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La question de l'autonomie de la Corse divise les candidats à la présidentielle

Les propos du ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sur une possible autonomie de la Corse ont unanimement fait réagir les candidats à l'élection présidentielle. Tour d'horizon de leurs réactions. 

La question de l'autonomie de la Corse divise les candidats à la présidentielle

La Corse s’est invitée sans crier gare dans la campagne présidentielle. Après les violences qui ont suivi l'agression en prison d'Yvan Colonna, les prétendants à l’Élysée se sont saisis de la question de son autonomie. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui débute, mercredi 16 mars, une visite de deux jours dans l'île, a en effet indiqué au quotidien Corse-Matin être prêt "à aller jusqu'à l'autonomie", demandant le retour au calme en préalable au dialogue. Que préconisent les candidats sur cette épineuse question ? Voici leur positionnement.  

"Une autonomie de plein droit" pour Yannick Jadot 

Le candidat écologiste à l'élection présidentielle, Yannick Jadot, s'est prononcé en faveur d'"une autonomie de plein droit" en Corse. "Ça fait des mois que nous défendons l'idée d'une autonomie de plein droit, de plein exercice en Corse", a déclaré Yannick Jadot sur France 2. "Ce qui est terrible, c'est qu'il faut un drame, comme d'habitude avec ce quinquennat, pour commencer à entrevoir des solutions". Et de poursuivre, “c'est l'opportunité de redonner des compétences à des territoires qui en ont besoin et c'est légitime", a jugé le candidat.  "Il faut entrer dans cette négociation sur un statut d'autonomie", a-t-il insisté. 

"La Corse doit rester française", affirme Marine Le Pen  

"Passer de l'assassinat d'un préfet à la promesse d'autonomie, peut-il exister un message plus catastrophique ? Je refuse que le clientélisme cynique d'Emmanuel Macron brise l'intégrité du territoire français : la Corse doit rester française", a fait valoir Marine Le Pen dans un tweet. 

Philippe Poutou "pour la reconnaissance d'un statut corse"

"La révolte de la population corse, et notamment de la jeunesse corse, est complètement légitime à notre avis", a affirmé le conseiller municipal de Bordeaux. "De ce point de vue-là, nous sommes pour le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" et pour "la reconnaissance d'un statut, d'une langue, d'une culture et le droit pour ces populations de pratiquer leur culture au quotidien et de s'organiser comme elles le souhaitent", a-t-il ajouté. 

"Oui à l'identité fière d'une Corse forte dans une France forte", assure Éric Zemmour 

Pour Éric Zemmour, l'autonomie "ne répond en rien aux enjeux cruciaux du moment" qui sont "identitaires". "Oui à l'identité fière d'une Corse forte dans une France forte ; la Corse est grande quand elle est corse au sein d'une France forte", affirme le candidat Reconquête! dans un communiqué. 

Retour du "dialogue avec les Corses", prône Nicolas Dupont-Aignan 

"Voilà le potentiel 2e mandat Macron : le démembrement de la France", a fustigé sur Twitter Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout la France. “Le dialogue doit être rétabli avec nos amis Corses, afin d’éviter davantage de débordements, rétablir l'ordre et ramener le calme.” 

"Ne pas céder aux violences", selon Valérie Pécresse 

Valérie Pécresse a accusé Emmanuel Macron de "céder à la violence", ce qui "n'est pas sain". "Il faut ramener l'ordre en Corse avant d'entamer les négociations", a affirmé sur France Inter la candidate LR. L'autonomie "doit se faire dans le cadre de la République et ne doit pas conduire au démantèlement de la République", a-t-elle dit, estimant qu'"Emmanuel Macron paie cash son mépris des territoires". 

"Une autonomie législative", pour Anne Hidalgo 

Anne Hidalgo a dénoncé sur Europe 1 "une crise pas gérée" et "une volonté d'enjamber l'élection présidentielle avec un ministre de l'Intérieur qui nous explique qu'on engage un processus long d'autonomie". Pour la candidate PS, "il faut discuter" et "aller vers une autonomie qui soit législative et qu'on reste dans la République". Elle a plaidé pour "un droit à expérimentation, un droit à une action qui corresponde à la réalité des territoires". "Et ça, je pense que ça peut se faire sans porter atteinte à la République", a-t-elle ajouté. 

Fabien Roussel "contre l'autonomie" 

Fabien Roussel s'est dit "contre l'autonomie". "L'autonomie, ce n'est pas ce qui va remplir le frigo des Corses", a déclaré le candidat communiste, interrogé au téléphone par RMC.