Deux mois après la crise des sous-marins australiens, le président français et Kamala Harris, reçue à Paris mercredi, ont jugé la coopération entre la France et les États-Unis "cruciale", affichant une forte entente entre les deux pays. La vice-présidente américaine, qui participera aux cérémonies du 11 novembre, entame une tournée à Paris pour apaiser la colère française après l'affaire des sous-marins australiens.
Sa visite était très attendue après le froid jeté par la crise diplomatique des sous-marins australiens. Emmanuel Macron a accueilli, mercredi 10 novembre, la vice-présidente américaine Kamala Harris à Paris. Ensemble, ils ont insisté sur la coopération "cruciale" entre France et États-Unis face au "début d'une nouvelle ère".
Kamala Harris, arrivée mardi à Paris, restera dans la capitale française cinq jours. Elle assistera notamment jeudi aux cérémonies du 11 novembre, au Forum de Paris sur la paix et vendredi à une conférence sur la Libye.
Sa visite doit permettre de parachever la réconciliation entre les deux pays amorcée par la rencontre entre Emmanuel Macron et Joe Biden en marge du G20 de Rome, le 29 octobre.
Un rapprochement affiché
"Nous avons eu une rencontre fructueuse à Rome il y a quelques jours avec le président Biden, qui a montré la voie pour les semaines, mois et années à venir", a ajouté Emmanuel Macron, au début de cet entretien de plus d'une heure mené notamment en présence du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et de la ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes Élisabeth Moreno. "Les Français sont très fiers de vous avoir" ici, a-t-il dit.
"Je pense, et nous partageons cette vision, que nous sommes au début d'une nouvelle ère riche en défis mais aussi en opportunités", lui a répondu la vice-présidente américaine. "Lorsque la France et les États-Unis ont travaillé ensemble dans le passé, cela a toujours été couronné de beaucoup de succès, grâce à nos valeurs et priorités communes", a-t-elle ajouté, indiquant que les deux pays "ont un désir commun d'être des leaders sur le globe pour assister les autres nations en ces temps tragiques" de pandémie.
"En bâtissant sur votre discussion importante avec le président Biden, je me réjouis que nous allons, dans les jours à venir, continuer à travailler de concert" et "renouveler l'attention donnée à notre partenariat".
Ils devaient ensemble discuter sécurité, pandémie, climat et espace notamment.
La diplomatie américaine à l'œuvre pour apaiser la colère de la France
Depuis son arrivée mardi, Kamala Harris a notamment visité l'Institut Pasteur, où elle a rencontré des chercheurs américains et français travaillant sur le Covid-19.
Mi-septembre, les États-Unis et l'Australie ont infligé un véritable camouflet à Paris en scellant une alliance de défense dans le Pacifique, Washington soufflant un énorme contrat de sous-marins initialement promis à la France.
Avant Kamala Harris, le secrétaire d'État américain Antony Blinken puis le conseiller de la Maison Blanche pour la Sécurité nationale Jake Sullivan s'étaient succédé à Paris pour apaiser la colère de la France, avant la rencontre Biden-Macron à Rome il y a dix jours.
Avec AFP