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À la une de la presse, ce mardi 14 septembre, l’alerte lancée par l’ONU sur la situation humanitaire catastrophique en Afghanistan, où les Taliban n’ont pas varié sur la place qui revient aux femmes dans la société. L'onde de choc géopolitique de leur prise de pouvoir. Des discussions en Guinée, pour former un nouveau gouvernement. Des engagements made in France. Et les déboires du prénom "Vladimir Poutine" en Suède.

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À la une de la presse, l'alerte de l’ONU sur la situation humanitaire en Afghanistan.

Lors d’une conférence qui s’est tenue, lundi 13 septembre, à Genève, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a déclaré que des millions d'Afghans pourraient manquer de nourriture, avant l’arrivée de l’hiver et appelé la communauté internationale "à dialoguer avec les Taliban, pour éviter une catastrophe". Son appel a visiblement entendu, puisque plus d’un milliard de dollars d’aide d’urgence a été promis, certains dirigeants exprimant toutefois leur préoccupation de voir cette aide "bien ciblée", selon le quotidien suisse Le Temps. Il juge la question "d’autant plus pertinente que les milliers de milliards déversés par les États-Unis et l'Occident en Afghanistan n’ont pas tous été bien investis". De leur côté, les Taliban se sont engagés à assurer la sécurité des personnels, y compris les femmes, chargés de distribuer l’aide humanitaire.

Les nouveaux maîtres du pays n'ont pas pour autant varié sur la question de la place des femmes dans la société afghane, comme en témoigne le reportage du Figaro à Kaboul. L'envoyée spéciale du journal raconte l’étrange manifestation de femmes pro-Taliban à laquelle elle a assisté, le week-end dernier, devant l’université Shahid-Rabbani - un rassemblement de dizaines d’Afghanes, surveillées par des hommes armés et en treillis, recouvertes de burqas dont certaines étaient dotées de sitars, des sortes de voiles fins recouvrant les yeux et qui soutenaient que l’arrivée au pouvoir des Taliban améliorait leur situation. "Grâce à Dieu, la loi islamique est aujourd'hui appliquée. Elle nous libère du péché", témoigne de ces femmes. Leur volonté a en effet été exaucée par les Taliban, qui n’hésitent pas à houspiller voire à battre des femmes en pleine rue, en raison de leurs tenues jugées indécentes.

L'onde de choc de l’arrivée au pouvoir des Taliban, va s’étendre bien au-delà de l'Afghanistan. Selon un "haut responsable d’un pays du Golfe", cité anonymement par The Guardian, "leur prise de contrôle du pays constitue un tremblement de terre dévastateur qui va façonner (aussi) le Moyen-Orient pendant plusieurs années". Ce responsable évoque une "rupture complète avec la doctrine Carter", selon laquelle les États-Unis avaient recours à la force militaire pour défendre leur intérêts pétroliers dans le Golfe. Une doctrine désormais "obsolète", qui devrait conduire "de nombreux États de la région à recalibrer leur politique étrangère pour tenir compte à la fois de l’insularité croissante des États-Unis et de la baisse de leur dépendance à l’égard du pétrole". Interlocuteur direct des Taliban et incontournable dans l’évacuation des civils afghans et occidentaux, le Qatar, lui, a acquis "une nouvelle stature", selon Libération, qui voit dans la récente visite à Doha du ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, l’un des signes de cette influence nouvelle.

Je remercie les autorités qatariennes pour leur aide déterminante.

Nos efforts se poursuivent sans relâche pour toutes celles et ceux qui veulent quitter l’Afghanistan.https://t.co/idyvLdsnhl

— Jean-Yves Le Drian (@JY_LeDrian) September 13, 2021

En Guinée, les putschistes lancent à partir d’aujourd’hui des rencontres avec les forces politiques et civiles pour préparer la formation d'un gouvernement. D'après Wakat Sera, les forces politiques auraient répondu "avec empressement" à l’invitation du lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, le chef des putschistes qui ont renversé Alpha Condé. Une initiative «dont elles ignorent pourtant tout de l’architecture véritable», note le site d’info burkinabé, qui se demande où va la Guinée. «Des concertations tous azimuts qui se veulent les plus inclusives possibles (pour) ne laisser personne en rade et qui sont un signal tout aussi positif que les libérations de prisonniers politiques. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mamady Doumbouya est sur la bonne voie dans sa volonté de tourner la page Alpha Condé", d’après Le Pays. Le journal burkinabé exprime son espoir que "tout ce ramdam (ne soit) pas de la poudre de perlimpinpin", qui répondrait à "d’autres impératifs".

À quels impératifs répond-t-il? En France, le "Beauvau de la sécurité" s’achève mardi 14 septembre, avec la promesse d’Emmanuel Macron de "changements radicaux" dans la police. La Croix rapporte que le président doit annoncer, à cette occasion, plusieurs mesures : un contrôle accru des policiers, un renforcement de leur formation, et une hausse des moyens alloués. Selon le journal, Emmanuel Macron chercherait surtout, à-travers ces annonces, à "raffermir" son image sécuritaire, alors que la présidentielle de 2022 se profile, ce qui lui vaut les critiques de la gauche, qui l’accuse de chercher à répondre "aux souhaits des syndicats de policiers pour redorer le blason régalien", comme de la droite, qui dénonce des mesures "cosmétiques".

À la rubrique "engagements", toujours, Libération revient sur la promesse de la candidate socialiste à la présidentielle, Anne Hidalgo, de doubler les salaires des enseignants, si elle est élue. Une promesse qui suscite "autant d’interrogations sur son périmètre que son financement", mais "qui mérite d’être étudiée", selon Libé.

À la une de Libération ce mardi :

????????‍???? Salaire des profs : quitte ou double

???? https://t.co/nj2k4mQp7h pic.twitter.com/i8wxCweLw7

— Libération (@libe) September 13, 2021

Le quotidien rappelle que la rémunération des enseignants français stagne toujours, loin derrière celle de leurs homologues de l’OCDE, ­l’Organisation de coopération et de développement économiques. En 2019, les professeurs français en début de carrière occupaient la 21ème place sur 38, avec 35 000 euros annuels, pour 15 ans d’expérience.

Au moment de l’appel en classe, il y a un nom et un prénom que les enseignants suédois ne pourront pas prononcer : "Vladimir Poutine". Slate rapporte qu’un couple s'est vu refuser de nommer ainsi leur nouveau-né, en vertu de la loi "Naming Law", qui dresse la liste des noms et prénoms interdits dans le pays. Selon ce texte, le prénom ne doit pas "créer d'offenses ou risquer de provoquer la gêne de celui ou celle qui le porte", ni se rapprocher clairement d'un nom de famille. Parmi les prénoms rejetés par cette loi figurent également, par exemple, Allah, Ford, comme la marque automobile ou Pilzner, une marque de bière…

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