logo

Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés, dimanche, à Prague, en République tchèque, pour protester contre de nouvelles mesures de restrictions dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Un face-à face musclé a eu lieu entre des manifestants et la police, faisant plusieurs blessés. 

Les nouvelles mesures pour lutter contre le coronavirus ne font pas l'unanimité en République tchèque. Dimanche 18 octobre, la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau face à une violente manifestation à Prague contre les mesures prises par le gouvernement pour contrer la pandémie.

Plusieurs milliers de manifestants, dont des supporteurs de football, se sont rassemblés à Prague pour demander la démission du ministre de la Santé, Roman Prymula, maître d'œuvre des mesures de restriction.

La manifestation a pris un tour violent lorsque les policiers ont commencé à disperser la foule, le nombre de participants étant très largement supérieur à celui autorisé pour les rassemblements.

Des "supporters radicaux" parmi les manifestants 

"Les participants ont attaqué la police sans aucune raison", a déclaré à la presse le chef de la police de Prague Tomas Lerch, tandis qu'un autre responsable de la police a mis en cause des "supporteurs radicaux".

"Nous avons utilisé des canons à eau, des gaz lacrymogènes et des pétards", a indiqué Tomas Lerch, précisant qu'une vingtaine de policiers avaient été blessés.

Les services d'urgence ont indiqué dans un tweet avoir soigné neuf personnes et admis à l'hôpital quatre blessés.

Avant le rassemblement, la police a arrêté cinquante personnes et saisi des feux d'artifice, des bâtons télescopiques, des coups de poing et des armes à feu.

Nouveau record de contaminations au Covid-19

Vendredi, le pays a enregistré un nombre record de 11 105 nouveaux cas en une journée. Dimanche, le bilan s'élevait à un total de 170 000 cas et plus de 1 400 décès. 

Le rassemblement a été organisé par l'association HON, mais les supporteurs de football ont représenté une partie importante de la foule.

Le ministre de la Santé "n'admet aucune opposition. Comment ose-t-il ? À qui pense-t-il parler ? Nous ne sommes pas des moutons, nous sommes des gens normaux", a déclaré à l'AFP Vlasta Ciencialova, une manifestante venue à Prague de l'est du pays.

Roman Prymula a stigmatisé les manifestants pour leur "dédain du travail des soignants".

"En résultat, je suppose que nous aurons des centaines de nouvelles infections", s'est-il indigné.

Avec AFP