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À la une de la presse, mercredi 5 janvier, l'entretien-fleuve du président Macron avec les lecteurs du Parisien/Aujourd'hui en France, et le débat sur les non-vaccinés ; le premier anniversaire, le 6 janvier, de l’assaut contre le Capitole à Washington ; la polémique autour de la participation de Novak Djokovic à l'Open d’Australie ; et une annonce matrimoniale pas commune au Royaume-Uni.

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À la une de la presse, l'entretien d'Emmanuel Macron avec les lecteurs du Parisien/Aujourd'hui en France, une interview sur fond de vague Omicron et de campagne présidentielle.

"En démocratie, le pire ennemi, c'est le mensonge et la bêtise. Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire. Jusqu'au bout" : voilà pour la phrase-choc, tirée de ce très long entretien, qui aborde aussi la présidence française de l'Union européenne et bien sûr, la présidentielle. Sur ce sujet, le président se défend d'entretenir un "faux suspense" : "j'ai envie", déclare Emmanuel Macron, qui promet de clarifier sa position "dès (que) les conditions sanitaires le permettront". D'où le dessin de Ranson, où deux Français demandent au président s'il va se représenter. "Lisez sur mes lèvres", propose Emmanuel Macron, à travers son masque, avant d'ajouter : "Je sais ! Ce sera plus facile quand la pandémie sera terminée". Les propos du président sur les non-vaccinés ne contribuent pas à apaiser le débat sur la pandémie, notamment à l'Assemblée, actuellement en plein débat sur le passe vaccinal. Le Figaro cite la réaction du patron des Républicains, Christian Jacob, qui dit refuser de "cautionner un texte visant à emmerder les Français". Résultat des courses : nouvelle suspension de séance, cette nuit, vers 2 h du matin, au Palais Bourbon, où les débats doivent reprendre dans la journée.

À la une, également, le premier anniversaire, jeudi, de l'assaut contre le Capitole. Une attaque qui a fait cinq morts et des dizaines de blessés. Un an après, Libération voit la démocratie américaine "en péril", menacée par les coups de boutoir d'une partie de la droite américaine toujours "galvanisée par le mythe de l'élection volée". "Loin d'être le chant du cygne d'un président antidémocratique (Donald Trump), l'attaque du Capitole était au contraire un coup d'essai", d'après le journal, dont le diagnostic très sombre s'appuie sur plusieurs éléments, "le noyautage de l'armée (par des forces antidémocratiques), le financement massif de milices d'extrême droite, l'instauration de lois permettant de contourner le vote dans des États clés et bien sûr le flot incessant de fake news", sur la façon dont Joe Biden aurait volé l'élection. Libé cite le philosophe français Alexis de Tocqueville : "Une idée fausse, mais claire et précise, aura toujours plus de puissance qu'une idée vraie, mais complexe"". D'après The New York Times, "Donald Trump n'est pas le seul responsable de l'assaut du Capitole". Le journal explique que si l'attaque du 6 janvier est bien le fruit de "la rhétorique conservatrice incendiaire" et de l'influence des réseaux sociaux, elle est aussi le résultat d'un problème structurel, lié au fonctionnement-même des institutions américaines. Selon lui, ces institutions ont, elles aussi, "contribué à produire cette explosion de violence, en créant un sentiment de droit au pouvoir au sein de la minorité conservatrice". "Les avantages structurels dont jouissent les conservateurs dans notre système électoral sont bien connus. Par deux fois déjà depuis le début de ce siècle, le Parti républicain a remporté le collège électoral et donc la présidence, tout en ayant perdu le vote populaire", analyse le journal, qui souhaite, logiquement, une évolution de la Constitution américaine. Un changement difficile à envisager, toutefois, dans la mesure où il nécessite un soutien bipartisan, à la fois des démocrates et des républicains.

Un mot, également, de la polémique provoquée par la dérogation accordée au tennisman Novak Djokovic, pour pouvoir disputer l'Open d'Australie alors qu'il n'est pas vacciné. Cette dérogation, dont on ignore le motif, en raison du secret médical, provoque la colère du Courier Mail. "You must be Djoking" : "C'est une plaisanterie", titre ce matin le quotidien australien, avec un jeu de mots sur le patronyme du joueur serbe. Novak Djokovic est connu pour être un adepte des médecines douces, dont il a souvent vanté les mérites sur son compte Instagram, où il a donné la parole, entre autres, à des illuminés prêchant des théories sur les bonnes ondes ou encore la purification de l'eau par la pensée.

Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil au Times, qui fait état d'une initiative ma foi assez originale, celle de Mohammad Malik, 29 ans, qui a choisi, pour se trouver une épouse, non pas de partir à la pêche sur les sites de rencontre, mais de s'afficher sur des panneaux publicitaires géants, dans la ville de Birmingham, au Royaume-Uni. "Sauvez-moi d'un mariage arrangé", indique son annonce, même si Mohammad Malik a tenu à préciser qu'il n'est pas contre le principe. "Je pense que les mariages arrangés ont une place et une tradition dans de nombreuses cultures islamiques, a-t-il expliqué. En fait, de nombreuses études montrent que les mariages arrangés présentent de nombreux avantages. Je veux juste essayer de trouver quelqu'un par moi-même d'abord." Avis aux intéressées. Je précise que la partenaire idéale du jeune homme serait "une femme musulmane dans la vingtaine, qui s'efforce d'améliorer sa foi"…

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