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A la Une de la presse, l’élection, mercredi au Bundestag, du nouveau chancelier allemand, Olaf Scholz.

"Viel Holz für Scholz" ("bonne chance à Olaf Scholz") : le grand journal populaire Bild présente le "nouveau patron de l’Allemagne" comme un vieux routier de la vie politique, un dirigeant qui aurait toujours cru en sa bonne étoile, et qui rassurait ainsi un camarade inquiet, au lendemain de sa démission de son poste de secrétaire général du SPD, après une série de revers électoraux, en 2004 : "Je vais bien, je vais revenir". Il est revenu, et il a finalement vaincu – Olaf Scholz a la tâche de mettre fin à l’ère Merkel, mais la passation de pouvoir qui va se dérouler mercredi ouvre-t-elle réellement une nouvelle page ? Question du Tagesspiegel, qui a choisi pour sa Une une photo des mains des deux dirigeants, dont les postures sont assez semblables – des gestes pour illustrer la continuité entre Angela Merkel et son successeur.

"Il a souvent été sous-estimé, a encaissé des défaites, a appris de ses erreurs. Voilà ce qui ce qui unit Olaf Scholz à Angela Merkel", selon le quotidien berlinois, qui juge que le nouveau chancelier "ressemble beaucoup à celle qui l’a précédé". Après deux mois de discussions, la coalition dite "feu tricolore" est enfin prête à se mettre au travail. "C’est décidé, c’est signé", annonce le Rheinische Post, photo à l'appui du contrat liant les sociaux-démocrates, les écologistes et le parti libéral. Le quotidien régional de l’ouest de la Ruhr évoque le programme chargé qui attend le nouveau gouvernement: la gestion de la pandémie, la crise en Ukraine, et les tensions avec la Chine, entre autres.

En France, La Croix, qui souligne aussi la façon dont Olaf Scholz a cherché à s’inscrire dans "une forme de continuité" avec Angela Merkel, "du moins dans le style", annonce que "l’Allemagne va entrer dans une ère de réformes audacieuses qui vont bousculer ses voisins, à commencer par la France". À commencer par l’Europe, que la nouvelle équipe veut plus fédéraliste, ou encore sur l’écologie, avec l’objectif d’atteindre 80 % de l’électricité issue des énergies renouvelables d’ici 2030. "Des choix éloignés, sinon opposés à ceux d’Emmanuel Macron", selon le journal – qui prévient que "la France et l’Allemagne vont devoir faire preuve d’un grand sens du compromis si elles veulent éviter la paralysie de l’Europe". "Gare aux malentendus!" : Le Figaro note que, "pour Paris, l’Europe-puissance doit se traduire par une capacité d’intervention dans les crises, ce qui implique une dimension militaire, (mais que) l’Allemagne, elle, propose (plutôt) de créer un ministre des Affaires étrangères européen et d’abandonner la règle de l’unanimité pour la politique extérieure". "Au jeu des rapports de force, une Allemagne plus européenne mène à une Europe plus allemande", met en garde le journal.

L’Europe se lance dans la vaccination des enfants de 5 à 11 ans pour tenter de combattre la nouvelle vague épidémique. Après l’Autriche, l’Italie, la Grèce et l’Espagne, les autorités sanitaires portugaises ont approuvé, mardi, le vaccin à ARN messager pour les enfants – une décision justifiée par l’augmentation des nouvelles contaminations, mais aussi par la volonté de préserver "la vie sociale et scolaire" des enfants, selon O Diario de Noticias. Chez le voisin espagnol, le journal catalan La Vanguardia annonce le début de la campagne de vaccination pour les 5-11 ans, dès mercredi prochain. Une campagne qui devrait se dérouler, au moins en partie, dans les écoles.

Au Royaume-Uni, la polémique se poursuit sur une grande fête organisée à Downing Street, la résidence du Premier ministre, en décembre 2020, au moment même où Boris Johnson invitait ses concitoyens à renoncer à leurs rassemblements familiaux. Alors que le Premier ministre et ses collaborateurs ont nié, à plusieurs reprises, que l'événement avait eu lieu, ou qu’il avait enfreint les règles sanitaires, The Guardian fait état de l’existence d’une vidéo montrant des collaborateurs de Boris Johnson plaisantant sur une "fête de Noël à Downing Street".

Cette nouvelle polémique rappelle celle qu’avait provoquée le voyage privé d’un conseiller spécial de Boris Johnson, l’année dernière, en plein confinement, et vient renforcer les accusations de malhonnêteté à l’encontre du gouvernement, ainsi que les critiques sur sa propension à pratiquer le "deux poids deux mesures". La presse britannique est très remontée, à l’image du gratuit Metro, vent debout contre "les clowns de Downing Street".

On ne se quitte pas là-dessus. À la Revue de presse, on met un point d’honneur à tout faire pour vous remonter le moral, et on a déniché la petite perle qui va vous mettre du baume au cœur. Sachez que vos chaussures préférées – on parle des crocs, ces chaussures en plastique colorées – ont été officiellement adoubées "chaussures de l’année" par les fashionistas, les passionnés de la mode. "Qui aurait pensé que les chaussures préférées de votre père seraient les chaussures de l'année ?", s’amuse Vice, qui évoque "l’incroyable rédemption" de ces chaussures, longtemps désignées "accessoire le plus laid du monde".

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