
Les forces ukrainiennes ont reconquis la totalité de la région de Kiev, a assuré samedi le ministère de la Défense ukrainien, après le retrait russe du nord du pays. Dans le sud, Marioupol était toujours samedi soir dans l'attente de convois dédiés à l'évacuation des civils.
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22 h 16 : la Russie a accepté "oralement" les propositions de l'Ukraine, selon Kiev
Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a laissé entendre samedi que les discussions visant à mettre fin aux hostilités avaient considérablement avancé.
"La Fédération de Russie a donné une réponse officielle à toutes les positions (ukrainiennes), à savoir qu'elle les accepte, sauf en ce qui concerne la question de la Crimée", annexée par Moscou en 2014, a assuré David Arakhamia. Il a ajouté que s'il n'y avait "aucune confirmation officielle par écrit", la partie russe l'ayant accepté "oralement".
Le négociateur a également déclaré que si une rencontre entre les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et russe Vladimir Poutine devait finalement avoir lieu, celle-ci se déroulerait "très probablement" en Turquie.
Le chef de l'État turc Recep Tayyip Erdogan, qui a accueilli cette semaine dans son pays les délégations russe et ukrainienne, "nous a appelés ainsi que Vladimir Poutine" vendredi, disant qu'il accueillerait une telle réunion, a-t-il révélé.
"Nous ne connaissons ni la date ni le lieu, mais nous pensons que le lieu sera très probablement Ankara ou Istanbul", a noté David Arakhamia.
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22 h 06 : aucun convoi humanitaire n'a pu atteindre Marioupol samedi, affirme Moscou
Un responsable du ministère russe de la Défense a déclaré samedi qu'aucun convoi d'aide humanitaire n'avait pu rallier la ville ukrainienne de Marioupol, assiégée par l'armée russe, et accusé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) d'en porter la responsabilité.
Le CICR avait déclaré vendredi qu'un convoi de bus qu'il avait organisé pour évacuer des civils de Marioupol avait dû faire demi-tour sans pouvoir remplir sa mission, et que l'armée russe l'avait empêché d'acheminer de l'aide humanitaire.
Une nouvelle tentative devait avoir lieu samedi, mais selon Mikhaïl Mizintsev, un officier du ministère russe de la Défense, cité par l'agence Interfax, le CICR a fait preuve d'incompétence pour organiser l'évacuation des civils piégés par les combats.
Les convois sont partis trop tard et n'ont pas pu arriver à temps à Marioupol, a affirmé le colonel Mizintsev, qui a accusé les employés du CICR d'avoir marqué des arrêts non programmés vendredi, et des véhicules d'avoir quitté le convoi avant d'y reprendre place.
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20 h 25 : l'Ukraine affirme avoir repris le contrôle de la région de Kiev
Les Ukrainiens ont repris le contrôle de la totalité de la région de Kiev après le retrait des forces russes de villes-clés situées près de la capitale, a annoncé samedi la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar.
Les localités d'"Irpin, Boutcha, Gostomel et toute la région de Kiev ont été libérées de l'envahisseur", a affirmé Ganna Maliar sur Facebook.
Toutes ces villes ont été dévastées par les combats qui y ont fait rage après le début, le 24 février, de l'invasion russe
Les Ukrainiens avaient déclaré lundi avoir reconquis Irpin, aux mains des Russes depuis fin février. Et des journalistes de l'AFP ont pu se rendre samedi à Boutcha, elle aussi très récemment "libérée" et qui avait été inaccessible à la presse pendant près d'un mois.
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19 h 18 : près de 300 personnes enterrées "dans des fosses communes" à Boutcha
Près de 300 personnes ont au total dû être enterrées "dans des fosses communes" à Boutcha, une ville au nord-ouest de Kiev, théâtre de féroces combats, qui vient d'être reprise par les soldats ukrainiens, a déclaré à l'AFP son maire Anatoly Fedorouk.
"À Boutcha, nous avons déjà enterré 280 personnes dans des fosses communes", car il était impossible de le faire dans les trois cimetières de la municipalité, tous à portée de tir des militaires russes, a dit au téléphone Anatoly Fedorouk.
"Dans certaines rues, on voit 15 à 20 cadavres sur le sol", mais "je ne peux pas dire combien il y en a encore dans des cours, derrière les palissades", a poursuivi le maire.
"Tant que les démineurs ne sont pas passés pour les vérifier, il est déconseillé de les ramasser" car ils peuvent être piégés, a-t-il encore dit. "Ce sont les conséquences de l'occupation russe, des agissements" de l'ennemi, a lâché M. Fedorouk.
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18 h 12 : à Berne, plusieurs milliers de personnes contre la guerre en Ukraine
Des milliers personnes ont manifesté samedi à Berne, la capitale suisse, malgré une tempête de neige inhabituelle pour la saison, pour exiger la fin de la guerre dévastatrice de la Russie en Ukraine.
Ils étaient environ 10 000 à défiler selon les organisateurs, formant une forêt de drapeaux aux couleurs bleu et jaune de l'Ukraine et de l'arc-en-ciel du mouvement pacifiste.
Le but est de pousser la Suisse à s'engager activement dans des efforts pour obtenir un cessez-le-feu et un retrait complet des forces russes, selon les organisateurs.
Les manifestants ont aussi exigé davantage de soutien aux réfugiés ukrainiens, de nouvelles sanctions contre la Russie et une réduction des importations.
???? Aujourd'hui, nous bravons la pluie & la neige à la manifestation nationale pour la paix à Berne.???????? #StandWithUkraine #StopRussianAggression ☮️ pic.twitter.com/4Jby673we4
— Amnesty Suisse (@Amnesty_Suisse) April 2, 2022-
17 h 25 : quatre blessés dans une manifestation à Enerhodar, selon Kiev
Une manifestation de civils à Enerhodar, une ville du sud de l'Ukraine occupée par les forces russes, a été dispersée samedi par des tirs de mortiers et de grenades assourdissantes qui ont fait quatre blessés, a annoncé une responsable ukrainienne.
"Aujourd'hui à Enerhodar, les habitants de la ville se sont à nouveau réunis pour un rassemblement de soutien à l'Ukraine, en chantant l'hymne national", a déclaré sur Facebook Lioudmyla Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement.
"Les occupants ont utilisé des grenades assourdissantes et ont ouvert le feu au mortier sur les habitants, quatre personnes ont été grièvement brûlées", a-t-elle ajouté.
Des vidéos diffusées sur Internet montraient des personnes en train de s'enfuir d'une place d'Enerhodar au milieu des explosions de grenades assourdissantes et de nuages de fumée blanche.
"Une partie des manifestants ont été mis de force dans des fourgonnettes de police et emmenés dans un lieu inconnu", a ajouté Lioudmyla Denissova, accusant les troupes russes de "terroriser la population" depuis la prise de la ville.
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15 h 19 : plus de 170 arrestations en Russie lors de protestations contre le conflit
Plus de 170 personnes ont été arrêtées samedi en Russie pour des actions de protestation contre l'offensive russe en Ukraine, a indiqué l'ONG OVD-Info spécialisée dans le suivi des arrestations dans le pays.
Vers 13 h GMT, "plus de 178 personnes ont été arrêtées dans 15 villes russes", a déclaré l'ONG dans un communiqué.
À Moscou, le sit-in était prévu pour 11 h GMT dans le parc Zariadié, à l'ombre du Kremlin. Peu après, la police a commencé à arrêter des personnes assises sur les bancs du parc, en pleine tempête de neige.
Des arrestations ont également eu lieu à Saint-Pétersbourg lors d'un rassemblement similaire, dans le cadre d'une action nationale annoncée sur les réseaux sociaux.
Les organisateurs avaient affirmé dans un communiqué vouloir protester contre "l'effondrement de l'économie russe, contre (le président russe Vladimir) Poutine" et pour la libération de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny.
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14 h 27 : l'ex-procureure internationale Carla Del Ponte appelle à un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine
L'ancienne procureure internationale Carla Del Ponte a appelé la Cour pénale internationale (CPI) a émettre rapidement un mandat d'arrêt à l'encontre du président russe Vladimir Poutine pour ses opérations armées en Ukraine.
"Poutine est un criminel de guerre", affirme la juriste, dans un entretien publié samedi par le quotidien suisse Le Temps. Elle s'est rendue célèbre dans le cadre des enquêtes internationales sur le génocide au Rwanda et la guerre dans l'ex-Yougoslavie.
L'émission d'un mandat d'arrêt international "est le seul instrument qui existe permettant d'arrêter l'auteur d'un crime de guerre et de le porter devant" la justice internationale, affirme Carla Del Ponte.
"L'émission d'un tel mandat ne signifie pas que Poutine sera arrêté ; s'il reste en Russie, ce ne sera jamais le cas. Mais il lui sera impossible de quitter son pays et ce serait déjà un signal important qu'il a de nombreux États contre lui", explique-t-elle.
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13 h 10 : un photographe ukrainien chevronné retrouvé mort près de Kiev
Maks Levin, dont on était sans nouvelles depuis trois semaines, a été retrouvé mort vendredi après le retrait de troupes russes d'un territoire proche de Kiev, a annoncé samedi le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.
Selon l'ONG ukrainienne IMI (Institut of mass information) citant des informations préliminaires du parquet général, le journaliste "non armé" aurait été atteint par "deux tirs" de militaires russes.
Maks Levin, âgé de 40 ans et père de quatre fils, a collaboré avec nombre de médias ukrainiens et internationaux.
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12 h 26 : le pape appelle à des "réponses globales" face à "l'élargissement de l'urgence migratoire"
Le pape François a appelé depuis Malte à "des réponses globales et partagées" face à "l'élargissement de l'urgence migratoire", alors que des millions de personnes affluent en Europe, fuyant la guerre en Ukraine.
"L'élargissement de l'urgence migratoire – pensons aux réfugiés de l'Ukraine martyrisée – appelle des réponses larges et partagées. Il n'est pas possible que certains pays prennent en charge l'ensemble du problème dans l'indifférence des autres !", a lancé le pape lors d'un discours au palais présidentiel de la capitale La Valette.
Il a également fustigé, au début de sa visite à Malte, les actes de "quelque puissant" enfermé dans des "intérêts nationalistes" en évoquant le "vent glacial de la guerre" venu de "l'est de l'Europe".
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11 h 48 : "retrait rapide" des forces russes du nord du pays
Les forces russes opèrent un "retrait rapide" des régions de Kiev et Tchernihiv, dans le nord de l'Ukraine, et ont pour objectif de "prendre pied dans l'est et le sud", a estimé un conseiller présidentiel ukrainien, Mykhaïlo Podoliak.
"Après un retrait rapide des Russes des régions de Kiev et de Tchernihiv (...), il est tout à fait clair que la Russie a choisi une autre tactique prioritaire : se replier vers l'est et le sud, garder le contrôle de vastes territoires occupés et y prendre pied de façon puissante", a-t-il écrit sur la messagerie Telegram.
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09 h 15 : à Irpin, une victoire ukrainienne au coût "apocalyptique"
Située dans la banlieue de Kiev, Irpin a résisté à l'invasion russe de toute sa force, barrant la route à l'avancée des troupes russes vers la capitale, à quelque 20 kilomètres de là.
La ville, dont les parcs autrefois verdoyants sont jonchés de cadavres, est à présent de nouveau sous contrôle ukrainien. Reportage à Irpin de nos confrères de France 2.
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09 h 11 : sept couloirs humanitaires prévus ce samedi, selon Kiev
Sept couloirs humanitaires sont prévus pour évacuer des civils de régions ukrainiennes assiégées, a déclaré la vice-Première ministre, Irina Verechtchouk.
Ces sept couloirs incluent celui prévu pour permettre à des véhicules privés de quitter la ville de Marioupol et à des bus d'évacuer des résidents de Marioupol réfugiés à Berdiansk, a-t-elle précisé.
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08 h 45 : plus de 4,1 millions de réfugiés ukrainiens
Un peu plus de 4,1 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés. À Medyka, à la frontière ukraino-polonaise, devenu le principal point de passage des réfugiés ukrainiens, l'aide humanitaire s'organise. Reportage de Pauline Godart, Ellen Gainsford, et Raïd Abu.
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04 h 24 : la Chine affirme ne pas contourner délibérément les sanctions contre la Russie
La Chine ne contourne pas délibérément les sanctions contre la Russie, a déclaré un diplomate chinois, au lendemain du sommet sino-européen au cours duquel l'Union européenne a appelé les dirigeants chinois à ne pas permettre à la Russie de contourner les sanctions occidentales imposées après l'invasion russe de l'Ukraine.
Wang Lutong, directeur général des affaires européennes au ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré aux journalistes que la Chine contribuait à l'économie mondiale en menant un commerce normal avec la Russie.
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03 h 24 : la Croix-Rouge tentera de se rendre à Marioupol samedi
Un convoi de la Croix-Rouge se rendra samedi dans le port ukrainien de Marioupol et tentera à nouveau d'évacuer des civils de la ville assiégée, alors que les forces russes semblent se regrouper en vue de nouvelles attaques dans le sud-est du pays.

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02 h 26 : Washington va fournir une aide sécuritaire supplémentaire de 300 millions de dollars à l'Ukraine
Le département américain de la Défense va fournir à l'Ukraine une aide supplémentaire en matière de sécurité d'un montant de 300 millions de dollars (271,5 millions d'euros), qui comprendra notamment des systèmes de roquettes à guidage laser, des drones et des services commerciaux d'imagerie satellite.
"Cette annonce représente le début d'un processus de sous-traitance visant à fournir de nouvelles capacités aux forces armées ukrainiennes", a déclaré le porte-parole du département de la Défense, John Kirby, dans un communiqué.
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00 h 58 : la situation dans l'est du pays reste extrêmement compliquée, selon Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi que la situation dans l'est de l'Ukraine restait extrêmement compliquée et que la Russie se préparait à effectuer de nouvelles frappes dans la région du Donbass et contre la ville de Kharkiv.
Dans une allocution vidéo, le président ukrainien a indiqué que les forces russes se retiraient du nord du pays, lentement mais sensiblement.
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00 h 53 : les sanctions contre la Russie doivent être renforcées, affirme Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi que les sanctions imposées par les Etats-Unis et leurs alliés contre la Russie en raison de l'invasion de l'Ukraine fonctionnaient et qu'elles devaient être renforcées.
Dans une interview à la chaîne américaine Fox News, Volodymyr Zelensky a ajouté qu'il souhaitait que la Chine, qui n'a pas imposé de sanctions contre la Russie, soit du côté de l'Ukraine.
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00 h 41 : plus de 3 000 personnes "sauvées" de Marioupol assiégée
Plus de 3 000 personnes ont pu être "sauvées" de Marioupol, ville du sud-est de l'Ukraine assiégée par les forces russes, a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky via une vidéo diffusée dans la nuit de vendredi à samedi.
"Aujourd'hui (vendredi), les couloirs humanitaires ont fonctionné dans trois régions : Donetsk, Louhansk et Zaporojie. Nous avons réussi à sauver 6 266 personnes, dont 3 071 de Marioupol", a-t-il dit. Il n'a pas été précisé dans l'immédiat si ces personnes ont été évacuées depuis Marioupol ou si elles avaient fui la ville auparavant par leurs propres moyens avant d'être emmenées en bus à Zaporojie.
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23 h 04 : l'Ukraine annonce un échange de prisonniers avec la Russie
L'Ukraine et la Russie ont procédé vendredi à un échange de prisonniers, qui a permis la libération de 86 militaires ukrainiens et ukrainiennes, a déclaré le directeur adjoint de l'administration présidentielle ukrainienne dans un message sur internet.
Kirilo Timochenko n'a pas précisé combien de soldats russes avaient été relâchés de leur côté, ni si cet accord s'inscrivait dans des négociations de paix plus larges.
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22 h 32 : une colonne de bus avec des habitants de Marioupol arrive à Zaporojie
Une colonne de bus transportant des personnes déplacées dont des habitants de la ville portuaire assiégée de Marioupol est arrivée vendredi soir à Zaparojie, ville ukrainienne contrôlée par l'armée de Kiev, a constaté l'AFP.
Les bus transportaient des habitants de Marioupol qui avaient réussi à rejoindre la ville de Berdiansk, occupée par les forces russes, où elles avaient été prises en charge par le convoi, selon les témoignages d'arrivants à l'AFP et des responsables officiels
Avec AFP et Reuters
