et des pages officielles russes, car elles tombaient sous le coup de sanctions ou pratiquaient la désinformation. Des actes de censure "russophobes", selon Moscou.  

Maria Zakharova a expliqué avoir signifié à YouTube que si ses conférences de presse hebdomadaires, diffusées en direct, étaient bloquées, "un journaliste ou un média américain rentrera[it] à la maison", selon l'agence TASS.

  • 12 h 46 : deux soldats russes plaident coupables de crime de guerre

Deux soldats russes capturés ont plaidé coupables de crime de guerre pour le bombardement d'une ville de l'est de l'Ukraine dans le deuxième procès de ce type organisé par les autorités ukrainiennes.

Devant le tribunal de Kotelevska, dans le centre de l'Ukraine, les représentants du parquet ont requis des peines de 12 ans de prison pour Alexandre Bobikine et Alexandre Ivanov pour violation des lois de la guerre.

L'avocat des accusés a réclamé la clémence des juges en affirmant que les deux soldats russes n'avaient fait qu'obéir aux ordres et avaient exprimé leurs regrets.

  • 11 h 25 : Poutine ne dictera pas les termes de la paix, dit le chancelier allemand

Olaf Scholz, le chancelier allemand s'est dit "convaincu" que la Russie ne gagnerait pas la guerre qu'elle a provoqué en Ukraine, affirmant aussi que le président russe, Vladimir Poutine, ne serait pas autorisé à "dicter" la paix.

"Il n'y aura pas de paix imposée", a-t-il par ailleurs affirmé. "L'Ukraine ne l'acceptera pas et nous non plus."

  • 09 h 02 : les Russes supérieurs en nombre dans l’est de l’Ukraine, reconnaît Zelensky

Le président ukrainien a déclaré mercredi soir que les forces russes étaient nettement supérieures en nombre dans certaines parties du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, où, selon l'armée ukrainienne, plus de 40 villes sont sous les bombardements.

Dans certaines parties de l'est de l'Ukraine, les forces russes "nous dépassent largement en nombre", a-t-il Volodymyr Zelensky dans son allocution nocturne quotidienne.

"Les occupants ont bombardé plus de 40 villes dans les régions de Donetsk et Louhansk, détruisant ou endommageant 47 sites civils, dont 38 maisons et une école. En conséquence de ces bombardements, cinq civils sont morts et 12 ont été blessés", a pour sa part déclaré l'armée ukrainienne sur Facebook.

  • 7 h : à Kharkiv, la crainte d'un nouvel assaut

À Kharkiv (Est), seconde ville d'Ukraine, désormais libérée, les rues sont désertes et seuls passent les camions militaires, constate sur place notre envoyé spécial, Cyril Payen. Les combats ont cessé il y a une dizaine de jours avec le début de la contre-offensive ukrainienne, mais la loi martiale est toujours appliquée et les quartiers centraux sont totalement vidés de leur population.

Sur le million et demi d'habitants que comptait Kharkiv, on estime à environ 60 % la population ayant fui les combats. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les sirènes d'alertes ont retenti, faisant craindre un nouvel assaut dans cette ville aux abords de laquelle les forces russes sont toujours stationnées.

  • 04 h 32 : les Russes cherchent à s'emparer de Severodonetsk

Les forces russes se rapprochent chaque jour un peu plus de Severodonetsk, ville de quelque 100 000 habitants avant la guerre, dont la prise leur est indispensable pour contrôler totalement le Donbass, un bassin minier déjà en partie occupé par des séparatistes pro-russes soutenus par Moscou.

"Les troupes russes ont avancé pour être si proches qu'elles peuvent tirer au mortier [sur Severodonetsk]", a assuré Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région. Selon lui, la ville "est tout simplement en train d'être détruite".

"La situation dans la ville est très difficile. Hier, il y avait déjà des combats en périphérie [de Severodonetsk]", a-t-il poursuivi, estimant que "la semaine prochaine serait décisive".

  • 00 h 56: à Davos, l'Ukraine réclame plus d'armes lourdes

L'Ukraine a grandement besoin d'unités mobiles capables d'envoyer plusieurs roquettes simultanément, pour avoir des armes égales face à la puissance de feu de la Russie, a insisté mercredi à Davos le ministre ukrainien des Affaires étrangères. "La bataille pour le Donbass ressemble beaucoup aux batailles de la deuxième guerre mondiale", a indiqué Dmytro Kuleba aux journalistes. Il a expliqué que "certains villages et villes n'exist[ai]ent plus" dans cette région de l'Ukraine, qui essuie ces derniers jours des bombardements intensifs. "Ils ont été réduits en ruines par les tirs d'artillerie russe, par des systèmes russes de lancement de multiples roquettes."

  • 23 h 21: Kiev remercie Paris de soigner des "blessés de guerre ukrainiens"

Lors d'un échange téléphonique avec son nouvel homologue français Sébastien Lecornu, le ministre ukrainien de la Défense Oleksiy Reznikov a remercié la France d'accueillir "des blessés de guerre ukrainiens au sein de ses hôpitaux, et notamment au sein des hôpitaux des armées", selon un communiqué publié mercredi soir par le ministère français des Armées.

Deux premiers militaires ukrainiens ont été accueillis à l'hôpital militaire de Percy, en région parisienne, a précisé à l'AFP le cabinet du ministre français.

  • 22 h 47: entretien entre Macron et Erdogan prévu ce jeudi

Le président français, Emmanuel Macron, s'entretiendra jeudi par téléphone avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qui menace de mettre son veto à l'entrée de la Finlande et de la Suède dans l'Otan, en pleine crise ukrainienne.

Ankara a prévenu mercredi qu'elle ne donnerait pas son accord à l'adhésion de la Suède et de la Finlande sans avoir obtenu des "mesures concrètes" de leur part concernant ses préoccupations sécuritaires, après avoir reçu les délégations de diplomates de ces deux pays.

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