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Ahmad Massoud, leader de la résistance face aux Taliban, a affirmé, dimanche, qu'il acceptait de "poursuivre les négociations" pour mettre fin aux combats dans la vallée du Panchir, dernier gros foyer de résistance armée aux nouveaux maîtres de l'Afghanistan. Il a réclamé un cessez-le-feu. 

Le chef de la résistance aux Taliban dans la vallée du Panchir, Ahmad Massoud, a accueilli favorablement, dimanche 5 septembre, les propositions de chefs religieux en vue d'un règlement négocié permettant de mettre fin aux hostilités avec les islamistes au pouvoir en Afghanistan. 

Après plusieurs jours de combats, son mouvement, le Front national de résistance afghane (FNRA) a affirmé dans la nuit de dimanche à lundi avoir "proposé aux Taliban de cesser leurs opérations militaires dans le Panchir... et de retirer leurs forces. En retour, nous demanderons à nos troupes de s'abstenir de toute action militaire".

"La FNRA accepte le principe de résoudre les problèmes actuels, de cesser immédiatement le combat et de poursuivre les négociations", a déclaré dimanche Ahmad Massoud, fils du célèbre commandant des moudjahidine du Panchir assassiné en 2001 par des jihadistes.

Le FNRA a tweeté dimanche que son porte-parole Fahim Dashty – un célèbre journaliste afghan – et le général Abdul Wudod Zara avaient été tués dans les derniers combats.

Les Taliban avaient annoncé plus tôt avoir atteint la capitale provinciale du Panchir, Bazarak, après en avoir sécurisé les alentours. Un noyau de forces d'opposition s'était regroupé dans cette région montagneuse située au nord de la capitale, Kaboul, depuis la prise de pouvoir de la milice islamiste le 15 août.

"Arrêter les combats" sous conditions 

"Pour parvenir à une paix durable, la FNRA est prête à arrêter les combats à condition que les Taliban cessent également leurs attaques et mouvements militaires sur le Panchir et l'Andarab", a ajouté Ahmad Massoud, faisant référence à un district de la province voisine de Baghlan.

Des médias afghans ont fait état d'une réunion d'oulémas (théologiens musulmans) appelant les Taliban à accepter un règlement négocié pour mettre fin aux combats dans le Panchir.

Les nouveaux maîtres de Kaboul n'ont pas fait de commentaire dans l'immédiat. Samedi, le groupe humanitaire italien Emergency a déclaré que les Taliban avaient réussi à atteindre un hôpital qu'il gère dans le district d'Anabah, à l'intérieur de la vallée.

Les miliciens fondamentalistes ont déjà annoncé avoir pris le contrôle du Panchir, mais les affrontements ont perduré, chaque camp annonçant de lourdes pertes dans le camp adverse.

Avec Reuters