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A la Une de la presse, ce lundi 1er février, l’arrestation, ce matin, le la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, ainsi que de plusieurs hauts responsables du parti au pouvoir. La presse évoque un «coup d’tat» militaire. Les manifestations de dimanche en Russie, pour soutenir l’opposant Alexeï Navalny. Des rassemblements, ce week-end, contre les restrictions sanitaires en Autriche et en Belgique. Le pari risqué du président Macron de ne pas reconfiner les Français dans l’immédiat. Et du cinéma suédois.

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A la Une de la presse, l’arrestation, ce matin, de la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi et de plusieurs hauts responsables du parti au pouvoir.

D’après The Myanmar Times, le chef de l’armée, le général Min Aung Hlaing, a pris les commandes du pays, en déclarant l'état d'urgence pour un an. Outre l’arrestation de la Prix Nobel de la paix, le journal annonce celle du président, Win Myint, de plusieurs dirigeants du parti au pouvoir, la Ligne nationale pour la démocratie, ainsi que la coupure d’Internet et des communications téléphoniques. Le journal d’opposition Irrawady évoque un «possible coup d’Etat militaire», qui survient quelques heures, seulement, avant l’ouverture de la première session du parlement issu des législatives de novembre dernier. Celles-ci avaient été largement remportées par la Ligue nationale pour la démocratie.

D’après le quotidien, les arrestations de ce matin font suite à «l’escalade violente des tensions, la semaine dernière, entre le gouvernement civil et les militaires, qui affirment avoir détecté des fraudes massives en novembre dernier» - des accusations infondées selon plusieurs missions diplomatiques, citées par The Washington Post – qui fait état de leur préoccupation concernant la transition démocratique en Birmanie, et de leur souhait de voir l’armée «respecter les résultats des élections».

Russie: plus de 5000 arrestations aux manifestations pro-Navalny

En Russie, les partisans de l’opposant Alexeï Navalny ont de nouveau manifesté, hier, dans plusieurs villes du pays, malgré la pression croissante des autorités. Kommersant fait notamment état d’une mobilisation «massive» dans la capitale, Moscou, où les manifestants auraient opté pour la «tactique biélorusse» qui consiste à s’organiser via la messagerie cryptée Telegram. Cette tactique leur aurait permis de prendre de court les forces de l’ordre, qui avaient cherché à cadenasser la ville, en fermant plusieurs rues et stations de métro, mais pas d’empêcher les très nombreuses arrestations: près de 5000 dans tout le pays, dont plus de 1600 rien qu’à Moscou, selon le journal.

Le Kremlin clame pourtant haut et fort ne pas avoir peur d’Alexeï Navalny ni de ses partisans, ironise le dessinateur Morten Morland, pour le quotidien britannique The Times, qui montre Vladimir Poutine protégé par des centaines de policiers, défiant les manifestants. Dans le dessin de Willem, pour Libération, le président russe attrape Alexeï Navalny pour le jeter en prison, «cette fois c’est fini, je te broierai», menace-t-il. Sans que ce passage à la moulinette de la répression ne suffise à décourager ses partisans, de plus en plus nombreux.

En Autriche et en Belgique, des manifestations anti-masques

Manifestations également ce week-end en Autriche et en Belgique, contre les restrictions sanitaires dues au Covid-19. D’après le Salzburger Nachrichten, près de 10.000 personnes, dont des néonazis, ont manifesté hier à Vienne contre le troisième confinement, malgré l’interdiction des rassemblements, et demandé la démission du chancelier Sebastian Kurz, qu’ils accusent de «censure».

«La santé est plus importante que les manifestations», leur répond le journal, indigné de ce que beaucoup  de ces manifestants, qu’il invite à exprimer plutôt leur mécontentement en ligne, aient participé à ces rassemblements sans porter le masque. A Bruxelles, en Belgique, le froid n’a pas non plus découragé plusieurs centaines de personnes de descendre dans les rues pour les mêmes raisons - des manifestations «symptomatiques de la fatigue qui commence à pointer dans la population belge», selon Le Soir, qui note que la motivation à «respecter les mesures sanitaires s’effrite», au moment-même où la Belgique «se trouve à un point de bascule avec l’arrivée sur son sol de variants plus contagieux du coronavirus».

France: le pari d'Emmanuel Macron

En France, Emmanuel Macron a décidé de ne pas procéder, pour le moment, à un troisième confinement. D’après L’Opinion, le président aurait fait le choix de «prendre en compte le moral des Français», et fait «le pari de la responsabilisation», plutôt que d’imposer un «reconfinement autoritaire», malgré le risque d’une flambée de l’épidémie. Le journal estime qu’on a «suffisamment pesté contre l’infantilisation des Français pour ne pas saluer le changement» mais prévient que «la seule volonté présidentielle ne dicte pas sa conduite à un virus, ne modifie pas les statistiques épidémiologiques, ni ne livre par miracle des doses de vaccins».

Sur une île en Suède, un festival de cinéma projeté pour une seule heureuse élue

On ne se quitte pas là-dessus. Si je vous proposais de vous retrouver tout seul sur une île suédoise, une semaine entière, avec le cinéma pour seule compagnie, me diriez-vous oui? C’est probable… hélas, c’est trop tard, pour cette année en tout cas, puisque The Guardian rapporte que c’est Lisa Enroth, une infirmière suédoise, qui a été retenue parmi 12000 candidats, pour être la seule et unique jurée du festival du film de Göteborg, qui se tiendra jusqu’au 8 février dans le phare de l’archipel de Pater Noster, au large de la côte ouest suédoise, pandémie oblige.

Habituellement, le Festival du film de Göteborg, le plus grand de Scandinavie, accueille près de 160 000 visiteurs, mais cette année, ça ressemble davantage à l’exil du cinéaste suédois Ingmar Bergman sur l’île de Farö. Pas si absurde, finalement…

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