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Les autorités donnent leur aval à la libération conditionnelle de Polanski

Le ministère suisse de la Justice a donné son feu vert à une mise en liberté sous caution de Roman Polanski, près de deux mois après l'arrestation du cinéaste franco-polonais sur mandat américain.

Au lendemain de l'aval mercredi du tribunal pénal fédéral (TPF) de Bellinzone, le ministère suisse de la Justice a donné, sans surprise, son feu vert à la mise en liberté sous caution du cinéaste franco-polonais Roman Polanski.

La ministre de la Justice, Eveline Widmer Schlumpf, avait laissé entendre mercredi qu’elle ne s'opposerait pas à cette libération : "Je pense que le Tribunal pénal fédéral avait de bonnes raisons [de prononcer la remise en liberté sous caution de Roman Polanski, ndlr]. Je ne vois pas de raison de faire appel de cette décision auprès de la Cour suprême", a-t-elle déclaré à la télévision publique. Joint par france24.com, l'avocat du cinéaste en France, Me Hervé Temime, n’a, lui, pas souhaité réagir à ces informations.

La bataille judiciaire continue

Ce revirement à 180 degrés de la justice suisse, qui avait déjà refusé par deux fois de remettre Roman Polanski en liberté conditionnelle, s'accompagne de mesures drastiques destinées à "parer le risque de fuite, toujours qualifié d'élevé". En effet, en plus de la somme de 4,5 millions de francs suisses (environ 3 millions d’euros) déposés en caution par le prévenu, la justice helvétique exige le dépot des documents d'identité du cinéaste - qui devrait s'installer dans sa maison de Gstaad -, son assignation à résidence, et qu'il porte un bracelet électronique.

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Les autorités donnent leur aval à la libération conditionnelle de Polanski

Agé de 76 ans, Roman Polanski avait été arrêté à Zürich le 26 septembre. Il fait l'objet d'une demande d’extradition des États-Unis, qui souhaitent le juger pour une affaire de viol - requalifiée en détournement de mineur - datant de 1977. Très complexe, la procédure d'extradition pourrait toutefois prendre plusieurs années s'il s'y oppose.

Pour le prévenu, une autre hypothèse consiste au contraire à accepter l’extradition pour aller s’expliquer devant la justice américaine - qui maintient les poursuites à son encontre -, sachant qu’il ne risque pas d’être condamné à une lourde peine.