Plus de 225 000 Libanais expatriés sont appelés aux urnes vendredi et dimanche pour renouveler les 128 députés de la Chambre, dans le cadre d'élections législatives qui auront lieu le 15 mai prochain dans le pays. Depuis deux ans, le Liban est en proie à une grave crise économique qui a poussé des milliers de citoyens à prendre le chemin de l'exil.
Les expatriés libanais votent vendredi 6 mai et dimanche 8 mai pour les élections législatives qui se tiendront le 15 mai dans leur pays, deux ans après le début d'une crise économique sans précédent ayant déclenché un exode massif.
Plus de 225 000 Libanais résidant à l'étranger sont inscrits sur les listes électorales, une forte augmentation par rapport à 2018, lorsque 92 000 d'entre eux étaient inscrits – avec seulement 50 000 se rendant finalement aux urnes.
Le vote se tient vendredi pour les expatriés libanais vivant dans des pays où ce jour est non-travaillé – comme en Arabie saoudite, en Iran, en Syrie, en Égypte ou au Qatar – et dimanche pour ceux vivant en Europe, aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Asie.
205 bureaux de vote installés dans le monde
Au total, plus de 205 bureaux de vote ont été installés à travers le monde, selon le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib. À la fin du scrutin, les urnes seront envoyées à la Banque centrale du Liban et les votes comptabilisés après la tenue des élections dans le pays le 15 mai.
C'est la deuxième fois dans l'histoire du pays que les Libanais de l'étranger ont le droit de voter pour renouveler les 128 députés de la Chambre.
Le Premier ministre, Najib Mikati, les a appelés jeudi "à ne pas être complaisants et à voter en grand nombre".
Il s'agit des premières élections depuis le soulèvement populaire qui, en octobre 2019, a mené des milliers de Libanais dans la rue pour exiger le départ d'une classe politique accusée de corruption et d'incompétence.
La crise économique inédite que traverse le Liban, couplée à la pandémie du Covid-19 et l'explosion meurtrière au port de Beyrouth en août 2020, a essoufflé ce mouvement.
De nombreux Libanais de la classe moyenne ont depuis quitté le pays à la recherche d'un avenir meilleur.
Les candidats de l'opposition espèrent que la diaspora votera pour le changement de la classe politique. En 2018, seuls 6 % des électeurs étrangers avaient choisi des candidats indépendants, selon un récent rapport du groupe de réflexion l'Initiative de réforme arabe, basé à Paris.
Avec AFP