Après sa qualification arrachée jeudi face au Cameroun, l’Égypte a rendez-vous dimanche avec le Sénégal, vainqueur du Burkina Faso, en finale de la CAN-2022. Ce match au sommet sera le point d’orgue de cette 33e édition de la Coupe d’Afrique
Après 50 matches disputés, l’affiche de la finale de la CAN-2022 est enfin connue : l’Égypte affrontera dimanche 6 février le Sénégal dans un duel au sommet du football africain.
Ces deux favoris annoncés ont pourtant suivi des trajectoires différentes pour y arriver : une lente montée en puissance pour le Sénégal, une campagne pleine d'expérience et de roublardise pour l'Égypte.
Le Sénégal veut obtenir son premier trophée
Trois ans après sa finale perdue contre l’Algérie, le Sénégal est de nouveau sur le toit de l’Afrique, à une seule marche d'ouvrir enfin son palmarès, désespérément vierge de trophées majeurs depuis plus de 60 ans.
Sur le papier, les Lions de la Teranga arrivaient à la CAN avec un statut de favoris indiscutables. Effectif le plus cher d’Afrique, la bande d’Aliou Cissé compte pléthore de stars sur toutes les lignes, d’Édouard Mendy à Sadio Mané, en passant par Idrissa Gueye ou encore le capitaine Kalidou Koulibaly.
Pourtant, le Sénégal, mis à mal par le Covid-19, les blessures voire les problèmes administratifs, a connu un premier tour compliqué : une seule victoire, un seul but inscrit et une façon de jouer au football loin des attentes des supporters.
Heureusement, dès les huitièmes de finale, Aliou Cissé a pu aligner son onze type. Les résultats ont suivi avec une montée en rythme en matches éliminatoires. Une victoire poussive obtenue face à un Cap-Vert (2-0) certes réduit à 9, une qualification convaincante face à la Guinée équatoriale (3-1) et enfin un match complet pour faire craquer le Burkina Faso en demi-finale (3-1).
Le Sénégal veut croire que la troisième finale de son histoire sera la bonne. À l'image de Bouna Sarr, qui estime que "le groupe a beaucoup appris de la CAN-2019" et que l’"expérience" acquise lors de cet échec "fera la différence".
L'Égypte veut sa huitième étoile
Mais sur la route des Sénégalais se dresse un adversaire chevronné : l'Égypte et ses sept étoiles, un record africain que les coéquipiers de Mohamed Salah sont bien déterminés à améliorer. En effet, la star de Liverpool et des Pharaons n'a toujours pas gagné de trophée avec son équipe nationale.
Pourtant, le tournoi avait mal débuté pour les Pharaons, qui ont reçu pour leur premier match une leçon de football des Super Eagles du Nigeria, bien plus affûtés (0-1). La suite de la phase de groupes fut tout autant laborieuse, avec des courtes victoires face à la Guinée-Bissau et au Soudan.
Mais c'est lors de la phase à élimination directe que les Pharaons ont montré qu'ils étaient les rois de cette compétition. Trois matches, trois batailles remportées à chaque fois après 120 minutes de combat, à l'expérience et avec une capacité certaine à faire déjouer l'adversaire. Le Cameroun en fut sa dernière victime, brisant au passage son rêve d'un sacre à domicile.