logo

Un prestigieux joaillier parisien s'est fait voler des pierres d'une grande valeur

Deux individus cagoulés, armés et munis d'un badge d'accès dérobé à une employée ont volé des pierres précieuses estimées à plusieurs centaines de milliers d'euros chez Chaumet, un prestigieux joaillier de la place Vendôme, à Paris.

AFP -  Un vol de pierres précieuses estimé "à plusieurs centaines de milliers d'euros" a été perpétré vendredi par deux malfaiteurs, munis d'un badge d'accès dérobé à une employée, chez le prestigieux joaillier Chaumet, 12 place Vendôme à Paris (Ier).

Le préjudice n'avait pas été établi avec précision vendredi et ne pourra l'être, selon des sources proches de l'enquête, "avant plusieurs jours".

Un inventaire précis des pierres, qui ne se trouvaient pas dans la célèbre boutique Chaumet mais dans un local du service logistique, va "prendre en effet du temps", selon ces sources.

Les deux auteurs, cagoulés et armés, étaient "très bien renseignés", ont précisé ces mêmes sources. Ils ont réussi à pénétrer dans les lieux à l'aide d'un badge d'accès provenant du sac à main d'une employée dérobé le matin même à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), selon les sources.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le vol a été commis vers 10H30 par ces deux hommes, qui ont menacé de leurs armes les sept employés présents dans les lieux les obligeant à ouvrir des coffres-forts renfermant les pierres précieuses. Les deux hommes ont glissé les pierres précieuses dans un sac de sport avant de s'enfuir sur une moto.

L'enquête, confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB) devra s'attacher à déterminer le préjudice exact et à examiner avec précision les circonstances de ce vol qualifié de "très audacieux" par une source policière et de "peu classique dans son mode opératoire".

La BRB a procédé sur place dès vendredi matin à plusieurs constatations, prélèvements, recueil d'indices et à des auditions d'employés et de cadres de Chaumet, selon les sources proches de l'enquête.

Chez Chaumet, interrogé par l'AFP, on confirmait "un vol d'un stock de pierres précieuses dans un service logistique" du joaillier, en précisant seulement qu'il s'agissait d'"un service en liaison avec les pierres". "Le préjudice n'a pas été évalué", a-t-on ajouté de même source.

Vendredi après-midi, aucun policier ni véhicule de police n'était visible devant la boutique Chaumet, a constaté une journaliste de l'AFP. L'immeuble est doté d'une cour intérieure, dont une gardienne interdisait l'accès après avoir reçu des consignes.

En vitrine figuraient notamment des boucles d'oreille à 3.000 euros, une bague en or gris et diamants à 7.700 euros, ainsi que des parures, colliers, boucles d'oreille, bagues et montres avec la mention "prix sur demande".

Fondée il y a plus de deux siècles, la maison Chaumet, qui fut le joaillier de Napoléon et de la reine Victoria, a fourni ses diadèmes à de nombreuses têtes couronnées. Ses bijoux, associés à des collections de couturiers tels que Christian Dior, scintillent aujourd'hui sur nombre de mannequins et de stars.

En 1987, cette célèbre enseigne, alors dirigée par les frères Jacques et Pierre Chaumet, avait déposé son bilan, puis avait été rachetée par le groupe LVMH après que les deux frères eurent été poursuivis en justice pour "banqueroute et escroquerie" notamment.