À la Une de la presse, mercredi : le bilan de la tournée diplomatique d’Emmanuel Macron en Russie et en Ukraine, les manifestations déclenchées par l’interdiction du port du voile dans certains collèges et lycées du sud de l’Inde, l’inquiétude face à l’ampleur du trafic de drogue en Afrique de l’Ouest, et la mode des vêtements inspirés du rayon alimentation.
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À la Une de la presse, le bilan de la tournée diplomatique d’Emmanuel Macron, qui s’est achevée mardi soir en Allemagne.
Quel bilan tirer de la visite d’Emmanuel Macron en Russie et en Ukraine ? "Un demi-succès", selon Libération, qui estime que ses rencontres avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky "n’ont pas produit d’avancées concrètes", mais qu’elles permettent, tout de même, "une poursuite du dialogue". Demi-succès ou semi-échec ? "Demi-teinte", dixit Le Figaro, qui rapporte que le président français "veut croire que sa médiation aura permis d’ouvrir une nouvelle voie diplomatique". Outre-Atlantique, The Washington Post exprime son scepticisme face à ce qu’il appelle la "navette diplomatique effrénée" du président français, à l’issue de laquelle le quotidien américain dit voir "peu de signes", que le Kremlin aurait "changé ses calculs". Le journal évoque, lui, une possible "attaque à grande échelle contre l’Ukraine" – dont l’envoi de navires de guerre russes en mer Noire pourrait être un avant-signe. Au Royaume-Uni The Times spécule, pour sa part, sur le départ, lundi, du port allemand de Hambourg, du yacht privé de Vladimir Poutine, qui pourrait être lié à la crainte de sanctions prises dans la foulée d’une éventuelle invasion de l’Ukraine. Ce qui fait quand beaucoup de "peut-être".
En Inde, la récente interdiction du foulard islamique dans des écoles du sud du pays a déclenché des manifestations et une levée de boucliers au sein de la communauté musulmane. D’après The Hindu, le gouvernement du Karnataka a ordonné la fermeture, pour trois jours, des collèges et des lycées de l’État, après que certaines manifestations ont dégénéré. L'opposition, elle, fustige le gouvernement de Narendra Modi, qu’elle accuse de chercher à transformer les écoles en "champs de bataille". Alors que l’Inde s’apprête à commémorer les vingt ans des émeutes anti-musulmanes du Gujarat, qui avaient fait plus d’un millier de morts, alors que Narendra Modi était le chef du gouvernement local et avait été accusé, à l’époque, d’avoir délibérément laissé faire les émeutiers, The Telegraph India fait état des critiques croissantes à l’égard du Premier ministre, sur son autoritarisme et sa politique de discrimination envers les minorités religieuses : "Ce qui s’est passé au Gujarat en 2002 n’a été que le premier événement d’une longue série. C’est à partir de ce moment-là que colporter des préjugés n'a plus été honteux, que brandir le sectarisme sur la scène publique et en tirer profit a commencé à être une source de fierté. C'est à ce moment-là que le fait qu’un Indien déteste un autre Indien au point d’être prêt à le lyncher, est devenu une mode. Ce spectacle n'est pas terminé, son principal protagoniste (Narendra Modi) ne fait que s'échauffer. Continuez à regarder, parce que fermer les yeux n’atténuera pas l'abomination de ce que nous sommes devenus".
L’Afrique de l’Ouest est-elle devenue le paradis des narcotrafiquants ? L’ONU, en tout cas, affirme qu’elle est devenue "la première voie du trafic de cocaïne vers l’Europe". La Croix parle d’une situation "hors de contrôle", dont témoignerait la multiplication des saisies record, comme pendant la première semaine de janvier, où plus de 200 kg de cocaïne ont été saisis dans la voiture d’un élu local dans le nord du Niger. Le journal évoque, parmi les causes de l’intensification de ce trafic, l’effondrement de la Libye en 2011, qui aurait "facilité la sanctuarisation des routes de la drogue en direction de l’Europe" via le Sahel, ainsi que "la prolifération de certaines ONG", italiennes notamment, dont certaines servent de "couverture à des activités illicites". La Croix précise que la cocaïne, produite et exportée d’Amérique latine par voie maritime et aérienne, entre sur le continent principalement par la Guinée-Bissau. Ce tout petit pays d’Afrique de l’Ouest, souvent qualifié de narco-État, a été le théâtre de plusieurs coups de force depuis une dizaine d’années. Le dernier en date a eu lieu le 1er février. "Un coup d’État très étrange", selon The Daily Maverick, cité par Courrier International. Le journal sud-africain s’interroge sur ce "putsch très différent" de la récente série de récents coups d’État en Afrique de l’Ouest, "très probablement lié", précisément, "à la profonde implication du pays dans le trafic de drogue".
On ne se quitte pas là-dessus. Rien de tel que de parler chiffons pour se changer un peu les idées. Après la mode des chaussures moches, The Guardian fait état de la tendance des vêtements inspirés du rayon alimentation, comme la fabuleuse robe-croissant signée Valentino, portée par l’actrice Sarah-Jessica Parker, dans le dernier épisode de la série "And just like that". À croquer!
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