![Les places financières des Émirats en chute libre Les places financières des Émirats en chute libre](/data/posts/2022/07/15/1657866996_Les-places-financieres-des-Emirats-en-chute-libre.jpg)
Les Bourses de Dubaï et d'Abou Dhabi accusaient respectivement une baisse de 7,3 % et de 8,3 % à la clôture, lundi, pour leur première séance depuis que le conglomérat à l'origine de l'expansion de l'émirat a annoncé un moratoire sur sa dette.
La défiance règne. Les premiers échanges effectués depuis quatre jours sur les marchés du Golfe traduisent la fébrilité des investisseurs après l’annonce, mercredi, des importantes difficultés financières de l’émirat de Dubaï.
Fermées depuis jeudi en raison de la fête de l’Aïd, les Bourses de Dubaï et d’Abou Dhabi ont respectivement connu une chute de 7,3 % et de 8,3 % lors de la séance de lundi, signe qu'elles n'ont pas encore digéré le moratoire demandé à ses créanciers par Dubaï World sur plusieurs milliards de dollars de sa dette, estimée à 59 milliards de dollars. Dubaï World est le conglomérat qui a piloté l'expansion de l'émirat dirigé par cheikh Mohammed ben Rached al-Maktoum.
"Je tente depuis ce matin de vendre mes actions, mais je ne trouve pas d'acquéreurs. Il n'y a plus de confiance dans le marché", se désolait Mohammad Nasser, 36 ans, un investisseur de la Bourse de Dubaï.
La filiale immobilière de Dubaï World ravive les craintes
Lundi matin, avant l’ouverture des marchés, la filiale immobilière de Dubaï World, Nakheel, a demandé à la Bourse Nasdaq Dubaï la suspension des transactions sur ses obligations islamiques. C’est cette annonce qui a provoqué le dévissage des places financières du Golfe à l’ouverture.
Les investisseurs redoutent à présent une insolvabilité de l’émirat pour sa dette publique qui s'élève, elle, à 80 milliards de dollars.
Dimanche, la banque centrale des Émirats arabes unis, basée à Abou Dhabi, a annoncé la mise à disposition de liquidités financières supplémentaires pour consolider le secteur bancaire de la fédération. Elle a aussi tenté de rassurer les marchés en affirmant que "le système bancaire émirati était plus solide qu'il y a un an".
Saluée par le Fonds monétaire international (FMI), l’initiative n’a toutefois pas remplie sa mission. Les investisseurs craignent à présent que d’autres entreprises de la région n’annoncent leur insolvabilité.
Un vent de panique avait soufflé sur les places financières internationales en fin de semaine dernière en raison de la quasi-faillite de l'émirat de Dubaï.