À la une de la presse, ce mardi 7 décembre, les révélations accablantes d'un lanceur d’alerte sur l'évacuation britannique d'Afghanistan, en août dernier. Le rendez-vous entre Poutine et Biden sur fond de crise ukrainienne. Le nouveau gouvernement paritaire allemand. La vaccination en France des 5-11 ans contre le Covid-19. Et un débat en Normandie autour d’une statue de Napoléon Ier.
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À la une de la presse, les révélations accablantes d'un lanceur d’alerte sur l'évacuation britannique d'Afghanistan, en août dernier. Entendu par le comité des Affaires étrangères de la Chambre des communes, un ancien diplomate en poste à Kaboul a détaillé les circonstances totalement chaotiques de cette évacuation. Selon Raphael Marshall, cité par The Independent, le ministère des Affaires étrangères britannique, aurait été incapable de traiter les dizaines de milliers d’appels à l’aide envoyés par des Afghans. Seulement 5 % de ces demandes auraient été traitées par les services britanniques. "Il est clair que certains Afghans, abandonnés sur place, ont été depuis assassinés par les Taliban", a accusé l'ancien diplomate, qui a raconté, notamment, comment un avion spécial, avait été affrété spécialement pour évacuer les chiens et les chats d'un refuge, alors que des milliers de personnes, dont des soldats afghans, des journalistes, des féministes ou encore des travailleurs humanitaires, sont restés bloqués en Afghanistan, faute de places dans les avions.
À la une, également, la vidéoconférence organisée aujourd’hui entre le président russe et le président des États-Unis, sur fond de crise en Ukraine. D’après The Moscow Times, la question clé qui plane sur les discussions entre Vladimir Poutine et Joe Biden serait de savoir "si le président russe a réellement l’intention de lancer une offensive transfrontalière ou s'il utilise ses troupes pour faire pression sur le président américain, et obtenir des garanties que l'ex-Ukraine soviétique ne deviendra pas une rampe de lancement pour l'Otan".
"Des discussions sur l'Ukraine… sans l'Ukraine", regrette le journal ukrainien Vesti, inquiet de voir la Russie comme les États-Unis "gonfler des muscles" autour de l’Ukraine, mais plutôt optimiste quant à la possibilité que les discussions du jour permettent une "désescalade" entre Washington et le Kremlin - qui chercherait avant tout à créer un "foyer de tension", pour obtenir des concessions de la part des États-Unis. Le quotidien français Le Monde souligne que les options de Washington, qui brandit la menace de sanctions économiques, restent par ailleurs "limitées", les États-Unis étant peu susceptibles de dégainer "l’arme atomique" qui consisterait à transformer la Russie en État paria, en la faisant exclure du réseau de communication bancaire international Swift. "Une possibilité qui ferait très mal à la Russie, notamment dans le secteur de l'énergie", d’après Le Monde, qui évoque aussi le "peu d’appétit américain pour une adhésion prochaine de l'Ukraine à l’Otan".
Un mot, également, du nouveau gouvernement allemand, qui entrera en fonction demain. Ce nouvel exécutif présente un caractère inédit, puisque pour la première fois, il comptera autant de femmes que d’hommes, comme l’a annoncé hier le futur chancelier social-démocrate Olaf Scholz. "L’heure des femmes", titre le Rheinische Post, qui précise que le ministère de l’Intérieur revient à la SPD Nancy Faeser, le ministère de la Défense à Christine Lambrecht, du SPD également et le ministère des Affaires étrangères à l’écologiste Annalena Baerbock. Après 5 860 jours passés à la tête de l’Allemagne, soit neuf jours de moins que le record de longévité de son mentor, feu Helmut Kohl, Angela Merkel, elle s'en va "au faîte de la popularité", selon Le Figaro. Le quotidien français salue, à cette occasion, "le pouvoir de la simplicité" de "Mutti", une dirigeante, s’émerveille le journal, qui "portait elle-même son parapluie, rangeait elle-même son sac à main dans le coffre de la voiture, et passait ses week-ends dans sa modeste datcha de Templin, non loin de Berlin, où elle se faisait une joie de déguster la soupe à la pomme de terre, son plat préféré, qu’elle cuisinait elle-même".
La presse française revient aussi largement, ce matin, sur le renforcement des normes sanitaires à l’école, pour tenter de limiter la nouvelle vague épidémique. Sans l’annoncer clairement, le gouvernement est aussi en train d’ouvrir la voie à la vaccination des 5/11 ans - d’où le dessin de Coco à la une de Libération : "Ça nous pend au nez". La vaccination des enfants, "un sujet particulièrement épineux, car il agite à la fois les parents et les enseignants, ce qui fait beaucoup de monde", note le journal, en rappelant que du côté des experts scientifiques, la vaccination des 5-11 ans "ne fait l’objet, pour le moment, d’aucun consensus".
À la une de Libération ce mardi :
???? Covid et enfants : ça nous pend au nezhttps://t.co/nj2k4mQp7h #COVID19 pic.twitter.com/CHUSVc5Ezu
Pas de consensus non plus, pour le moment, pour savoir si une statue équestre de Napoléon, qui se trouvait devant la mairie de Rouen, dans l’ouest de la France. Elle est actuellement en restauration et doit être déplacée, pour être remplacée par une figure féminine. Les habitants de la ville ont été invités… à statuer. D’après Le Figaro, les résultats de la consultation en ligne seront connus la semaine prochaine, mais pour la conseillère municipale "en charge du patrimoine et du matrimoine", l’important serait surtout de "faire évoluer le débat sur l’invisibilisation des femmes, pas seulement à Rouen, mais dans la France entière".
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