A la Une de la presse française ce jeudi, "on respire". Les quotidiens saluent la levée du couvre-feu dimanche et le feu vert du gouvernement à l’allègement du port du masque qui n'est désormais plus obligatoire à l’extérieur. Des annonces qui tombent à pic, à quelques jours des régionales. En France, l'épreuve du bac de philo, vieille de plus de 200 ans participe d'un retour à la normale pour les lycéens. La rencontre au sommet "Biden-Poutine" à Genève est aussi très commentée.
"On respire" à la Une de Libération sur fond de lâcher de masques. La presse française à l’unisson se félicite de ce grand bol d’air surprise annoncé par le gouvernement. Fini le port du masque obligatoire à l’extérieur et le couvre-feu dès dimanche. Le journal clermontois La Montagne met à la Une ces "sourires retrouvés". Le pari de Macron "Zorro", le chevalier masqué est gagné grâce à "une campagne de vaccination débutant dans le désastre mais renflouée avec dextérité". Pour le Figaro, "Castex siffle enfin la fin" et prend acte, après huit longs mois de restrictions, de la lassitude généralisée des français.
Une annonce dont le "timing" interroge : "Pourquoi Macron laisse tomber le masque?" tente de comprendre Le Parisien. Des masques qui tombent à la faveur de l’amélioration de la situation sanitaire. Quant à la levée du couvre-feu, le quotidien remercie "les Bleus" dont le match de l’Euro mardi face à l’Allemagne a servi de révélateur écrit Jean Michel Salvator dans son édito : "comment maintenir le couvre-feu à 23h alors que le coup de sifflet final venait de retentir et que les français n’avaient qu’une idée en tête (…) fêter la victoire après des mois de contraintes et d’ isolement !". Libération y voit aussi un calcul électoraliste : "Aux régionales la majorité fait feu de tout masque". A quelques jours d’un scrutin mal engagé la majorité présidentielle espère capitaliser sur cette bonne nouvelle.
La presse s’intéresse également aux retombées potentielles du sommet Biden-Poutine ce mercredi à Genève. Le Nezavisimava Gazeta estime que les pourparlers entre les deux présidents ne devraient pas conduire à une quelconque détente en raison du format à minima de cette rencontre, sans conférence de presse conjointe ni même de déclaration commune. Cela tendrait à montrer pour ce quotidien russe qu’aucun des camps n’est finalement prêt à s’engager.
De son côté, le Vedomosti titre à la Une sur une "guerre sans victoire" en dressant un parallèle avec la guerre froide et la rencontre en 1985 à Genève entre les présidents Reagan et Gorbatchev. Comme hier, les deux camps se sont accordé sur "l’impossibilité de gagner une guerre nucléaire". La rencontre en 1985 avait marqué le point de départ d’un véritable désarmement, aujourd’hui ce sommet pourrait amorcer un dialogue sur l’avenir des traités visant à limiter les capacités militaires. Le Washington Post salue la stratégie du "pessimisme de Joe Biden". Fort d’une carrière politique qui s’étend sur quatre décennies, le président américain tente de ne pas commettre les mêmes erreurs que ses prédécesseurs avec les Russes. Avec de faibles attentes, Biden et Poutine peuvent se féliciter d’un début de progrès sur une poignée de questions.
C'est un héritage napoléonien.Ce jeudi, plus d’un demi-million de lycéens planchent pendant quatre heures sur leur dissertation de philosophie. Mais à quoi sert encore cette épreuve phare du baccalauréat s’interroge Le Parisien ?