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À la une de la presse, ce jeudi 10 février, les heurts en marge de la mobilisation des anti-vaccins en Nouvelle-Zélande. Un ralliement, à droite, en faveur d'Emmanuel Macron, candidat officieux à sa réélection. Des appels à une meilleure répartition des superprofits du CAC 40. La suite du feuilleton "Partygate" au Royaume-Uni. Et une déclaration surprenante sur le gaspacho.

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À la une de la presse, les heurts en marge de la mobilisation anti-vaccins en Nouvelle-Zélande, où des manifestants sont installés depuis trois jours près du parlement, à Wellington.

Ces manifestations, inspirées par le "convoi de la liberté" d’Ottawa, au Canada, ont pris un tour "violent", selon The Press, qui fait état d’une cinquantaine d’arrestations, cette nuit. "Under pressure" ("Sous pression") : The New Zealand Herald rapporte que les manifestants ont notamment proféré des menaces contre les médias présents sur place. Ces manifestants ont également mis en garde contre la possibilité d'une "troisième guerre mondiale", ont dit craindre que la Nouvelle-Zélande devienne un "État communiste" et "totalitaire", ou encore menacé de "pendre haut et court" les partisans de l’obligation vaccinale.

D’après The Dominion Post, ces outrances font basculer l’opinion des Néo-Zélandais, contre ces anti-vaxs, que le journal basé à Wellington présente comme une émanation de la droite populiste américaine en raison de ses allégations complotistes infondées et de sa rhétorique appelant à la violence. En France, les opposants aux vaccins et aux mesures sanitaires se préparent également à manifester. Nice Matin fait état du départ, hier, d’un "convoi de la liberté" depuis la Côte d’Azur et le Var, qui doiit rejoindre Paris, samedi, puis Bruxelles, lundi. Une mobilisation aux slogans "complotistes", mais aussi "anti-macroniste", d’après le journal.

Emmanuel Macron est candidat toujours officieux à sa réélection, mais engrange déjà les ralliements. Dernier en date, l'ancien ministre et fidèle de Nicolas Sarkozy, Eric Woerth. "Un coup dur pour la candidate des Républicains Valérie Pécresse", selon Le Parisien/Aujourd’hui en France. Dans les colonnes du journal, l'actuel président LR de la Commission des finances à l’Assemblée justifie son choix : "la France a besoin d’un président expérimenté". Le ralliement d'Eric Woerth augure-t-il d’un soutien de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron? Ca, nul ne le sait, mais à droite, le silence de l’ancien président commencerait à inquiéter sérieusement l’entourage de Valérie Pécresse, selon Le Figaro, qui cite la déclaration peu amène de l’ex-chef de l’État sur son ancienne membre de son gouvernement : "Elle se dit chiraquienne ? Ah très bien, mais qui l’a faite ministre pendant cinq ans, hein, c'est Chirac ?" 

Les candidats à la présidentielle, interpellés par la presse sur l’utilisation des superprofits des entreprises du CAC 40. Alors que les plus grandes entreprises françaises affichent des résultats records, le débat sur ces superprofits est relancé par La Croix, avec un appel du patron de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).

#ÀLaUne de La Croix :

➡️ Le "convoi de la liberté" au point mort à Ottawa
➡️ Livres et idées : Andreï Kourkov avec les abeilles d'Ukraine
➡️ Père Hamel : avant le procès, l'écrivain Arno Bertina raconte Saint-Étienne-du-Rouvray pic.twitter.com/uciBY5Jtnj

— La Croix (@LaCroix) February 9, 2022

François Asselin, président de la CPME, plaide pour exonérer d’impôt sur les sociétés, les entreprises qui ne distribuent pas de dividendes. "On partage ?" : Libération rappelle que les entreprises du CAC 40 ont été largement aidées par l’État durant la crise, mais ont "majoritairement reversé ces superprofits aux seuls actionnaires". Libé propose, lui, que ces profits soient partagés équitablement entre actionnaires et salariés, "la différence de traitement" entre les uns et les autres étant considérée comme "éminemment dangereuse", car elle "accroît davantage les inégalités et crée du ressentiment, si ce n’est de la colère".

A la une de Libération ce jeudi :

???? 137 milliards : on partage ?https://t.co/nj2k4mQp7h pic.twitter.com/JlD13IsKE1

— Libération (@libe) February 9, 2022

Le ressentiment et la colère : au Royaume-Uni, l’onde de choc du "Partygate", ces fêtes organisées à Downing Street pendant le confinement, continue à se propager. Depuis un mois, pas un jour sans nouvelles révélations, sans nouvelles images compromettantes. Dernière en date: une photo de Boris Johnson, débraillé, lors d’une soirée arrosée au prosecco, en janvier 2021. Ce cliché fait-il partie des quelque 300 images transmises aux autorités par Sue Gray, une haute fonctionnaire qui a rédigé un rapport accablant sur les sauteries à Downing Street ? On l’ignore, mais le gratuit Metro affirme que Scotland Yard dispose d’une autre photo, montrant BoJo immortalisé bière à la  main, lors d'une fête d'anniversaire en juin 2020 - un cliché pris par le photographe officiel du Premier ministre, payé par le contribuable. C'est dans ce contexte pour le moins compliqué que le Premier ministre a annoncé, hier, qu'il allait mettre un terme à toutes les restrictions sanitaires dès le 24 février prochain. Si les détracteurs de "BoZo le clown" voient dans cette annonce une tentative de diversion, The Daily Mail, lui, salue la nouvelle, en claironnant que le Royaume-Uni "devient la première grande nation au monde à laisser derrière elle la pandémie" de Covid-19.

À chacun son clown. Aux États-Unis, c’est l’élue trumpiste Marjorie Taylor Greene, qui s’est illustrée, mardi 8 février, en comparant la prison où sont détenus les assaillants du Capitole au "goulag" soviétique et en présentant ces manifestants comme des victimes de "la police gaspacho de Nancy Pelosi", la cheffe démocrate du Congrès. Cette confusion entre la police politique des nazis, la gestapo et le potage espagnol, le gaspacho, a bien sûr déclenché les railleries des internautes. Le plus inspiré, sans doute, étant sans doute celui qui vous propose de choisir votre soupe répressive préférée, le gazpacho d'Hitler ou le goulasch de Staline. Lu dans The Guardian et sur Twitter.

‘Gazpacho police’: Nazi gaffe lands Republican congresswoman in the soup https://t.co/rCsWkunjpt

— The Guardian (@guardian) February 10, 2022

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