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La France, le Royaume-Uni, l'Italie, l'Allemagne et les États-Unis ont exprimé lundi leur "détermination à ce que la souveraineté" de l'Ukraine "soit respectée", alors que la menace d'une invasion russe plane. De son côté, Washington a promis de réagir en cas d'agression, mais pas d'intervenir militairement. Joe Biden doit s'entretenir avec Vladimir Poutine ce mardi.

L'Occident hausse le ton. Au vu des "tensions entre la Russie et l'Ukraine", les dirigeants de l'Allemagne, des États-Unis, de la France, de l'Italie et du Royaume-Uni ont "exprimé leur détermination à ce que la souveraineté" de l'Ukraine "soit respectée", a indiqué l'Élysée dans un communiqué lundi 6 décembre.

Alors que la Russie est accusée de préparer une attaque de son voisin ukrainien, Emmanuel Macron et les quatre autres chefs d'État et de gouvernement ont également dit "leur engagement à agir pour maintenir la paix et la sécurité en Europe", a ajouté la présidence française à l'issue d'un appel téléphonique entre les cinq dirigeants.

Selon l'Élysée, ils ont tous rappelé la nécessité que la Russie se réengage dans les négociations avec l'Ukraine, dans le cadre du groupe dit "Normandie", sous l'égide de la France et de l'Allemagne.

Avertissement

Cette coordination diplomatique des Occidentaux intervient à la veille d'un entretien en visioconférence très attendu entre Joe Biden et Vladimir Poutine sur le sujet et après l'avertissement lundi de la Maison-Blanche qui s'est dite prête à réagir contre Moscou en cas d'agression de l'Ukraine. 

Les États-Unis, en plus de prendre des sanctions économiques, sont prêts à augmenter leur présence militaire en Europe de l'Est si la Russie attaque l'Ukraine, a fait savoir lundi un haut responsable de l'administration Biden. "Si Poutine bouge, il y aurait une demande accrue de nos alliés" d'Europe orientale pour "davantage de troupes, de capacités et d'exercices", et "les États-Unis répondraient favorablement", a-t-il déclaré.

Il a toutefois fait comprendre qu'une riposte militaire américaine directe n'était pour l'heure pas envisagée. "Les États-Unis ne cherchent pas à se retrouver dans une position où l'usage direct de forces américaines serait au centre de nos réflexions", a expliqué ce responsable.

Washington entend privilégier, en cas d'invasion de l'Ukraine, "une combinaison" de plusieurs éléments : du "soutien à l'armée ukrainienne", "de fortes sanctions économiques" et "une augmentation substantielle du soutien et des capacités auprès de nos alliés au sein de l'Otan".

Volodymyr Zelensky sur la ligne de front

Signe du pic de tension avec Moscou, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s'est rendu lundi sur la ligne de front avec les séparatistes prorusses dans l'est de son pays.

Un haut responsable américain a affirmé au Washington Post de vendredi que la Russie se préparait à déclencher début 2022 une offensive impliquant jusqu'à 175 000 hommes.  Moscou a plusieurs fois démenti toute velléité belliqueuse et a accusé les pays occidentaux de multiplier les "provocations".

Avec AFP