logo

Remus Cernea veut faire sortir le pays du rouge grâce aux Verts

En pleine campagne présidentielle, les Roumains découvrent le candidat des Verts, un jeune homme de 35 ans qui veut bousculer la classe politique héritée du système communiste. Son arme : l'Internet.

Les Roumains se cherchent un nouveau président. En fin de campagne électorale, une véritable surprise bouscule l’échiquier politique. Dans les quartiers défavorisés de Bucarest, un jeune se lève contre la classe politique héritée du régime communiste.

Remus Cernea, 35 ans, veut faire entendre la voix de la nouvelle génération roumaine. "Ces vingt dernières années, la classe politique a conduit la Roumanie dans une impasse, affirme le candidat des Verts à la présidence roumaine. Plus de 85 % des Roumains considèrent que leur pays avance dans une mauvaise direction et plus de 60 % ne veulent plus voter. Ces symptômes montrent que la classe politique a échoué."

Remus Cernea est allé chercher ses supporters là où tous les autres politiques sont absents : sur Internet. Grâce à la Toile, ce jeune a accompli une mission qui paraissait impossible. Il a recueilli les 200 000 signatures nécessaires pour déposer sa candidature à la présidence.

Le Parlement, institution détestée des Roumains

Ignoré au début par les médias classiques, Remus Cernea est aujourd’hui la coqueluche des télévisions roumaines. "Il est clair que les grands partis obtiennent encore des votes grâce à une sorte d’inertie, déclare-t-il devant les caméras. Mais leur discours est creux, sans contenu."

La classe politique roumaine semble avoir perdu le contact avec le monde réel. Selon les sondages, le Parlement est l’institution la plus détestée par les Roumains.

Sur ce fond de mécontentement, la candidature du jeune Remus Cernea commence à faire des émules. "Notre mise est l’électorat lassé qui s’est enthousiasmé devant ce phénomène nouveau", lance Alexandra Dumitrescu, militante au sein des Verts. Pour la première fois depuis la chute du régime communiste, les Verts roumains commencent à croire en leur étoile.