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Yémen : plus de 110 morts en trois jours dans des combats pour le contrôle de Marib

La guerre continue de faire rage au Yémen pour le contrôle de Marib, dernier bastion du pouvoir dans le nord du pays. Les violents combats opposant les forces gouvernementales soutenues, par l'Arabie saoudite, et les rebelles Houthis ont fait, plus d'une centaine de morts en trois jours, selon un nouveau bilan établi dimanche.

Dans la province de Marib, les combats entre les forces gouvernementales et les rebelles Houthis ont fait au moins 111 morts ces trois derniers jours, ont indiqué, dimanche 27 juin, des responsables militaires gouvernementaux.

Dernier bastion du pouvoir dans le nord du pays, Marib est le théâtre de violents affrontements depuis février, date à laquelle les rebelles, proches de l'Iran, ont lancé une offensive sur cette zone riche en pétrole qu'ils convoitent.

Les combats ont entraîné la mort de 16 membres des forces gouvernementales et d'au moins 34 rebelles entre samedi soir et dimanche à l'aube, ont affirmé des sources militaires fidèles au pouvoir à l'AFP. Plus tôt, jeudi et vendredi, 13 combattants loyalistes 48 Houthis sont morts selon ces mêmes sources.

Les combattants Houthis, quant à eux, ne communiquent que très rarement sur les pertes dans leurs rangs.

Selon les mêmes sources militaires, les Houthis avaient lancé des attaques simultanées sur trois fronts : au sud, à l'ouest et au nord de la ville de Marib, chef-lieu de la région portant le même nom.

La plupart des rebelles tués ou blessés l'ont été par d'intenses raids aériens de la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, qui appuie le gouvernement depuis 2015.

Depuis la prise de la capitale, Sanaa, en 2014 – qui marqué le déclenchement la guerre – les rebelles se sont emparés d'une large partie du nord du pays. Ces derniers mois, ils ont mené une campagne acharnée pour arracher Marib, en dépit des appels au cessez-le-feu de l'ONU et des États-Unis.

Échec des efforts diplomatiques

Les Houthis lancent également régulièrement des missiles et drones vers le territoire saoudien, visant notamment les installations pétrolières. Ryad a récemment regretté que les rebelles n'aient pas accepté sa proposition unilatérale de cessez-le-feu.

Les Houthis réclament des Saoudiens qu'ils lèvent au préalable leur embargo aérien et maritime sur le Yémen.

Mi-juin, l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, avait dressé devant le Conseil de sécurité des Nations Unies un constat d'échec, celui de ne pas être parvenu à mettre un terme à cette guerre à l'issue d'une mission de trois ans.

Le conflit a ravagé ce pays déjà très pauvre de la péninsule arabique. Avec des dizaines de milliers de morts d'après des ONG et une population au bord d'une famine à grande échelle, les Nations unies ont qualifié la situation au Yémen de pire crise humanitaire en cours dans le monde.

Avec AFP