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A la Une de la presse, la victoire, hier, des Bleus face à l’Allemagne, 1-0, pour leur premier match de l’Euro.

"Examen d’entrée réussi" pour l’équipe de France, salue ce matin le gratuit 20 minutes, pas très charitable envers la Mannschaft, dont il rappelle qu’elle n’a plus connu le succès face aux Bleus depuis la Coupe du monde 2014. "Ironie du sort, c’est notre bourreau de l’époque, le revenant Mats Hummels, qui a inscrit le seul but de la rencontre contre son camp, le même joueur qui avait crucifié les Tricolores au Brésil", se souvient le journal, un poil revanchard. "Et à la fin, c’est la France qui gagne": Le Parisien évoque "des débuts prometteurs", même si aucun Français n’a marqué, en notant que ce n’est pas encore tout à fait "l’entente absolue" entre Antoine Griezmann, Karim Benzema et Kylian Mbappé, "même si on sent que le trio peut faire mal". Et à la fin, c’est la France qui gagne - "Comme en 18", titre L’Equipe, comme en 1918, face à l’Allemagne et surtout comme en 2018, quand les Bleus ont remporté la Coupe du monde face à la Croatie. "Costauds en défense et opportunistes en attaque, les champions du monde ont parfaitement entamé leur Euro", s’émerveille le quotidien sportif.

Autre match très attendu, dans une tout autre catégorie, la première rencontre, aujourd’hui, à Genève, en Suisse, entre le président américain et le président russe. D’après Le Temps, la planète tout entière aurait "les yeux rivés sur ce premier rendez-vous" où Joe Biden et Vladimir Poutine devront prendre garde à ne pas briser la précieuse et fragile porcelaine de Chine, qui se trouve entre eux, dans le dessin de Chapatte. Selon le quotidien suisse, le président russe aurait pourtant déjà commencé à "exercer une pression mentale" sur son homologue américain, en repoussant par deux fois son heure d’atterrissage, prévu finalement à midi et demie. "Un président américain se présentant en leader des démocraties. Un chef d’Etat russe rêvant de reprendre à la Chine son statut de meilleur ennemi" : la rencontre d’aujourd’hui "prend un petit air de guerre froide", et Libération ironise : "Comme on se retrouve". Le quotidien français prédit un sommet qui "promet d’être riche en tensions mais pauvre en avancées significatives".

A la Une, également, les résultats officiels des législatives de samedi en Algérie. Un scrutin marqué par un taux d’abstention record: plus de 75%. D’après El Moudjahid, le FLN, le parti historique, arrive largement en tête, suivi par les indépendants. Des résultats sans surprise, dans la mesure où l’opposition avait boycotté le scrutin et "contrôlés en toute neutralité", selon le journal officiel – qui balaie le niveau record de l’abstention, en expliquant que "ce n’est pas un phénomène propre à l’Algérie", et que "les démocraties les plus aguerries et les mieux enracinées sont confrontées à ce genre de problème". Pour Liberté Algérie, cette "abstention, parce qu’elle est trop massive pour relever d’un simple désintérêt pour la chose publique vient de rappeler combien la revendication populaire de rupture du Hirak est restée vive et partagée malgré plus de deux ans de répression, de censure, de manipulation, d’intimidation et de fuite en avant électorale". Dans le dessin de Hic, pour El Watan, le FLN et le RND sont de retour sur le pont de la République - ou plutôt du Titanic, comme dans la scène jouée par Leonardo di Caprio et Kate Winslet, dans le film éponyme. Le dessinateur Dilem s’insurge, lui, contre le retrait de l’accréditation de France 24 par le gouvernement, au lendemain du scrutin, en raison de l’hostilité supposée de notre chaîne vis-à-vis de l’Algérie. "A voté", déclare un militaire algérien en jetant l’accréditation de France24… à la poubelle.

On ne se quitte pas là-dessus. Rien de tel que de parler chiffons, ou plutôt bibis, pour se changer les idées. Hier avait lieu la course d’Ascot, la course hippique la plus glamour du Royaume-Uni, où les aristocrates britanniques se livrent une guerre sans merci pour remporter le concours du chapeau le plus chic - d’où la belle brochette qu’on aperçoit ce matin à la Une du Times. Pandémie oblige, certaines ont aussi rivalisé d’imagination en matière de masques, assortis bien évidemment à la tenue et au chapeau, comme celui d’une lady, repérée par The Daily Telegraph, indiquant qu’elle n’enlèvera le sien que pour boire du champagne. So chic! Avec modération bien sûr.

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